Régions
19/12/2007 14:59

Les Camargais ont sauvé leur parc

La Marseillaise

Après Disneyland, c’est la Camargue qui a eu droit à la visite hier du président de la République. Le jour de la publication officielle de la loi réformant le statut du Parc.



En attendant d'être sauvée des eaux, la Camargue a pour l'instant réussi à sauvegarder son Parc. Privé de structure de gestion depuis février dernier, suite à un conflit entre la fondation gestionnaire du Parc depuis sa création et le syndicat mixte qui devait reprendre cette gestion conformément à la réglementation en vigueur, le Parc naturel régional se trouvait en sursis, sa charte et son label n'étant accordés que jusqu'au 18 février 2008. Après mobilisation des 37 employés sur le carreau, de son président et maire d'Arles Hervé Schiavetti et des présidents de Parcs voisins, l'avenir de cette zone naturelle exceptionnelle s'est finalement éclairci avec la publication hier au Journal Officiel de la loi réformant son statut.

Ce texte confie la gestion du Parc à un syndicat mixte, comme le prévoit le code de l'Environnement depuis la loi du 14 avril 2006 sur les parcs nationaux et les parcs naturels régionaux et prolonge la durée de validité du classement du Parc naturel régional de Camargue jusqu'au 18 février 2011. « Ce problème est donc réglé », s'est félicité M. Sarkozy. « J'ai en quelque sorte voulu placer la Camargue (...) sous la protection de l'Etat parce qu'ici, si l'Etat n'est pas à votre côté compte tenu de l'ampleur des chantiers et des décisions à prendre, ce territoire peut mourir », a-t-il souligné.

Une température en hausse de deux degrés sur l'année en moyenne d'ici la fin du siècle et la Camargue se trouverait inondée… Le scénario a d'ores et déjà été prévu par les climatologues mais le président de la République, Nicolas Sarkozy compte bien l'enrayer, à la seule force de sa communication bien rodée. Tout Grenelle de l'environnement dehors, ce dernier s'est rendu hier en Camargue, « une des plus belles régions de France, et en même temps une des plus menacées », a-t-il dit, pour illustrer la nécessité de lutter « tout de suite » contre le réchauffement climatique. « Le réchauffement climatique, les risques de montée des eaux, mettraient en cause une région comme la vôtre, je n'ai pas l'intention que Sainte-Marie devienne une île, je veux qu'elle reste la presqu'île », a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une allocution prononcée à la mairie des Saintes-Maries.

Alors que le sommet de Bali n'a débouché que sur un accord a minima sans objectif fixé pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, Nicolas Sarkozy entend « montrer l'exemple ». Pour ce dernier, il faut que « la France (…) prenne des décisions, exige des résultats et appelle l'ensemble des autres pays du monde, et notamment les Etats-Unis dont nous avons besoin dans ce combat, à avoir une position qui préserve la nature, les équilibres et notre planète », a-t-il poursuivi.
Un mois et demi après le Grenelle de l'environnement, le chef de l'Etat, qui était accompagné du ministre et de la secrétaire d'Etat chargés de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet, s'est engagé à en tenir « intégralement » toutes les décisions. « Je veux dire solennellement que les engagements du Grenelle de l'environnement, c'est pas qu'ils seront intégralement tenus, c'est qu'ils seront scrupuleusement respectés », a martelé Nicolas Sarkozy. « Je ne me laisserai arrêter par personne (...) des décisions ont été prises, nous les appliquerons », a-t-il insisté. « Moi, je ne veux pas qu'à la fin de mon quinquennat, on dise qu'il a beaucoup parlé et peu décidé (...) je veux qu'on décide tout de suite. »

Une visite à la Pointe de Cacharel et aux Saintes-Maries pour s'y faire présenter les travaux d'aménagement du littoral, menacé d'érosion par la montée du niveau de la mer, et le président de la République s'est envolé pour Paris à la mi-journée.

nicolas maury



Lu 3677 fois




Flashback :