Afrique et Moyen-Orient
04/11/2014 02:20

Les Burkina pressés de retrouver un pouvoir civil

Il était pourtant intervenu dans la médiation de conflits en Afrique de l'ouest. Il n'y a pas si longtemps, il faisait figure d'autorité dans cette région d'Afrique. Il n'aura fallu que 15 jours pour qu'il perde toute influence. Les chefs d'état africains ont bien du mal à passer la main. Et quand ils organisent l'alternance démocratique, ils encourent le risque de poursuites judiciaires. Blaise Compaoré, le président démissionnaire du Burkina Faso, n'échappe pas à la règle: de nombreux Burkinabés sont à la recherche de preuves des exactions qu'aurait commises l'ancien chef d'Etat.



Des femmes au Burkina Faso non loin de leur habitations
Pur autant, ils ne souhaitent pas l'établissement d'un pouvoir autoritaire incarné par l'armée. Pour sa part, la communauté internationale exige du président autoproclamé, Issac Zida, qu'il transmette le pouvoir à une autorité civile sous quinze jours, craignant que de nouvelles manifestations ne donnent à des éléments djihadistes l'occasion de mener des actions terroristes. Revue de presse:

Burkina: Isaac Zida promet une transition «dans un cadre constitutionnel»:
La Constitution burkinabè, que les militaires ont suspendue vendredi soir, prévoit que le président de l’Assemblée nationale assure l’intérim en cas de vacance du pouvoir dans ce pays pauvre du Sahel comptant 17 millions d’habitants. Or l’Assemblée a été dissoute dans les premières heures du pouvoir militaire, et son président reste introuvable. Cette nouvelle déclaration du lieutenant-colonel, qui laisse à penser qu’un civil - et non plus un militaire - pourrait prendre la tête de la transition, intervient alors que les Etats-Unis ont appelé ce week-end l’armée burkinabè «à transmettre immédiatement le pouvoir aux autorités civiles». Washington, allié privilégié du Burkina dans la lutte contre les jihadistes au Sahel, a également condamné «la tentative de l’armée burkinabè d’imposer sa volonté au peuple».  (Libération.fr)

La France appelle à la désignation d'un pouvoir civil au Burkin:
Le chef de la diplomatie française précise que Paris continue de suivre avec "la plus grande attention" l'évolution de la situation dans le pays et salue le "travail de la mission conjointe de la Cédéao, de l'Union africaine et des Nations unies". Dans une déclaration très ferme émise d'Addis-Abeba, l'Union africaine a donné 15 jours aux militaires burkinabés pour rendre le pouvoir à un gouvernement civil, période à l'issue de laquelle seront prises des sanctions. De son côté, le chef du Bureau de l'Onu pour l'Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas, a indiqué que la mission commune était satisfaite de "l'engagement des parties en présence à travailler ensemble à l'organisation d'une transition en accord avec la Constitution". (Reuters)

 

Sylvie Delhaye S. D.



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