France
02/02/2015 22:52

Légilsatives dans le Doubs: montée du ni-ni à l'UMP

Pas de chance pour Nicolas Sarkozy, la première élection locale consécutive à son retour à la présidence de l'UMP se traduit par l'élimination au premier tour de son parti par le FN et le PS. Un mauvais point pour une renaissance politique hésitante.


Pour compliquer encore la situation, tous les regards sont tournés vers son parti qui devra donner des consignes de votre pour le deuxième tour: voter PS, voter FN, ni l'un ni l'autre? Les responsables de l'UMP sont divisés et Nathalie Kosciusco-Morizet, en ayant appelé à voter contre le FN, semble bien seule. Les médias s'attendent à ce que l'UMP se défausse par un ni-ni.
Si l'UMP appelait à voter pour le candidat socialiste, elle se positionnerait là où le FN veut la voir : dans le camp de l'"UMPS", le camp de ceux qui ont démontré qu'ils n'étaient pas capables d'apporter le changement. Une position délicate qu'il serait difficile d'assumer. De plus, ayant appelé à voter Chirac en 2002, la gauche n'en a pas remporté pour autant les élections en 2007.

Pour Nicolas Sarkozy, faire la surprise – mais en est-il réduit à de tels expédients? – serait d'appeler à voter contre le PS. Cette consigne, probablement, provoquerait la colère et dédiaboliserait complètement le FN qui cherche désespérément cette reconnaissance pour consolider son ascension. Nicolas Sarkozy y gagnerait-il des voix, les voix de ceux qui hésitent entre l'UMP et le parti de Marine Le Pen?
Le parti d'extrême droite se décrit comme le parti des laissés pour compte, de ceux qui protestent, comme le parti qui pourrait lutter contre l'austérité, à l'instar de Syrisa en Grèce,  même si la comparaison est mensongère. Difficile pour un parti historique comme l'UMP d'essayer de valoriser cette portion de son électorat au détriment des autres.

Pour ne pas se faire d'ennemis au sein de son parti, il devra probablement se cantonner dans le ni-ni qu'on lui prédit. Une autre hypothèse serait de faire un dépassement politique et de lancer dès maintenant une campagne présidentielle de centre droit. Dans ce cas, il se heurterait à Alain Juppé. Nicolas Sarkozy n'a pas encore bu toute la lie.


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