Sénégal d'Aujourd'hui
15/05/2009 14:44

Le train Dakar-Bamako déraille et fait des victimes

Cinq personnes ont perdu la vie dans le déraillement du train Express Dakar-Bamako, près de Balla (département de Goudiry). C’était dans la nuit du mercredi au jeudi. Le Premier ministre s’est rendu sur les lieux.


Le déraillement du train Express Dakar-Bamako, à 23h 30, dans la nuit de mercredi à jeudi, près de Balla (79 kilomètres de Tambacounda, département de Goudiry), a fait cinq morts et 37 blessées. Les personnes qui ont rendu l’âme sont de nationalité malienne. Malgré le déclenchement du plan Organisation des secours (Orsec) par le gouverneur de Tambacounda, sitôt la nouvelle de la catastrophe ferroviaire connue, on mesure à sa juste valeur l’étendue et la violence de l’accident qui a causé la mort de quatre passagers sur le coup.

La cinquième personne est décédée des suites de ses blessures, tandis que les trente-sept blessés ont été évacués à l’hôpital régional de Tambacounda. Sur place, parmi les victimes, Fanta Keita, âgée d’une soixantaine d’années, souffre de traumatismes. Elle confie que le choc a été violent. On entendait des cris et des lamentations, se souvient-elle. C’était alors le sauve-qui-peut, certains passagers, hagards et affolés, cherchaient à s’extirper des wagons par les fenêtres. « Si nous sommes en vie, c’est la volonté divine, nous lui en rendons grâce », dit-elle.

Il a fallu l’intervention d’une grue de la Sodefitex, dépêchée sur les lieux, pour parvenir à retourner les voitures afin d’être sûr qu’il n’y a pas de victime sous les quatre wagons renversés.

A quelques kilomètres de la localité de Talibadji où s’est déroulé l’accident après 23 heures, le spectacle offre une vision cauchemardesque de voitures couchées sur le flanc. On constate que la voie ferrée est rompue sur une longueur de cinquante mètres. Dans un coin, des bagages sont sortis par les fenêtres et récupérés par les forces de l’ordre. Une rescapée, toujours sous le choc, clame sa faim et sa soif. Plus loin, sur les rails intacts, plus de cinq wagons sont toujours accrochés à la locomotive ayant manqué de tomber sur le bas coté. Des pierres sont éparpillées un peu partout par la puissance de l’impact du choc.

Le chef de gare de Tambacounda, Yoro Sidibé, le premier à être informé de l’accident, salue la promptitude des secours. Les accidents de trains restent monnaie courante dans cette partie orientale du pays. L’accident qui avait fait sept morts, en 1998, reste gravé dans les mémoires, sans oublier les nombreux déraillements de trains de marchandises. Mais, le plus spectaculaire reste la collision de deux trains, en 2005, avec trois morts et des dégâts matériels importants. Les deux locomotives s’étaient enchevêtrées.


Source: Le Soleil


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