Ce faisant, la ministre a suivi une recommandation rendue publique auparavant par le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer après l'annonce d'un fort ralentissement de l'inflation le mois dernier.
"J'ai décidé en accord et avec l'autorisation du Premier ministre de fixer le taux de rémunération du livret A à 1,75% à partir du 1er mai", a-t-elle dit au cours d'un point de presse à Bercy.
Compte tenu du recul de l'inflation et des taux sur le marché monétaire, la stricte application de la méthode de calcul du taux du Livret A aurait pu conduire à le baisser à 1% mais l'Etat a souhaité consentir un "effort particulier," a précisé Christine Lagarde.
Elle n'a pas exclu toutefois une nouvelle diminution, le 1er août, du rendement du placement préféré des Français.
"Si l'inflation reste basse et proche de zéro, nous devrons réexaminer la rémunération au mois d'août," a-t-elle dit.
Le taux du Livret A avait été abaissé en janvier à 2,5% contre 4,0% auparavant pour refléter la baisse rapide de l'inflation. La BdF avait alors obtenu qu'il soit révisable tous les trimestres, et non plus deux fois par an, et demandé que ses variations soient limitées à 1,5 point au maximum pour être moins brutales.
Les Français sont 47 millions à détenir un Livret A, produit d'épargne qui sert entre autres à financer l'habitat social.
Son taux sert d'étalon aux autres taux réglementés.
Dans un communiqué, la Banque de France a mis en avant le risque de "perturber les circuits de collecte de l'épargne et de créer des inquiétudes chez les épargnants" pour justifier sa recommandation d'une baisse limitée à 0,75 point.
La banque centrale, qui présentait vendredi ses comptes de 2008, a souligné qu'une baisse du taux du Livret A contribuait au soutien de l'économie en cette période de récession, tout en maintenant pour les épargnants une rémunération "nettement positive" en termes réels.
"Baisser le taux du livret A c'est une mesure de relance, c'est une mesure de soutien de l'activité", a affirmé son gouverneur Christian Noyer lors d'une conférence de presse.
Dans son communiqué, la BdF fait valoir que le coût du financement du logement social et des PME s'en trouvera directement allégé. De plus, compte tenu de l'influence très forte du taux du Livret A sur celui des ressources des banques (livrets ordinaires et dépôts à terme), la décision conduira à abaisser le coût de ces ressources et donc le coût des crédits."
"Elle apparaît ainsi comme le complément indispensable à la baisse des taux de la BCE pour assurer la pleine répercussion, en France, de ses effets sur l'économie", souligne la BdF en notant que le taux reste nettement supérieur à l'inflation.
Selon les données publiées ce vendredi par l'Insee, le glissement annuel de l'indice des prix à la consommation (hors tabac) s'est établi à 0,3% en mars, contre 1,0% en décembre lors de la dernière révision du taux du Livret A.
Les taux du marché monétaire ont également baissé fortement suite aux baisses de taux de la Banque centrale européenne. Selon la BdF, ils sont passés en moyenne entre décembre et mars de 2,49% à 1,06% pour le taux au jour le jour (Eonia) et de 3,29% à 1,64% pour le taux à trois mois (Euribor).
"La stricte application de la méthode de calcul prévue par le règlement conduirait à fixer à 1% le taux du livret A", souligne la Banque de France dans son communiqué.
"Toutefois, afin d'éviter de perturber les circuits de collecte de l'épargne, et de risquer de créer des inquiétudes chez les épargnants confrontés à des évolutions très rapides des taux de l'épargne, il peut paraître opportun de limiter l'ampleur de la baisse au 1er mai, par exemple à 0,75%, sachant qu'un nouvel examen devra avoir lieu, en application des textes, au mois de juillet prochain".
Une nouvelle baisse du taux du Livret A sera alors prévisible, l'Insee prévoyant un taux d'inflation temporairement négatif à l'été.
Source: Yahoo News
"J'ai décidé en accord et avec l'autorisation du Premier ministre de fixer le taux de rémunération du livret A à 1,75% à partir du 1er mai", a-t-elle dit au cours d'un point de presse à Bercy.
Compte tenu du recul de l'inflation et des taux sur le marché monétaire, la stricte application de la méthode de calcul du taux du Livret A aurait pu conduire à le baisser à 1% mais l'Etat a souhaité consentir un "effort particulier," a précisé Christine Lagarde.
Elle n'a pas exclu toutefois une nouvelle diminution, le 1er août, du rendement du placement préféré des Français.
"Si l'inflation reste basse et proche de zéro, nous devrons réexaminer la rémunération au mois d'août," a-t-elle dit.
Le taux du Livret A avait été abaissé en janvier à 2,5% contre 4,0% auparavant pour refléter la baisse rapide de l'inflation. La BdF avait alors obtenu qu'il soit révisable tous les trimestres, et non plus deux fois par an, et demandé que ses variations soient limitées à 1,5 point au maximum pour être moins brutales.
Les Français sont 47 millions à détenir un Livret A, produit d'épargne qui sert entre autres à financer l'habitat social.
Son taux sert d'étalon aux autres taux réglementés.
Dans un communiqué, la Banque de France a mis en avant le risque de "perturber les circuits de collecte de l'épargne et de créer des inquiétudes chez les épargnants" pour justifier sa recommandation d'une baisse limitée à 0,75 point.
La banque centrale, qui présentait vendredi ses comptes de 2008, a souligné qu'une baisse du taux du Livret A contribuait au soutien de l'économie en cette période de récession, tout en maintenant pour les épargnants une rémunération "nettement positive" en termes réels.
"Baisser le taux du livret A c'est une mesure de relance, c'est une mesure de soutien de l'activité", a affirmé son gouverneur Christian Noyer lors d'une conférence de presse.
Dans son communiqué, la BdF fait valoir que le coût du financement du logement social et des PME s'en trouvera directement allégé. De plus, compte tenu de l'influence très forte du taux du Livret A sur celui des ressources des banques (livrets ordinaires et dépôts à terme), la décision conduira à abaisser le coût de ces ressources et donc le coût des crédits."
"Elle apparaît ainsi comme le complément indispensable à la baisse des taux de la BCE pour assurer la pleine répercussion, en France, de ses effets sur l'économie", souligne la BdF en notant que le taux reste nettement supérieur à l'inflation.
Selon les données publiées ce vendredi par l'Insee, le glissement annuel de l'indice des prix à la consommation (hors tabac) s'est établi à 0,3% en mars, contre 1,0% en décembre lors de la dernière révision du taux du Livret A.
Les taux du marché monétaire ont également baissé fortement suite aux baisses de taux de la Banque centrale européenne. Selon la BdF, ils sont passés en moyenne entre décembre et mars de 2,49% à 1,06% pour le taux au jour le jour (Eonia) et de 3,29% à 1,64% pour le taux à trois mois (Euribor).
"La stricte application de la méthode de calcul prévue par le règlement conduirait à fixer à 1% le taux du livret A", souligne la Banque de France dans son communiqué.
"Toutefois, afin d'éviter de perturber les circuits de collecte de l'épargne, et de risquer de créer des inquiétudes chez les épargnants confrontés à des évolutions très rapides des taux de l'épargne, il peut paraître opportun de limiter l'ampleur de la baisse au 1er mai, par exemple à 0,75%, sachant qu'un nouvel examen devra avoir lieu, en application des textes, au mois de juillet prochain".
Une nouvelle baisse du taux du Livret A sera alors prévisible, l'Insee prévoyant un taux d'inflation temporairement négatif à l'été.
Source: Yahoo News