Afrique et Moyen-Orient
21/10/2008 19:05

Le sommet sur le Zimbabwe reporté d'une semaine

Hararé- Le sommet régional consacré à la crise politique zimbabwéenne qui devait s'ouvrir lundi a été reporté au 27 octobre en raison de l'absence de Tsvangirai, chef de file de l'opposition, a fait savoir la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC)



Tsvangirai devait y retrouver le président Robert Mugabe sous l'égide de l'organisation régionale pour tenter de sortir les négociations sur la composition du futur gouvernement d'union de l'impasse où elle se trouvent depuis deux semaines et de sauver l'accord de partage du pouvoir conclu le 15 septembre.

"Le président (du Mouvement pour le changement démocratique, MDC) Tsvangirai devait y assister, mais il n'a pu le faire en raison de problèmes techniques", a déclaré à la presse le roi Mswati III du Swaziland, où devait se tenir la réunion, désormais reprogrammée à Harare.

Le chef file du MDC a refusé l'avion privé que le souverain lui proposait pour l'emmener à Mbabane. Tsvangirai, dont le passeport n'a plus de pages vierges, se trouve dans l'incapacité de se déplacer à l'étranger.

Son mouvement affirme qu'il n'a pas reçu de nouveau passeport, mais un simple document de voyage uniquement valable pour le Swaziland, et non pour l'Afrique du Sud où il devait faire escale.

Cette version a été contestée par le ministre zimbabwéen de l'information, Sikhanyiso Ndlovu, qui a parlé d'"entourloupe" de la part du MDC.

"Ils ne disent pas la vérité. On lui a donné un document pour qu'il puisse aller à la réunion. L'Afrique du Sud assure une médiation, comment pourrait-elle lui refuser le passage?", a-t-il dit.

Arthur Mutambara, chef de file d'une faction dissidente du MDC qui devait lui aussi assister au sommet, avait auparavant jugé qu'il serait privé de légitimité en l'absence de Tsvangirai.

La réunion de Mbabane devait se dérouler en présence des chefs d'Etat d'Angola, du Mozambique et du Swaziland, qui constituent la commission de sécurité de la SADC.

Le MDC a par ailleurs annoncé que les développements intervenus ces dernières vingt-quatre heures le rendaient de moins en moins confiant dans le processus de médiation.

"La capacité (de ce processus conduit par l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki) à apporter une solution au peuple du Zimbabwe est aujourd'hui remise en question", ajoute le mouvement dans un communiqué.

Dimanche, Tsvangirai avait déclaré croire que les partis politiques réussiraient, lors de ce sommet, à s'entendre sur le partage du pouvoir. "Cette fois, nous n'échouerons pas", avait-il dit à ses partisans lors d'un rassemblement dans la ville zimbabwéenne de Masvingo.

Un accord sur le partage du pouvoir, sous la médiation de l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki, pourrait être le meilleur espoir du Zimbabwe de sortir de sa grave crise économique: les pénuries de carburant et de denrées alimentaires sévissent et l'inflation, en rythme annuel, s'élève à 231.000.000%.


Source: Yahoo News

Awa Diakhate



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