Le soupir est profond, l'expiration à rallonge. Lorsqu'il pose la pointe de son patin sur la glace de Bercy, lundi après-midi, Brian Joubert n'a pas l'allure du patineur qui en impose. Avec son tee-shirt d'entraînement et sa barbe de trois jours, le Poitevin est pourtant à Paris pour exorciser ses angoisses. La fédération l'a convoqué pour passer un test en vue des Mondiaux de Turin, prévus dans huit jours. Pour accompagner le jeune Florent Amodio, Joubert est en concurrence avec Alban Préaubert - le seul patineur qui tire la langue à la réception de ses sauts... - lui aussi prié de passer l'examen de contrôle.
A l'échauffement, Joubert passe quasiment tout. Quadruple piqué, triple Lutz, il maîtrise ses pirouettes. Puis la musique démarre, l'ancien champion du monde prend de la vitesse, se met en position de saut, et patatras. Deuxième chute de la journée après celle de la matinée dans le programme court. Les patins en l'air, les fesses puis les mains sur la glace. Vancouver, nous revoilà.
Coincé sous les tribunes du Palais omnisports, la patinoire de Bercy n'a pourtant rien à voir avec l'immense Pacific Coliseum canadien, le lieu de ses récents tracas. Ici, pas de «kiss and cry» pour maugréer quelques insanités. Mais voilà, tout est encore réuni pour que les choses se passent mal. «Quand je ne connais pas la patinoire, je stresse. Quand je patine devant des gens de la fédération, je stresse. Quand il y a des journalistes, je stresse.» Pour un test de forme, cela fait beaucoup.
«J'ai déjà changé»
Le patineur a pourtant terminé son programme sans erreur majeure, ce qui le pousse à garder espoir. Bizarrement, Joubert n'a pas été évalué par des juges internationaux, mais par des membres de la DTN, dont certains n'ont rien à voir avec le patinage. «Je serai déçu qu'on me dise "tu ne pars pas". Mais ça va mieux. Je tombe dès le début, et ça ne m'a pas déstabilisé. Je reprends un peu de forces, ça va revenir.»
Source: 20minutes.fr via Yahoo
Sport
15/03/2010 19:19
Le soldat Brian repart au combat
Le soupir est profond, l'expiration à rallonge. Lorsqu'il pose la pointe de son patin sur la glace de Bercy, lundi après-midi, Brian Joubert n'a pas l'allure du patineur qui en impose.
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