Rétrospective : entre 2007 et 2011, étaient organisés à Tours des mariages romantiques pour une clientèle chinoise huppée qui s'amusait à renouveler ses vœux selon les usages français, froufrous, robes de tulle et ballade en calèche garantis. Mais l'employée de mairie chargée des relations France-Chine, Lise Han, était également la propriétaire de la société Lotus bleu qui organisait les séjours des Chinois venus se marier. Comme l'a indiqué Libération.fr dans son édition du 14 février 2013, citant une source proche du dossier : « A la mairie, elle était chargée de mettre en œuvre les marchés publics concernant les mariages chinois. Et c’est sa société, à la tête de laquelle elle avait placé son époux, qui remportait tous les appels.» L'article indique, d'autre part, que l'argent public versé à la société Lotus bleu est alors estimé à environ 800 000 euros.
Dans ces conditions, le désarroi du maire est compréhensible : soit il savait que son employée était l'ayant-droit de Lotus Bleu et il a fermé les yeux – dans cette hypothèse, pourquoi n'en aurait-il pas tiré un quelconque avantage ? – soit il ne savait pas et il s'est fait avoir dans les grandes largeurs par une personne dont il peut présumer qu'elle a perverti ou sali volontairement sa mission de service public.
Pour se défendre, toujours dans l'article de Libération.fr daté 14 février 2013, Lise Han indiquait que le maire de Tours n'ignorait pas sa situation au regard de la société Lotus Bleu. Aujourd'hui, le maire n'est plus là pour dire le contraire.
En temps normal, ce procès n'aurait pas dû désarçonner un professeur de droit, inspecteur général de l'éducation nationale, rapporteur d'une mission sur la mobilité des étudiants, des enseignants et des formateurs dans l’espace européen, à la carrière exemplaire.
Ce suicide montre à quel point les personnes présumées innocentes selon la loi Guigou, demeurent présumées coupables aux yeux de la foule dès qu'elles sont mises en examen. Il suffit de relater une affaire pour susciter, dans l'opinion qui s'en régale, les coupables, leurs ennemis, les ragots et la calomnie. Son avocat, Me Dominique Tricaud, a estimé que : "La presse, le parquet, vous êtes responsables de la mort de Jean Germain".
Dans ces conditions, le désarroi du maire est compréhensible : soit il savait que son employée était l'ayant-droit de Lotus Bleu et il a fermé les yeux – dans cette hypothèse, pourquoi n'en aurait-il pas tiré un quelconque avantage ? – soit il ne savait pas et il s'est fait avoir dans les grandes largeurs par une personne dont il peut présumer qu'elle a perverti ou sali volontairement sa mission de service public.
Pour se défendre, toujours dans l'article de Libération.fr daté 14 février 2013, Lise Han indiquait que le maire de Tours n'ignorait pas sa situation au regard de la société Lotus Bleu. Aujourd'hui, le maire n'est plus là pour dire le contraire.
En temps normal, ce procès n'aurait pas dû désarçonner un professeur de droit, inspecteur général de l'éducation nationale, rapporteur d'une mission sur la mobilité des étudiants, des enseignants et des formateurs dans l’espace européen, à la carrière exemplaire.
Ce suicide montre à quel point les personnes présumées innocentes selon la loi Guigou, demeurent présumées coupables aux yeux de la foule dès qu'elles sont mises en examen. Il suffit de relater une affaire pour susciter, dans l'opinion qui s'en régale, les coupables, leurs ennemis, les ragots et la calomnie. Son avocat, Me Dominique Tricaud, a estimé que : "La presse, le parquet, vous êtes responsables de la mort de Jean Germain".