"Naturellement, je lèverai le secret défense sur tous les documents que me demandera la justice", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à l'Elysée avec le président brésilien Luis Inacio Lula da Silva.
Le général François Buchwalter, attaché militaire à l'ambassade d'Alger à l'époque des faits, a déclaré le 25 juin dernier à un juge que, selon ses informations, les moines de Tibéhirine n'avaient pas été tués par des islamistes mais par l'armée algérienne lors de l'assaut d'un bivouac des insurgés.
Les autorités algériennes, soutenues par Paris au plus fort de la guerre civile contre les islamistes, ont toujours désigné le groupe islamique armé (GIA) comme responsable du crime.
"La justice doit avoir tous les documents. On ne peut pas dire que l'amitié entre les peuples et les pays peut résister au mensonge. Je suis vraiment déterminé à ce que la lumière soit faite", a encore dit le président français.
Le juge d'instruction Marc Trévidic n'a engagé aucune procédure mais il est probable qu'il le fera à la rentrée prochaine, dit-on de source judiciaire. Ce n'est pas l'Elysée qui tranchera directement, mais le ministère de la Défense, après avis d'une commission consultative spécialisée.
Le magistrat devrait logiquement demander la transmission des rapports que François Buchwalter dit avoir remis au ministère de la Défense et à l'état-major à l'époque des faits, une affirmation qui laisse penser que le gouvernement et l'Elysée étaient informés du scénario qu'il avance.
Les sept moines français avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère de Tibéhirine, situé près de Médéa, à 100 km d'Alger, dans les montagnes de l'Atlas.
Leur mort avait été annoncée par un communiqué du GIA le 21 mai. Dix jours plus tard, les médias algériens avaient fait état de la découverte de leurs dépouilles.
A cette époque, Jacques Chirac était à l'Elysée et Alain Juppé à Matignon. Nicolas Sarkozy n'occupait aucune fonction officielle dans l'appareil d'Etat dont il avait été écarté après la défaite d'Edouard Balladur à la présidentielle de 1995.
François Buchwalter a dit au juge Trévidic avoir obtenu ses informations à l'époque d'un gradé algérien, qui expliquait que son frère avait participé à un raid aérien contre un campement des islamistes. Les moines auraient été tués par erreur.
L'ambassade de France avait ordonné un "black-out" sur ces informations, a ajouté le général sur procès-verbal.
Alain Juppé, interrogé mardi sur France Info, a dit ne pas avoir d'information sur cette affaire. "Je n'en sais pas plus que ce que lis dans la presse. Il faut faire confiance à la justice pour faire toute la lumière sur cette dramatique affaire", a-t-il déclaré.
Le dossier pourrait avoir d'autres développements, car les familles des moines et leur avocat, Me Patrick Baudoin, disent s'interroger sur un autre élément, l'identité des auteurs de l'enlèvement des moines.
Alger accuse là aussi les islamistes mais un ancien officier du renseignement algérien, Abdelkader Tigha, a affirmé de longue date dans la presse que l'armée algérienne l'avait organisé. Abdelkader Tigha n'a jamais été entendu par la justice.
Enfin, le général a aussi dit au juge Trévidic qu'il soupçonnait le pouvoir algérien dans l'assassinat le 1er août 1996 de l'évêque d'Oran Mgr Pierre Claverie, attribué aussi officiellement au GIA.
Source: Source: Reuters via Yahooo News
Le général François Buchwalter, attaché militaire à l'ambassade d'Alger à l'époque des faits, a déclaré le 25 juin dernier à un juge que, selon ses informations, les moines de Tibéhirine n'avaient pas été tués par des islamistes mais par l'armée algérienne lors de l'assaut d'un bivouac des insurgés.
Les autorités algériennes, soutenues par Paris au plus fort de la guerre civile contre les islamistes, ont toujours désigné le groupe islamique armé (GIA) comme responsable du crime.
"La justice doit avoir tous les documents. On ne peut pas dire que l'amitié entre les peuples et les pays peut résister au mensonge. Je suis vraiment déterminé à ce que la lumière soit faite", a encore dit le président français.
Le juge d'instruction Marc Trévidic n'a engagé aucune procédure mais il est probable qu'il le fera à la rentrée prochaine, dit-on de source judiciaire. Ce n'est pas l'Elysée qui tranchera directement, mais le ministère de la Défense, après avis d'une commission consultative spécialisée.
Le magistrat devrait logiquement demander la transmission des rapports que François Buchwalter dit avoir remis au ministère de la Défense et à l'état-major à l'époque des faits, une affirmation qui laisse penser que le gouvernement et l'Elysée étaient informés du scénario qu'il avance.
Les sept moines français avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 dans leur monastère de Tibéhirine, situé près de Médéa, à 100 km d'Alger, dans les montagnes de l'Atlas.
Leur mort avait été annoncée par un communiqué du GIA le 21 mai. Dix jours plus tard, les médias algériens avaient fait état de la découverte de leurs dépouilles.
A cette époque, Jacques Chirac était à l'Elysée et Alain Juppé à Matignon. Nicolas Sarkozy n'occupait aucune fonction officielle dans l'appareil d'Etat dont il avait été écarté après la défaite d'Edouard Balladur à la présidentielle de 1995.
François Buchwalter a dit au juge Trévidic avoir obtenu ses informations à l'époque d'un gradé algérien, qui expliquait que son frère avait participé à un raid aérien contre un campement des islamistes. Les moines auraient été tués par erreur.
L'ambassade de France avait ordonné un "black-out" sur ces informations, a ajouté le général sur procès-verbal.
Alain Juppé, interrogé mardi sur France Info, a dit ne pas avoir d'information sur cette affaire. "Je n'en sais pas plus que ce que lis dans la presse. Il faut faire confiance à la justice pour faire toute la lumière sur cette dramatique affaire", a-t-il déclaré.
Le dossier pourrait avoir d'autres développements, car les familles des moines et leur avocat, Me Patrick Baudoin, disent s'interroger sur un autre élément, l'identité des auteurs de l'enlèvement des moines.
Alger accuse là aussi les islamistes mais un ancien officier du renseignement algérien, Abdelkader Tigha, a affirmé de longue date dans la presse que l'armée algérienne l'avait organisé. Abdelkader Tigha n'a jamais été entendu par la justice.
Enfin, le général a aussi dit au juge Trévidic qu'il soupçonnait le pouvoir algérien dans l'assassinat le 1er août 1996 de l'évêque d'Oran Mgr Pierre Claverie, attribué aussi officiellement au GIA.
Source: Source: Reuters via Yahooo News