Europe
12/08/2009 20:51

Le retour de Karlheinz Schreiber trouble la campagne électorale allemande

A quelques semaines des élections législatives du 27 septembre, le Parti social-démocrate (SPD) allemand pourrait-il être embarrassé à son tour par les révélations du marchand d'armes germano-canadien Karlheinz Schreiber ?


C'est l'hebdomadaire Der Spiegel du 10 août qui pose la question : selon les sources du journal, l'homme-clé du scandale des 'caisses noires' de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), dans les années 1990, extradé du Canada vers l'Allemagne le 3 août, aurait déclaré au printemps, devant une commission d'enquête canadienne, avoir versé 500 000 dollars canadiens (321 000 euros) au SPD, en 1988.

Le parti a aussitôt démenti l'information. Il faudra sans doute attendre le procès de M. Schreiber pour y voir plus clair. Inculpé de fraude fiscale et de corruption, l'homme, âgé de 75 ans, a été placé en détention provisoire en attendant d'être jugé. Le parquet d'Augsbourg, en Bavière, a fait savoir que les audiences ne débuteraient pas avant les élections. Un soulagement pour la CDU, d'Angela Merkel : grande favorite du scrutin, elle tient peu à voir resurgir les vieux démons.

Karlheinz Schreiber est l'homme par qui le scandale est arrivé. Le sulfureux personnage, qui a travaillé épisodiquement pour les services secrets allemands, jouait les intermédiaires pour les marchands de canons allemands, tels Thyssen, ou les industriels aéronautiques comme Airbus et MBB. Sa mission : arroser hommes politiques et négociateurs pour faciliter le 'business'.

En 1991, à l'époque du chancelier Helmut Kohl, l'entremetteur remet, sur un parking suisse, une valise de billets de 1 million de deutschemarks (510 000 euros) à l'expert-comptable de la CDU. L'argent est destiné à faciliter l'autorisation, par le gouvernement, de la vente de blindés du groupe Thyssen à l'Arabie saoudite en pleine guerre du Golfe. En 1994, lors d'une soirée de bienfaisance pour la CDU, il verse également un don en liquide de 100 000 DM (51 000 euros) à Wolfgang Schäuble, alors président du parti et du groupe parlementaire, et aujourd'hui ministre de l'intérieur.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr


Source: Le Monde via Yahoo News


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