Se rapprochant de la cible des 120 dollars, les cours du pétrole ont franchi deux nouveaux seuils mardi : 118 puis 119 dollars. Ils ont bondi jusqu'aux prix records de 119,72 dollars le baril à New York et 116,75 dollars à Londres.
Vers 16H00 GMT, le Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 116,20 dollars le baril tandis que le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 119,66 dollars à New York.
La faiblesse du dollar, qui pousse les fonds d'investissement à acheter des matières premières vendues en dollars pour se couvrir contre l'inflation, s'est encore accentuée mardi : l'euro a dépassé pour la première fois depuis son lancement le seuil de 1,60 dollar pour un euro, à la faveur de nouveaux signes de faiblesse de l'économie américaine.
Cette nouvelle étape dans la dévalorisation du dollar a renforcé encore le climat très haussier entretenu par une série de facteurs. Andrey Kryuchenkov, de la maison de courtage Sucden citait notamment "les craintes persistantes sur l'offre, après des interruptions au Nigeria, les déclarations haussières de membres de l'Opep et une demande énergétique robuste en Chine".
Le marché s'inquiète en premier lieu de l'offre du Nigeria, principal producteur de brut africain : à la suite du sabotage de plusieurs oléoducs, le pétrolier Shell a annoncé mardi une perte de production de 169.000 barils par jour. La veille, le pétrolier avait déclaré son terminal de Bonny (sud) en situation de "force majeure" pour avril et mai.
Les opérateurs ont pris également en compte les risques liés à une grève en cours dans la raffinerie écossaise de Grangemouth et du conflit social dans des terminaux pétroliers français.
En toile de fond, l'industrialisation à cadence rapide des pays émergents, menée par le dragon chinois, entraîne une forte hausse des besoins mondiaux d'hydrocarbures.
"Les chiffres définitifs du commerce extérieur chinois au mois de mars confirment (...) que les importations de pétrole, brut et raffiné, restent très robustes", soulignaient ainsi les analystes de Barclays Capital.
Or, l'offre ne suit pas. "La combinaison d'une offre faible hors-Opep et d'une politique prudente de production de la part de l'Opep devrait maintenir un rapport très serré entre production et consommation", ajoutaient-ils.
Citant en exemple la Russie, dont la production diminue depuis deux mois, Francisco Blanch, de la banque Merrill Lynch, soulignait la "stagnation de l'exploration et de la production pétrolière" au niveau mondial, avec pour causes "des gisements déclinants, des coûts qui explosent, une fiscalité lourde, des contraintes en terme d'infrastructures, et des politiques gouvernementales peu favorables au marché pétrolier".
De son côté, l'Opep continue à rejeter toute responsabilité dans la flambée des cours du pétrole et n'entend pas pomper plus de brut. Les ministres du Pétrole de pays consommateurs et producteurs réunis lors d'une conférence énergétique à Rome se sont dits "préoccupés" par l'envolée des prix du brut, mais ont estimé que les ressources en hydrocarbures étaient "suffisantes", selon leur déclaration finale mardi.
Source: yahoo news
Vers 16H00 GMT, le Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 116,20 dollars le baril tandis que le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 119,66 dollars à New York.
La faiblesse du dollar, qui pousse les fonds d'investissement à acheter des matières premières vendues en dollars pour se couvrir contre l'inflation, s'est encore accentuée mardi : l'euro a dépassé pour la première fois depuis son lancement le seuil de 1,60 dollar pour un euro, à la faveur de nouveaux signes de faiblesse de l'économie américaine.
Cette nouvelle étape dans la dévalorisation du dollar a renforcé encore le climat très haussier entretenu par une série de facteurs. Andrey Kryuchenkov, de la maison de courtage Sucden citait notamment "les craintes persistantes sur l'offre, après des interruptions au Nigeria, les déclarations haussières de membres de l'Opep et une demande énergétique robuste en Chine".
Le marché s'inquiète en premier lieu de l'offre du Nigeria, principal producteur de brut africain : à la suite du sabotage de plusieurs oléoducs, le pétrolier Shell a annoncé mardi une perte de production de 169.000 barils par jour. La veille, le pétrolier avait déclaré son terminal de Bonny (sud) en situation de "force majeure" pour avril et mai.
Les opérateurs ont pris également en compte les risques liés à une grève en cours dans la raffinerie écossaise de Grangemouth et du conflit social dans des terminaux pétroliers français.
En toile de fond, l'industrialisation à cadence rapide des pays émergents, menée par le dragon chinois, entraîne une forte hausse des besoins mondiaux d'hydrocarbures.
"Les chiffres définitifs du commerce extérieur chinois au mois de mars confirment (...) que les importations de pétrole, brut et raffiné, restent très robustes", soulignaient ainsi les analystes de Barclays Capital.
Or, l'offre ne suit pas. "La combinaison d'une offre faible hors-Opep et d'une politique prudente de production de la part de l'Opep devrait maintenir un rapport très serré entre production et consommation", ajoutaient-ils.
Citant en exemple la Russie, dont la production diminue depuis deux mois, Francisco Blanch, de la banque Merrill Lynch, soulignait la "stagnation de l'exploration et de la production pétrolière" au niveau mondial, avec pour causes "des gisements déclinants, des coûts qui explosent, une fiscalité lourde, des contraintes en terme d'infrastructures, et des politiques gouvernementales peu favorables au marché pétrolier".
De son côté, l'Opep continue à rejeter toute responsabilité dans la flambée des cours du pétrole et n'entend pas pomper plus de brut. Les ministres du Pétrole de pays consommateurs et producteurs réunis lors d'une conférence énergétique à Rome se sont dits "préoccupés" par l'envolée des prix du brut, mais ont estimé que les ressources en hydrocarbures étaient "suffisantes", selon leur déclaration finale mardi.
Source: yahoo news