Rien avant, la nouvelle Constitution autorisant Nicolas Sarkozy à ferrailler une seconde fois en 2012. Une fois, pas deux. Légitimiste donc, Copé. Mais au plus au point soucieux d’un avenir dont il a compris qu’il ne devrait rien au chef de l’Etat.«Quand je le vois agir, décider, il m’arrive de penser qu’il n’a peut-être pas besoin des autres», écrit-il dans son nouveau livre.
Viré du gouvernement en mai 2007 et reléguer «en soute» comme il était alors de bon ton de considérer le Parlement en Sarkozie, le député de Seine-et-Marne a eu son heure de découragement. Confessé dans son livre, ce «à quoi bon ?» n’a pas résisté à son tempérament. Le chef de l’Etat lui assignait une mission au pis de «kapo» au mieux de «nounou». De son titre de président, Copé dit qu’il est «trompeur» : «Je n’ai aucun pouvoir hiérarchique sur mes pairs. Au mieux, je suis un primer inter pares, premier parmi les égaux.»
Tout sens aiguisé, il comprend que du renouveau du pouvoir législatif dépend le sien propre. C’est donc «très tôt» qu’il prend la mesure du bouleversement constitutionnel qu’est la Ve République bis. Avec l’affaissement de Matignon, le poids du Parlement, et singulièrement du groupe UMP majoritaire à l’Assemblée nationale, s’est considérablement renforcé. Entre autres joyeusetés, l’Elysée doit, depuis le 22 septembre, obtenir quitus des parlementaires pour toute prolongation d’une opération extérieure de l’armée française au-delà de quatre mois. En clair, le «domaine réservé» ne l’étant plus, rien n’interdit à Copé de se bâtir une stature internationale.
Il a aussitôt saisi l’opportunité de soigner son profil de présidentiable. Et multiplié les initiatives : lancement dès décembre 2007 du Club des 27 - réunissant les présidents de groupe de droite et de centre droit des parlements nationaux de l’UE -, discours solennel sur la réintégration de la France dans l’Otan en mars, venue du chef d’état-major des armées devant les députés UMP («une première dans l’histoire de la Ve République»), plongée très médiatisée de trente heures à bord d’un sous-marin nucléaire et voyage projeté en Afghanistan. Indéboulonnable pendant cinq ans, Copé se construit donc, souvent en dépit de l’Elysée, un personnage que même le chef de l’Etat prend garde désormais de ménager.
Source: Yahoo News
Viré du gouvernement en mai 2007 et reléguer «en soute» comme il était alors de bon ton de considérer le Parlement en Sarkozie, le député de Seine-et-Marne a eu son heure de découragement. Confessé dans son livre, ce «à quoi bon ?» n’a pas résisté à son tempérament. Le chef de l’Etat lui assignait une mission au pis de «kapo» au mieux de «nounou». De son titre de président, Copé dit qu’il est «trompeur» : «Je n’ai aucun pouvoir hiérarchique sur mes pairs. Au mieux, je suis un primer inter pares, premier parmi les égaux.»
Tout sens aiguisé, il comprend que du renouveau du pouvoir législatif dépend le sien propre. C’est donc «très tôt» qu’il prend la mesure du bouleversement constitutionnel qu’est la Ve République bis. Avec l’affaissement de Matignon, le poids du Parlement, et singulièrement du groupe UMP majoritaire à l’Assemblée nationale, s’est considérablement renforcé. Entre autres joyeusetés, l’Elysée doit, depuis le 22 septembre, obtenir quitus des parlementaires pour toute prolongation d’une opération extérieure de l’armée française au-delà de quatre mois. En clair, le «domaine réservé» ne l’étant plus, rien n’interdit à Copé de se bâtir une stature internationale.
Il a aussitôt saisi l’opportunité de soigner son profil de présidentiable. Et multiplié les initiatives : lancement dès décembre 2007 du Club des 27 - réunissant les présidents de groupe de droite et de centre droit des parlements nationaux de l’UE -, discours solennel sur la réintégration de la France dans l’Otan en mars, venue du chef d’état-major des armées devant les députés UMP («une première dans l’histoire de la Ve République»), plongée très médiatisée de trente heures à bord d’un sous-marin nucléaire et voyage projeté en Afghanistan. Indéboulonnable pendant cinq ans, Copé se construit donc, souvent en dépit de l’Elysée, un personnage que même le chef de l’Etat prend garde désormais de ménager.
Source: Yahoo News