Afrique et Moyen-Orient
24/04/2008 11:40

Le grand écart du représentant de l’ONU au Sahara Occidental

Par Quotidien d’Oran pour Afrik.com


Peter Van Walsum, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, a mis les pieds dans le plat en demandant, dans un avis « personnel », aux Sahraouis de renoncer à l’indépendance au motif qu’elle serait un objectif non réalisable. Il donne ainsi une idée très claire de l’objectif qu’il cherche à atteindre par les pourparlers de Manhasset.



Pour Peter Van Walsum, le but de Manhasset n'est donc pas de chercher à aller vers l'objectif, toujours proclamé par l'Onu, de l'exercice de l'autodétermination mais d'amener le Front Polisario à transiger. En clair, supprimer l'option de l'indépendance au nom du « respect de la réalité politique » qui supplanterait la légalité internationale. Car, on le sait, les partisans du Maroc ont un problème avec la légalité internationale qui reconnaît que les Sahraouis doivent exercer leur droit à l'autodétermination. Sans surprise, le Polisario a vivement réagi à la sortie de Peter Van Walsum qu'il a accusé de chercher « à influer » sur les débats. « M. Van Walsun annonce sa couleur et se disqualifie comme médiateur », alors que « son rôle est de défendre le rapport du secrétaire général et d'agir dans son contexte », a déclaré Omar Mansour, représentant du Front Polisario en France. « Au nom de quel droit peut-on défendre l'indépendance du Kosovo et faire des acrobaties pour justifier l'occupation illégale du Maroc au Sahara Occidental ». La réaction du Polisario est d'autant plus vive que la sortie « personnelle » de M. Van Walsum, saluée immédiatement par les Américains, prend l'allure d'une escalade dans la pression sur les Sahraouis. Les idées personnelles de Peter Van Walsum « méritent d'être sérieusement prises en considération », a déclaré l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, Zalmay Khalilzad. Le Polisario : « irrecevable ! » « C'est un homme qui a passé beaucoup de temps à travailler sur ce dossier et il a présenté une analyse et des suggestions franches qui méritent une considération sérieuse », a-t-il déclaré. Voilà une assertion qui s'appliquerait plus sérieusement à James Baker qui a travaillé longuement sur le dossier et qui a présenté une solution qui porte son nom. La différence fondamentale est que James Baker travaillait en conformité avec la légalité internationale, c'est-à-dire dans le sens de l'autodétermination... Lire la suite: http://www.afrik.com/article14162.html

Y.K/sourcesWeb



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