Europe
27/08/2009 15:38

Le gang des banquiers d'UBS

'Je m'appelle Tarantula. Ce n'est pas mon vrai nom, mais l'information que je vais vous livrer va mettre en danger ma vie et mettre fin au secret bancaire suisse.' Quand, en août 2007, le bureau du Financial Times à Zurich reçoit ce mystérieux coup de téléphone, personne ou presque n'a jamais entendu parler de Bradley Birkenfeld, l'homme par qui le scandale UBS est arrivé.


Cette 'gorge profonde', un ancien banquier d'UBS, semble alors animée d'un fort désir de vengeance contre son ancien employeur. Après cinq ans passés à Genève au sein de la division gestion de fortunes pour la zone Amériques, il dit avoir des révélations fracassantes à faire. Quelques mois plus tard, il les fera à la justice américaine. Il raconte alors par le menu une étonnante histoire : celle d'une brigade de banquiers privés basée en Suisse, dont il faisait partie, et qui, de 2001 à 2007, a écumé les Etats-Unis avec des méthodes d'espions pour attirer les fonds non déclarés au fisc de milliers de riches Américains.

La fraude porte sur des milliers de comptes secrets ouverts au nom de sociétés offshore, trusts et fondations, pour un montant de 20 milliards de dollars (14 milliards d'euros). En violation des engagements pris : en 2001, UBS, comme d'autres établissements suisses, a signé un accord avec les Etats-Unis - le Qualified Intermediary (QI) - l'engageant à fournir l'identité de ses clients américains au fisc de leur pays. Officiellement, la banque n'a pas le droit de prospecter sur le territoire américain à partir de la Suisse.

Bradley Birkenfeld va enchaîner les dépositions devant l'Internal Revenue Service (IRS, fisc américain). Il est aussi auditionné par la sous-commission d'enquête permanente du Sénat. Documents et expérience à l'appui, il décrit l'incroyable cuisine des banquiers d'UBS. Une collaboration qui ne l'a pas empêché d'être condamné, vendredi 21 août, à trois ans et quatre mois de prison ferme par le tribunal fédéral de Fort Lauderdale, en Floride, pour avoir aidé un milliardaire américain, Igor Olenicoff, à dissimuler 200 millions de dollars.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr


Source: Le Monde via Yahoo News


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