Europe
04/12/2015 21:39

Le fichier des voyageurs aériens européens, c'est parti

Une directive européenne permet enfin de partager, en Europe, les données des voyageurs circulant en avion dans les pays européens, y compris en charter, se rendant en Europe ou la quittant. Bloquée depuis 3 ans pour des raisons probablement excellentes, la mise en circulation de ce fichier représente une des mesures de sécurité les plus importantes adoptées à la suite des attentats du 13 novembre à Paris.
Le Ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est réjoui de cette mesure qu'il a qualifiée d'avancée décisive. Certains internautes se plaignent que toutes les voies de circulation ne soient pas surveillées, insistant sur le fait que les terroristes pourraient aller jusqu'à emprunter des routes secondaires dans des véhicules ordinaires. Dans une attitude plutôt extrémiste, ils évoquent un terrorisme inéluctable, contre lequel, en tout cas, il serait impossible de lutter.
De leur côté, certains députés allemands et des pays du nord préféreraient que les libertés publiques soient moins restreintes que ce qu'elle le sont avec ce fichier européen. De fait, le fichier contiendra non seulement les coordonnées des voyageurs mais également leur moyen de paiement, le nombre de leurs bagages, l'agence émettrice du billet et tous les détails du vol. Revue de presse:


Accord sur un fichier des voyageurs après les attentats de Paris
Ce "Passenger Name Record" européen, inspiré du PNR créé aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre 2001, était bloqué par les députés européens, qui s'inquiétaient des menaces qu'il pourrait représenter pour les libertés publiques.
"Le compromis conclu aujourd'hui permettra à l'UE de mettre en place un système PNR efficace qui respecte les droits et libertés fondamentaux", a déclaré dans un communiqué le ministre de l'Intérieur luxembourgeois, Etienne Schneider, dont le pays préside pour l'instant l'Union européenne. (Reuters)

PNR: Michèle Alliot-Marie fustige « le double langage » du PS et du FN
Ce vendredi, Michèle Alliot-Marie estime « qu’on ne peut pas avoir d’un côté un langage rassurant à l’égard des électeurs quand on est sur le territoire national et voter contre les mesures quand on est au Parlement européen ». Elle rappelle ainsi qu’à la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) du Parlement de l’UE certains élus socialistes se sont prononcés contre le PNR.
 « Un double langage » qui pour l’ancienne ministre de la Défense concerne aussi le Front national : « Certains, ici, y compris le Front national, disent on a besoin de protéger les Français, et les mêmes votent contre le PNR quand ils sont à Strasbourg ». (publicsenat.fr)


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