Kazim Akbiyiklioglu a été reconnu coupable d'avoir organisé, en 2006, le vol du joyau de l'établissement : une broche en or massif datant du VIe siècle av. J.-C. Neuf autres membres de son équipe devront, par ailleurs, purger des peines d'emprisonnement.
Cette affaire tire sa célébrité du corps même du délit. Cette magnifique broche en forme d'hippocampe avait été extraite dans les années 1960 d'un tumulus de la région d'Usak. La finesse des traits, la beauté des ornements et la qualité du métal précieux en font une pièce unique. Longtemps inconnu, ce bijou va prendre dans les années 1980 le statut d'icône nationale. En 1985, en effet, le Metropolitan Museum de New York organise une exposition du 'Trésor de Crésus' : 363 objets en or, argent et verre exhumés des fameuses tombes. Rapidement, la Turquie dénonce 'un vol'.
Les pièces proviennent d'une fouille non seulement illégale, mais 'barbare' : pour accéder aux bijoux, les pillards ont fait sauter la chambre qui les abritait. Les Turcs attaquent devant la cour fédérale de New York. Dans la presse turque, l'affaire devient alors emblématique de la nécessité pour les pays de culture ancienne de combattre le trafic d'objets d'art. Elle est un peu à la Turquie ce que celle des frises du Parthénon, exposées au British Museum de Londres, est à la Grèce.
D'autant que le musée américain a fini par admettre avoir acheté les pièces sans prendre toutes les précautions nécessaires. En 1993, au terme d'un long procès, le Metropolitan Museum est obligé de restituer l'ensemble à la Turquie. Ankara doit, certes, s'acquitter du paiement de 40 millions de dollars, mais l'honneur de la patrie est retrouvé. Le trésor prend sa place en 1996 dans le Musée d'Usak.
Le bonheur dure dix ans, puis la fierté devient honte. Alertées en 2006 par une lettre anonyme, les autorités turques annoncent que le clou de la collection est en réalité un faux : une copie, exécutée, vraisemblablement, en 2005. De plus, d'autres pièces ont été remplacées par des imitations ou par des objets authentiques, mais de moindre valeur
Source: Yahoo News
Cette affaire tire sa célébrité du corps même du délit. Cette magnifique broche en forme d'hippocampe avait été extraite dans les années 1960 d'un tumulus de la région d'Usak. La finesse des traits, la beauté des ornements et la qualité du métal précieux en font une pièce unique. Longtemps inconnu, ce bijou va prendre dans les années 1980 le statut d'icône nationale. En 1985, en effet, le Metropolitan Museum de New York organise une exposition du 'Trésor de Crésus' : 363 objets en or, argent et verre exhumés des fameuses tombes. Rapidement, la Turquie dénonce 'un vol'.
Les pièces proviennent d'une fouille non seulement illégale, mais 'barbare' : pour accéder aux bijoux, les pillards ont fait sauter la chambre qui les abritait. Les Turcs attaquent devant la cour fédérale de New York. Dans la presse turque, l'affaire devient alors emblématique de la nécessité pour les pays de culture ancienne de combattre le trafic d'objets d'art. Elle est un peu à la Turquie ce que celle des frises du Parthénon, exposées au British Museum de Londres, est à la Grèce.
D'autant que le musée américain a fini par admettre avoir acheté les pièces sans prendre toutes les précautions nécessaires. En 1993, au terme d'un long procès, le Metropolitan Museum est obligé de restituer l'ensemble à la Turquie. Ankara doit, certes, s'acquitter du paiement de 40 millions de dollars, mais l'honneur de la patrie est retrouvé. Le trésor prend sa place en 1996 dans le Musée d'Usak.
Le bonheur dure dix ans, puis la fierté devient honte. Alertées en 2006 par une lettre anonyme, les autorités turques annoncent que le clou de la collection est en réalité un faux : une copie, exécutée, vraisemblablement, en 2005. De plus, d'autres pièces ont été remplacées par des imitations ou par des objets authentiques, mais de moindre valeur
Source: Yahoo News