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16/06/2009 19:20

Le développement de l'A350 coûtera 11 milliards d'euros

Airbus a estimé mardi le coût de développement de l'A350 à 11 milliards d'euros et assuré qu'il n'existait pas de conflit entre l'entreprise et l'Espagne alors que Madrid n'est pas en mesure de dire si le pays participera au financement du projet.



L'A350, qui viendra concurrencer le 787 de l'américain Boeing sur le segment des avions moyen porteurs à long rayon d'action à partir de 2013, constitue l'un des programmes phares de la principale division d'EADS.

"Le développement de l'appareil se situe autour de 11 milliards d'euros", a souligné Tom Enders, président d'Airbus, au cours d'une conférence de presse organisée au 48e salon aéronautique du Bourget. Jusqu'ici, les dernières estimations disponibles faisaient état d'un investissement nécessaire de 10 milliards d'euros.

Même si Airbus va assumer la majeure partie de cette mise de fonds, plusieurs pays européens où sont situées les bases industrielles de l'avionneur ont confirmé lundi leur soutien financier au moyen d'avances remboursables.

La France envisage de prêter 1,4 milliard d'euros et l'Allemagne 1,1 milliard. Le Royaume-Uni a refusé d'indiquer la somme qu'il entendait allouer mais a mis en avant sa volonté de prendre part au projet tandis que l'Espagne a fait savoir qu'elle ne pouvait pas, à ce stade, s'engager sur sa participation.

Les négociations, encore en cours, portent notamment sur la "charge de travail" (workshare), chaque pays ayant la préoccupation de protéger et de favoriser l'emploi sur son territoire.

"Pour nous, il n'y a pas de conflit avec l'Espagne, c'est le pays européen qui va bénéficier le plus d'Airbus avec l'A350", a souligné Tom Enders.

"Avec ce programme, leur 'charge de travail' passe de 4 à 10%", a-t-il expliqué.

Interrogé sur l'absence de l'Espagne à la réunion européenne des ministres en charge de l'aéronautique lundi, Tom Enders s'est refusé à tout commentaire, indiquant seulement que cette question devait être adressée directement au gouvernement.

Tom Enders a ajouté qu'Airbus ne consacrerait "pas plus d'un milliard d'euros cette année" au financement des achats d'appareils de ses clients alors que de nombreuses compagnies aériennes éprouvent des difficultés à trouver des liquidités.

"Nous ne sommes pas une organisation caritative, nous sélectionnons les meilleurs", a-t-il expliqué.

En France, l'Etat s'est engagé à injecter indirectement cinq milliards d'euros via la Société de financement de l'économie (Sfef) en vue d'aider Airbus à sécuriser ses contrats.

Lors d'un séminaire organisé samedi, Tom Enders a par ailleurs assuré que les agences de crédit export garantiraient 40% des livraisons du constructeur en 2009.


Source: Reuters via Yahoo News

Awa Diakhate



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