Asie & Extrême Orient
05/05/2009 18:55

Le chef de la rébellion tamoule pris au siège

Le Premier ministre sri-lankais Rathnasiri Wickremanayake, citant des rapports des services de renseignements, a affirmé mardi que le chef de la rébellion tamoule était pris au piège dans l'étroite bande de terrain où l'armée gouvernementale l'assiège, et s'est engagé à ne pas le laisser s'échapper.


Les forces de Colombo, qui ont repris ces derniers mois aux Tigres de libération de l'Eelam tamoul (LTTE) leurs bastions dans le nord du pays, affirment les avoir acculés totalement dans un dernier réduit de quatre kilomètres de long, dos à la mer, avec des dizaines de milliers de civils.

Selon le Premier ministre, qui s'exprimait devant les députés, le chef des LTTE Velupillai Prabhakaran "reste pris au piège" dans ce territoire et "les forces de sécurité ont pris toutes les mesures pour garantir qu'il ne s'échappera pas".

Wickremanayake a réaffirmé que Colombo refuserait toute idée de trêve, réclamée par la communauté internationale pour permettre aux civils, estimés à quelque 50.000 personnes, de fuir cette zone de guerre.

Il a dénoncé les diplomates étrangers réclamant un cessez-le-feu humanitaire: "quelques marionnettes qui affirment être des experts cherchent à éviter que ce terroriste soit pris vivant. Certains réclament un cessez-le-feu, mais en tant que gouvernement, nous ne somme pas prêts à céder devant ces forces", a-t-il lancé.

A la visite des chefs de la diplomatie française et britannique la semaine dernière a succédé mardi celle d'une délégation de cinq députés britanniques.

L'ONU a réaffirmé son inquiétude, soulignant que "les combats se sont intensifiés, avec des armes légères et des armes lourdes également", a déclaré Elisabeth Byrs, porte-parole de l'OCHA, le Bureau des nations unies pour la coordination des affaires humanitaires, à Genève.

Colombo avait fait une seule concession la semaine dernière, promettant de cesser les attaques à l'arme lourde pour un peu épargner les civils. Mais depuis, les informations se multiplient selon lesquelles l'armée n'a pas tenu parole.

Selon Mme Byrs, plus de 188.000 civils tamouls ont fui la zone de combats ces derniers mois.


Source: Yahoo News


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