France
01/10/2014 23:46

Le budget 2015 donne priorité à la croissance

C'est aujourd'hui que Michel Sapin, le ministre des Finances, a présenté le projet de loi de finances pour 2015 qui donne priorité à la croissance sur le redressement des comptes publics. Si la dette de la France est répartie sur l'ensemble des Français, on s'aperçoit que chaque Français est endetté à hauteur de 30 000 euros. C'est une formule destinée à exciter les plus frileux et qui ne tient pas compte des richesses: a-t-on déjà vu une colonne débit sans colonne crédit? Si l'on intègre les richesses nationales dans ce décompte, le solde est approximativement à zéro. Quant aux richesses des Français, elles sont six fois plus élevées que la dette, ce qui représente un sacré levier. Pourtant, au nom des exigences – sévères mais justes – de l'Europe, nous allons taper dans les acquis sociaux, ceux dont tout le monde s'accordait à dire, il n'y a pas si longtemps, qu'ils étaient inamovibles. La France se dirige donc vers une médecine à deux vitesses et encore d'autres calamités. Ça vaut toujours mieux que d'être en guerre – en guerre militaire – avec l'Allemagne. Revue de presse:



Horace Vernet: Le soldat sur le champ de bataille décrit par Baudelaire comme "cet art improvisé au roulement du tambour, ces toiles badigeonnées au galop, cette peinture fabriquée à coups de pistolet"
La croissance, priorité du budget 2015, devant le déficit:
Le projet de budget de l'Etat pour 2015, présenté mercredi au conseil des ministres, met au second plan le redressement des comptes publics pour conforter l'objectif prioritaire du gouvernement: préserver la croissance et enrayer la hausse du chômage, coûteuse politiquement. Pour y parvenir, l'exécutif baisse les prélèvements sur les entreprises et les ménages, à rebours du mouvement de hausse amplifié depuis l'élection de François Hollande, mais dans la droite ligne de la politique de compétitivité mise en oeuvre depuis avec le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE). (Reuters)


Un budget 2015 fragile:
Le déficit devrait rester scotché à 4,3 % du PIB fin 2015 à conditions que la croissance prévue, 1 %, soit au rendez-vous, une hypothèse qualifiée "d'optimiste" par le haut Conseil des finances publiques. Mais là n'est même plus le problème. Lorsque la croissance prévue n'est pas au rendez-vous, les règles budgétaires européennes autorisent une révision de la trajectoire. Elles se concentrent alors sur la réduction du déficit structurel, c'est-à-dire indépendant des effets des soubresauts de l'activité économique sur les comptes publics. Mais désormais, la France ne respecte même plus non plus ses objectifs de réduction de déficit structurel. Pour 2015, les partenaires de la France demandaient sa réduction de 0,8 point de PIB. Avec ses 21 milliards de compression des dépenses par rapport à leur hausse naturelle constatée chaque année, soit la première tranche des fameux 50 milliards promis sur 3 ans, la France ne parviendra à le réduire que de 0,6 point. (Lepoint.fr)

Budget 2015: l'Etat serre la ceinture:
Si la fiscalité restera relativement stable, les dépenses publiques diminuent de 21 milliards d'euros. La réduction du déficit public prendra pourtant plus de temps que prévu. D’importantes économies, une amélioration laborieuse des comptes publics, une dette publique qui poursuit son envol, une fiscalité relativement stable : telles sont les grandes caractéristiques du projet de budget pour 2015, présenté ce mercredi par le gouvernement. Côté dépenses, on économise. Après avoir beaucoup recouru au levier fiscal, en début de quinquennat, le gouvernement met le frein sur les dépenses. Il prévoit de faire 21 milliards d’euros d’économies l’année prochaine, et 50 milliards au total d’ici à 2017. Près de la moitié de ces économies (9,6 milliards) porte sur la protection sociale, dont un tiers (3,2 milliards) pour l’assurance maladie. Elles proviendront notamment d’une maîtrise des prix et de la prescription des médicaments, ou encore de coupes dans les prestations familiales. (Liberation.fr)

Qu’est-ce que le budget 2015 va changer pour les collégiens et les lycéens?
L’éducation prioritaire choyée: Pas sûr que vous ayez plus de moyens à la rentrée pour étudier, si vous êtes dans un bon lycée de centre-ville, qui a déjà beaucoup d’options. En revanche si vous êtes un élève de l’éducation prioritaire, alors, vous verrez peut-être une différence. Le ministre de l’éducation a décidé de mettre l’accent sur les établissements qui prennent en charge la difficulté scolaire. Cela pourrait se voir en ZEP. D’abord, vous y aurez quelques enseignants supplémentaires. Ensuite, vos enseignants bénéficieront d’un peu de temps (financé sur le budget 2015) pour travailler ensemble, se rencontrer et aborder collectivement les problèmes. (Lemonde.fr via Yahoo Actualités)

Sylvie Delhaye S. D.



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