Le Togo devait affronter le Ghana lundi pour son premier match, au lendemain de l'ouverture de la CAN sur la rencontre Angola-Mali qui s'est soldée par un nul 4-4 dans la capitale angolaise, Luanda.
"Nous comprenons parfaitement la décision de notre gouvernement de partir parce qu'ils n'ont pas reçu suffisamment de garanties pour notre sécurité", a affirmé Thomas Dossevi à l'Associated Press. "Nous, les joueurs, nous voulions rester pour honorer la mémoire de nos morts, mais les deux positions sont compréhensibles", a-t-il ajouté.
Plusieurs joueurs avaient initialement demandé leur rapatriement au Togo, avant de changer d'avis lors d'une réunion de l'équipe dans la nuit. Le capitaine des Eperviers, Emmanuel Adebayor, a déclaré dimanche sur RMC que le président Faure Gnassingbé l'avait appelé pour lui demander de rentrer au Togo, et que "c'est ce qui a fait la différence".
Le Premier ministre togolais, Gilbert Houngbo, a justifié la décision de Lomé par le fait que, selon lui, "l'Angola et la Confédération africaine du football (CAF) n'ont pas pris les mesures de sécurité adéquates pour assurer la sécurité de l'équipe nationale togolaise".
L'avion présidentiel est venu en Angola pour ramener l'équipe. Montant à bord, Adebayor a expliqué que l'équipe devait pleurer ses morts, le ministre des Sports togolais Christophe Padumhokou Tchao, venu les chercher, précisant que trois jours de deuil avaient été décrétés au pays.
A l'aéroport, le départ des joueurs s'est déroulé dans la confusion, la police bataillant avec des dizaines de journalistes. Les deux avions transportant les joueurs et les officiels sont ensuite restés plusieurs heures sur le tarmac avant de pouvoir décoller pour Lomé.
L'attaque de vendredi s'est produite alors que le car de la sélection togolaise avait quitté le Congo-Brazzaville et parcouru quelques kilomètres dans l'enclave du Cabinda. Le véhicule a alors essuyé des tirs de mitrailleuses pendant une demi-heure. Le chauffeur angolais a été tué, ainsi que l'entraîneur adjoint et l'attaché de presse de l'équipe, et huit joueurs ont été blessés.
Les hauts responsables de la CAF se sont rendus à Cabinda samedi pour demander au Togo de rester. Le président de l'organisation, Issa Hayatou, a dit avoir reçu l'assurance du Premier ministre angolais Antonio Paulo Kassoma de ce que la sécurité serait renforcée pour toutes les équipes, sur tous les sites du championnat.
M. Kassoma lui-même s'est rendu dans l'enclave samedi pour "dire à la délégation togolaise et aux autres délégations que leur sécurité est garantie", a-t-il déclaré à la télévision d'Etat dimanche.
Le gouvernement angolais impute l'attaque aux séparatistes du Front de libération de l'enclave du Cabinda (FLEC), et l'agence de presse portugaise Lusa dit avoir reçu une revendication du groupe vendredi, mais le "ministre de la Défense" de l'Etat fédéral (auto-proclamé) du Cabinda, Tiburcio Tati Tchingobo, a démenti
Le gouvernement angolais s'est livré à une "manipulation pour salir notre nom et nous faire passer pour des terroristes", a-t-il accusé. Le FLEC ne voit aucune objection au déroulement de la CAN en Angola, y compris à Cabinda, "mais nous nous inquiétons pour la sécurité", a-t-il ajouté.
Son "gouvernement" a estimé dans un communiqué samedi que le président de la CAF, Issa Hayatou, s'était montré irresponsable en ignorant les avertissements des séparatistes contre la tenue de matches à Cabinda. La revendication et le démenti pourraient refléter des divisions au sein du mouvement séparatiste, dont plusieurs factions se présentent sous le nom de FLEC.
Ces dissensions ont affaibli les groupes armés mais les annonces périodiques du gouvernement angolais selon lesquelles le soulèvement est maté au Cabinda, par la force ou la négociation, sont régulièrement suivies de nouvelles violences. Luanda nie avoir commis des atrocités dans l'enclave, mais Tiburcio Tati Tchingobo a affirmé qu'il craignait des opérations militaires dans la région une fois la CAN terminée.
Région pétrolière de l'Angola, le Cabinda est situé au nord du pays. Il est bordé par l'océan Atlantique à l'ouest et enclavé entre le Congo-Brazzaville au nord et la République démocratique du Congo (RDC) au sud.
L'Angola comptait probablement sur la CAN pour montrer qu'il se relève après des décennies de guerre et sur les matches à Cabinda pour réaffirmer son contrôle sur cette région.
Source: AP via Yahoo News
"Nous comprenons parfaitement la décision de notre gouvernement de partir parce qu'ils n'ont pas reçu suffisamment de garanties pour notre sécurité", a affirmé Thomas Dossevi à l'Associated Press. "Nous, les joueurs, nous voulions rester pour honorer la mémoire de nos morts, mais les deux positions sont compréhensibles", a-t-il ajouté.
Plusieurs joueurs avaient initialement demandé leur rapatriement au Togo, avant de changer d'avis lors d'une réunion de l'équipe dans la nuit. Le capitaine des Eperviers, Emmanuel Adebayor, a déclaré dimanche sur RMC que le président Faure Gnassingbé l'avait appelé pour lui demander de rentrer au Togo, et que "c'est ce qui a fait la différence".
Le Premier ministre togolais, Gilbert Houngbo, a justifié la décision de Lomé par le fait que, selon lui, "l'Angola et la Confédération africaine du football (CAF) n'ont pas pris les mesures de sécurité adéquates pour assurer la sécurité de l'équipe nationale togolaise".
L'avion présidentiel est venu en Angola pour ramener l'équipe. Montant à bord, Adebayor a expliqué que l'équipe devait pleurer ses morts, le ministre des Sports togolais Christophe Padumhokou Tchao, venu les chercher, précisant que trois jours de deuil avaient été décrétés au pays.
A l'aéroport, le départ des joueurs s'est déroulé dans la confusion, la police bataillant avec des dizaines de journalistes. Les deux avions transportant les joueurs et les officiels sont ensuite restés plusieurs heures sur le tarmac avant de pouvoir décoller pour Lomé.
L'attaque de vendredi s'est produite alors que le car de la sélection togolaise avait quitté le Congo-Brazzaville et parcouru quelques kilomètres dans l'enclave du Cabinda. Le véhicule a alors essuyé des tirs de mitrailleuses pendant une demi-heure. Le chauffeur angolais a été tué, ainsi que l'entraîneur adjoint et l'attaché de presse de l'équipe, et huit joueurs ont été blessés.
Les hauts responsables de la CAF se sont rendus à Cabinda samedi pour demander au Togo de rester. Le président de l'organisation, Issa Hayatou, a dit avoir reçu l'assurance du Premier ministre angolais Antonio Paulo Kassoma de ce que la sécurité serait renforcée pour toutes les équipes, sur tous les sites du championnat.
M. Kassoma lui-même s'est rendu dans l'enclave samedi pour "dire à la délégation togolaise et aux autres délégations que leur sécurité est garantie", a-t-il déclaré à la télévision d'Etat dimanche.
Le gouvernement angolais impute l'attaque aux séparatistes du Front de libération de l'enclave du Cabinda (FLEC), et l'agence de presse portugaise Lusa dit avoir reçu une revendication du groupe vendredi, mais le "ministre de la Défense" de l'Etat fédéral (auto-proclamé) du Cabinda, Tiburcio Tati Tchingobo, a démenti
Le gouvernement angolais s'est livré à une "manipulation pour salir notre nom et nous faire passer pour des terroristes", a-t-il accusé. Le FLEC ne voit aucune objection au déroulement de la CAN en Angola, y compris à Cabinda, "mais nous nous inquiétons pour la sécurité", a-t-il ajouté.
Son "gouvernement" a estimé dans un communiqué samedi que le président de la CAF, Issa Hayatou, s'était montré irresponsable en ignorant les avertissements des séparatistes contre la tenue de matches à Cabinda. La revendication et le démenti pourraient refléter des divisions au sein du mouvement séparatiste, dont plusieurs factions se présentent sous le nom de FLEC.
Ces dissensions ont affaibli les groupes armés mais les annonces périodiques du gouvernement angolais selon lesquelles le soulèvement est maté au Cabinda, par la force ou la négociation, sont régulièrement suivies de nouvelles violences. Luanda nie avoir commis des atrocités dans l'enclave, mais Tiburcio Tati Tchingobo a affirmé qu'il craignait des opérations militaires dans la région une fois la CAN terminée.
Région pétrolière de l'Angola, le Cabinda est situé au nord du pays. Il est bordé par l'océan Atlantique à l'ouest et enclavé entre le Congo-Brazzaville au nord et la République démocratique du Congo (RDC) au sud.
L'Angola comptait probablement sur la CAN pour montrer qu'il se relève après des décennies de guerre et sur les matches à Cabinda pour réaffirmer son contrôle sur cette région.
Source: AP via Yahoo News