Le Tchad et le Soudan main dans la main contre la CPI
Le tapis rouge déroulé mercredi par le Tchad pour accueillir Omar Hassan al Bachir confirme la détente entamée entre N'Djamena et Khartoum, qui ont trouvé dans le mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale à l'encontre du président soudanais un nouveau motif de rapprochement. Si elle assène un nouveau coup à la crédibilité de la CPI, la décision tchadienne de ne pas arrêter Bachir n'est pas pour autant propre à susciter la condamnation des autres pays africains, prêts à comprendre que, dans certaines situations, la sécurité doive prendre le pas sur le respect des droits de l'homme. "Il serait contre-productif de l'arrêter. La stabilité relative de la frontière pourrait en être menacée", estime Rolake Akinola, analyste chez Eurasia, évoquant le calme fragile qui règne depuis la trêve conclue en février après des années de combats indirects menés par les groupes rebelles. En se rendant pendant trois jours au Tchad pour assister à un sommet régional, Bachir a pris le risque de poser le pied sur le sol d'un pays membre de la CPI pour la première fois depuis l'émission d'un mandat d'arrêt pour génocide il y a trois mois.(reuters)
Afghanistan: la France réévaluera son engagement si les Etats-Unis n'améliorent pas leur stratégie d'ici un an, avertit Morin
Estimant que les Etats-Unis peuvent améliorer leur stratégie en Afghanistan, le ministre de la Défense Hervé Morin prévient que la France devra "se poser des questions" si les choses ne bougent pas d'ici un an. Dans ce cas, "nous devrons réévaluer la situation", déclare-t-il dans un entretien publié vendredi dans "La Croix". "Parler de retrait aujourd'hui est contre-productif", considère Hervé Morin. Interrogé sur la stratégie américaine, le ministre rappelle toutefois que "la France n'a cessé de dire qu'il y avait des choses à améliorer". "Une victoire ne peut être uniquement militaire", rappelle-t-il en prônant des "actions de développement". "Si, dans un an, nous constatons que les choses n'ont pas bougé, il faudra se poser des questions", avertit Hervé Morin. "Nous devrons réévaluer la situation".(AP)
La décision de la Cour de La Haye, une large victoire pour Pristina
La Cour internationale de Justice (CIJ) a estimée, jeudi 22 juillet, que la déclaration unilatérale d'indépendance prononcée au Kosovo le 17 février 2008 n'était pas illégale. Cette déclaration n'a 'ni violé le droit international général', a lu le président de la Cour, 'ni la résolution 1244' adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 10 juin 1999, au terme des combats entre les forces serbes et les sécessionnistes albanais du Kosovo. Cette résolution mettait en place une administration provisoire pour cette province de Serbie, 'visant à répondre à la crise' humanitaire au Kosovo. La mise en place d'institutions sous la houlette de la Mission des Nations unies au Kosovo (Minuk) s'était 'substituée à l'ordre juridique serbe et visait à stabiliser' la province, de façon 'temporaire', ont estimé les juges. A toutes les questions, les juges ont répondu par la négative. Techniquement, ils n'affirment donc pas que la déclaration d'indépendance adoptée le 17 février 2008 par le Parlement du Kosovo est légale. Ils ne se prononcent pas non plus sur la question de savoir si aujourd'hui, le Kosovo constitue un Etat. Mais cette décision, peu habituelle d'ailleurs la Cour internationale de Justice est en général plus nuancée et ménage généralement les deux parties au conflit , est néanmoins une très large victoire pour Pristina. A ce jour, 69 pays ont reconnu l'indépendance du Kosovo. La décision rendue aujourd'hui par la Cour pourrait susciter de nouvelles reconnaissances. Mais elle ne met pas un terme au conflit qui oppose toujours Belgrade et Pristina. A la sortie de l'audience, le ministre serbe des affaires étrangères, Vuk Jeremic, a affirmé que le débat était loin d'être clos et qu'il serait sur la table de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre.(lemonde)
Source: Yahoo News
Le tapis rouge déroulé mercredi par le Tchad pour accueillir Omar Hassan al Bachir confirme la détente entamée entre N'Djamena et Khartoum, qui ont trouvé dans le mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale à l'encontre du président soudanais un nouveau motif de rapprochement. Si elle assène un nouveau coup à la crédibilité de la CPI, la décision tchadienne de ne pas arrêter Bachir n'est pas pour autant propre à susciter la condamnation des autres pays africains, prêts à comprendre que, dans certaines situations, la sécurité doive prendre le pas sur le respect des droits de l'homme. "Il serait contre-productif de l'arrêter. La stabilité relative de la frontière pourrait en être menacée", estime Rolake Akinola, analyste chez Eurasia, évoquant le calme fragile qui règne depuis la trêve conclue en février après des années de combats indirects menés par les groupes rebelles. En se rendant pendant trois jours au Tchad pour assister à un sommet régional, Bachir a pris le risque de poser le pied sur le sol d'un pays membre de la CPI pour la première fois depuis l'émission d'un mandat d'arrêt pour génocide il y a trois mois.(reuters)
Afghanistan: la France réévaluera son engagement si les Etats-Unis n'améliorent pas leur stratégie d'ici un an, avertit Morin
Estimant que les Etats-Unis peuvent améliorer leur stratégie en Afghanistan, le ministre de la Défense Hervé Morin prévient que la France devra "se poser des questions" si les choses ne bougent pas d'ici un an. Dans ce cas, "nous devrons réévaluer la situation", déclare-t-il dans un entretien publié vendredi dans "La Croix". "Parler de retrait aujourd'hui est contre-productif", considère Hervé Morin. Interrogé sur la stratégie américaine, le ministre rappelle toutefois que "la France n'a cessé de dire qu'il y avait des choses à améliorer". "Une victoire ne peut être uniquement militaire", rappelle-t-il en prônant des "actions de développement". "Si, dans un an, nous constatons que les choses n'ont pas bougé, il faudra se poser des questions", avertit Hervé Morin. "Nous devrons réévaluer la situation".(AP)
La décision de la Cour de La Haye, une large victoire pour Pristina
La Cour internationale de Justice (CIJ) a estimée, jeudi 22 juillet, que la déclaration unilatérale d'indépendance prononcée au Kosovo le 17 février 2008 n'était pas illégale. Cette déclaration n'a 'ni violé le droit international général', a lu le président de la Cour, 'ni la résolution 1244' adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies le 10 juin 1999, au terme des combats entre les forces serbes et les sécessionnistes albanais du Kosovo. Cette résolution mettait en place une administration provisoire pour cette province de Serbie, 'visant à répondre à la crise' humanitaire au Kosovo. La mise en place d'institutions sous la houlette de la Mission des Nations unies au Kosovo (Minuk) s'était 'substituée à l'ordre juridique serbe et visait à stabiliser' la province, de façon 'temporaire', ont estimé les juges. A toutes les questions, les juges ont répondu par la négative. Techniquement, ils n'affirment donc pas que la déclaration d'indépendance adoptée le 17 février 2008 par le Parlement du Kosovo est légale. Ils ne se prononcent pas non plus sur la question de savoir si aujourd'hui, le Kosovo constitue un Etat. Mais cette décision, peu habituelle d'ailleurs la Cour internationale de Justice est en général plus nuancée et ménage généralement les deux parties au conflit , est néanmoins une très large victoire pour Pristina. A ce jour, 69 pays ont reconnu l'indépendance du Kosovo. La décision rendue aujourd'hui par la Cour pourrait susciter de nouvelles reconnaissances. Mais elle ne met pas un terme au conflit qui oppose toujours Belgrade et Pristina. A la sortie de l'audience, le ministre serbe des affaires étrangères, Vuk Jeremic, a affirmé que le débat était loin d'être clos et qu'il serait sur la table de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre.(lemonde)
Source: Yahoo News