Gecina est l'une des plus importantes foncières françaises, avec 12,4 milliards d'euros de patrimoine investis en bureaux, entrepôts, hôtels et, ce qui est plus rare, 16 500 logements et 34 cliniques. Elle est passée sous le contrôle du groupe immobilier espagnol Metrovacesa, alors dirigé par M. Rivero, en mars 2005. M. Rivero, aujourd'hui, possède directement 16,2 % de Gecina, mais ne contrôle plus Metrovacesa, le premier actionnaire (26,9 %) de Gecina.
Depuis une quinzaine de jours, M. Rivero faisait face à des accusations d'abus de bien social, lancées en particulier par l'Association de défense des actionnaires minoritaires (ADAM), qui a saisi l'Autorité des marchés financiers et, le 13 avril, a déposé plainte auprès du procureur de la République. Grâce à leur droit d'alerte, les salariés ont fait auditer les comptes de la société par le cabinet Secafi-Alpha. L'audit a révélé pas moins de six opérations discutables.
Ce fut, d'abord, l'achat, en 2007, d'actions de la société française de BTP, Eiffage, pour 106,62 millions d'euros, qui se solde, au 31 décembre 2008, par une moins-value de 94 millions d'euros. Les représentants des salariés s'interrogent sur l'intérêt de Gecina dans cet investissement, sa motivation la plus probable étant de soutenir une société espagnole amie, Sacyr Vallehermoso, qui tentait, à l'époque, de prendre le contrôle d'Eiffage.
Gecina a, en outre, en 2007, prêté 60 millions d'euros à la société basque Bamolo, qui appartient à M. Rivero et Victoria Soler, pour acquérir à Marbella un terrain, dont les droits à construire restent hypothétiques.
Controversé aussi, l'achat, le 27 février 2009, en pleine déconfiture du marché immobilier espagnol, pour 107,8 millions d'euros, de 49 % de la société immobilière madrilène Bami Newco, appartenant à M. Rivero et à la famille Soler, à qui profite, donc, directement cette vente. Le rapport souligne que le patrimoine de Bami Newco est évalué, au 31 décembre 2008, à 785 millions d'euros, alors qu'il avait été acquis 512 millions d'euros seulement, un an plus tôt, lors de la création de la société, le 14 décembre 2007.
L'ADAM s'interroge également sur la pertinence d'un investissement peu rentable dans le fonds luxembourgeois Stratum, pour près de 101 millions d'euros. Est-ce le rôle d'une foncière ?
Début 2009, Gecina cédait deux blocs de 500 000 actions chacun, soit 1,6 % de son capital, à un fonds américain, Sage, une vente à perte dont on comprend mal l'intérêt, si ce n'est, pour M. Rivero et son allié Bautista Soler, de placer ces actions dans des mains amies et d'accroître leur droit de vote.
Car M. Rivero fait face à un nouveau rapport de force dans son conseil d'administration. Détenteur de 16,2 % des actions Gecina, il pouvait jusqu'à présent, avec Bautista Soler, qui en possède 15,3 %, dicter sa loi. Mais il doit, désormais, compter avec l'opposition de son ancienne société, la très endettée Metrovacesa (26,9 %), entre les mains, depuis février, d'un pool de banques espagnoles mené par Santander, et qui souhaite obtenir plus de sièges dans le futur conseil d'administration.
Predica, filiale du Crédit agricole, dont la participation est de 8,2 %, s'est, elle, récemment rangée dans le camp des opposants à M. Rivero. Avec Metrovacesa et l'appui des minoritaires, ils ont bien l'intention de prendre le contrôle de Gecina et de nommer un nouveau PDG. L'enjeu financier est important pour les banques françaises, qui ont consenti près de 6 milliards d'euros de prêts à Gecina, et pour les banques espagnoles créancières de Metrovacesa.
Source: Yahoo News
Depuis une quinzaine de jours, M. Rivero faisait face à des accusations d'abus de bien social, lancées en particulier par l'Association de défense des actionnaires minoritaires (ADAM), qui a saisi l'Autorité des marchés financiers et, le 13 avril, a déposé plainte auprès du procureur de la République. Grâce à leur droit d'alerte, les salariés ont fait auditer les comptes de la société par le cabinet Secafi-Alpha. L'audit a révélé pas moins de six opérations discutables.
Ce fut, d'abord, l'achat, en 2007, d'actions de la société française de BTP, Eiffage, pour 106,62 millions d'euros, qui se solde, au 31 décembre 2008, par une moins-value de 94 millions d'euros. Les représentants des salariés s'interrogent sur l'intérêt de Gecina dans cet investissement, sa motivation la plus probable étant de soutenir une société espagnole amie, Sacyr Vallehermoso, qui tentait, à l'époque, de prendre le contrôle d'Eiffage.
Gecina a, en outre, en 2007, prêté 60 millions d'euros à la société basque Bamolo, qui appartient à M. Rivero et Victoria Soler, pour acquérir à Marbella un terrain, dont les droits à construire restent hypothétiques.
Controversé aussi, l'achat, le 27 février 2009, en pleine déconfiture du marché immobilier espagnol, pour 107,8 millions d'euros, de 49 % de la société immobilière madrilène Bami Newco, appartenant à M. Rivero et à la famille Soler, à qui profite, donc, directement cette vente. Le rapport souligne que le patrimoine de Bami Newco est évalué, au 31 décembre 2008, à 785 millions d'euros, alors qu'il avait été acquis 512 millions d'euros seulement, un an plus tôt, lors de la création de la société, le 14 décembre 2007.
L'ADAM s'interroge également sur la pertinence d'un investissement peu rentable dans le fonds luxembourgeois Stratum, pour près de 101 millions d'euros. Est-ce le rôle d'une foncière ?
Début 2009, Gecina cédait deux blocs de 500 000 actions chacun, soit 1,6 % de son capital, à un fonds américain, Sage, une vente à perte dont on comprend mal l'intérêt, si ce n'est, pour M. Rivero et son allié Bautista Soler, de placer ces actions dans des mains amies et d'accroître leur droit de vote.
Car M. Rivero fait face à un nouveau rapport de force dans son conseil d'administration. Détenteur de 16,2 % des actions Gecina, il pouvait jusqu'à présent, avec Bautista Soler, qui en possède 15,3 %, dicter sa loi. Mais il doit, désormais, compter avec l'opposition de son ancienne société, la très endettée Metrovacesa (26,9 %), entre les mains, depuis février, d'un pool de banques espagnoles mené par Santander, et qui souhaite obtenir plus de sièges dans le futur conseil d'administration.
Predica, filiale du Crédit agricole, dont la participation est de 8,2 %, s'est, elle, récemment rangée dans le camp des opposants à M. Rivero. Avec Metrovacesa et l'appui des minoritaires, ils ont bien l'intention de prendre le contrôle de Gecina et de nommer un nouveau PDG. L'enjeu financier est important pour les banques françaises, qui ont consenti près de 6 milliards d'euros de prêts à Gecina, et pour les banques espagnoles créancières de Metrovacesa.
Source: Yahoo News