Ô sionistes, votre armée vous ment. Votre armée a laissé derrière elle des morceaux de corps de vos soldats dans nos villages et dans nos champs", a déclaré le leader chiite libanais en s'adressant aux centaines de milliers de pèlerins célébrant la fête chiite de l'Achoura dans le sud de Beyrouth.
"Nos moudjahidines avaient pour habitude de combattre ces sionistes, de les tuer et de récupérer des lambeaux de leurs corps (...) Je le dis aux Israéliens, nous avons les têtes de vos soldats, nous avons des mains, nous avons des jambes", a ajouté Nasrallah, dont c'était la première apparition publique depuis de nombreux mois.
L'armée israélienne a réagi dans un communiqué qualifiant la déclaration de Nasrallah d'"initiative cruelle et cynique de la part d'une organisation qui piétine de manière flagrante les codes éthiques les plus fondamentaux et ne témoigne aucun respect pour les droits de l'homme ou les conventions internationales qui régissent ces questions.
"Son discours montre que l'organisation terroriste du Hezbollah viole les valeurs sacrées pour toutes les religions, y compris l'islam", ajoute le communiqué.
Les 34 jours de conflit entre le Hezbollah et l'armée israélienne ont fait quelque 1.200 victimes au Liban, pour la plupart des civils, et 157 morts côté israélien, essentiellement des militaires.
"Il y a même un corps presque entier, la moitié ou les trois-quarts d'un corps, de la tête au torse, à la poitrine", a insisté le chef du Hezbollah, qui s'était auparavant mêlé à la foule pendant la procession.
Les pèlerins ont pu suivre son discours en direct sur un écran de télévision.
ACCROÎTRE LA PRESSION SUR ISRAËL
Ses propos très imagés semblent destinés à accroître la pression sur le gouvernement israélien pour accélérer les négociations menées sous l'égide de l'Onu en vue d'un échange de prisonniers, qui permettrait la libération de deux soldats israéliens.
A deux reprises ce mois-ci, les autorités israéliennes ont arrêté et interrogé des bergers libanais habitant dans des villages situés près de la frontière avant de les relâcher quelques heures plus tard.
Les survols israéliens du territoire libanais se poursuivent également de manière quasi quotidienne.
"Nous estimons que ces attaques contre les civils aux frontières libanaises constituent une humiliation pour une nation et un peuple. On ne peut pas rester silencieux sur cette question et il faudra s'y confronter un jour prochain et nous nous y confronterons, si Dieu le veut, un jour prochain", a menacé Nasrallah.
Le dirigeant chiite a par ailleurs mis en doute la qualification des autorités politiques et militaires israéliennes et de Tsahal et s'est demandé si elles seraient dans la capacité de lancer une guerre contre le Liban. Mais il a ajouté que si l'Etat juif décidait d'engager ce conflit, "nous leur promettons une guerre qui changera le cours du combat et le destin de toute la région, si Dieu le veut".
Les chiites libanais ont fêté samedi l'Achoura, qui commémore le "martyre" en l'an 680 de l'imam Hussein, petit-fils de Mahomet, alors que leur pays traverse sa plus grave crise depuis la guerre civile de 1975-1990. Elle oppose la majorité anti-syrienne au pouvoir à l'opposition conduite par le Hezbollah.
Version française Marc Delteil et Gwénaëlle Barzic
"Nos moudjahidines avaient pour habitude de combattre ces sionistes, de les tuer et de récupérer des lambeaux de leurs corps (...) Je le dis aux Israéliens, nous avons les têtes de vos soldats, nous avons des mains, nous avons des jambes", a ajouté Nasrallah, dont c'était la première apparition publique depuis de nombreux mois.
L'armée israélienne a réagi dans un communiqué qualifiant la déclaration de Nasrallah d'"initiative cruelle et cynique de la part d'une organisation qui piétine de manière flagrante les codes éthiques les plus fondamentaux et ne témoigne aucun respect pour les droits de l'homme ou les conventions internationales qui régissent ces questions.
"Son discours montre que l'organisation terroriste du Hezbollah viole les valeurs sacrées pour toutes les religions, y compris l'islam", ajoute le communiqué.
Les 34 jours de conflit entre le Hezbollah et l'armée israélienne ont fait quelque 1.200 victimes au Liban, pour la plupart des civils, et 157 morts côté israélien, essentiellement des militaires.
"Il y a même un corps presque entier, la moitié ou les trois-quarts d'un corps, de la tête au torse, à la poitrine", a insisté le chef du Hezbollah, qui s'était auparavant mêlé à la foule pendant la procession.
Les pèlerins ont pu suivre son discours en direct sur un écran de télévision.
ACCROÎTRE LA PRESSION SUR ISRAËL
Ses propos très imagés semblent destinés à accroître la pression sur le gouvernement israélien pour accélérer les négociations menées sous l'égide de l'Onu en vue d'un échange de prisonniers, qui permettrait la libération de deux soldats israéliens.
A deux reprises ce mois-ci, les autorités israéliennes ont arrêté et interrogé des bergers libanais habitant dans des villages situés près de la frontière avant de les relâcher quelques heures plus tard.
Les survols israéliens du territoire libanais se poursuivent également de manière quasi quotidienne.
"Nous estimons que ces attaques contre les civils aux frontières libanaises constituent une humiliation pour une nation et un peuple. On ne peut pas rester silencieux sur cette question et il faudra s'y confronter un jour prochain et nous nous y confronterons, si Dieu le veut, un jour prochain", a menacé Nasrallah.
Le dirigeant chiite a par ailleurs mis en doute la qualification des autorités politiques et militaires israéliennes et de Tsahal et s'est demandé si elles seraient dans la capacité de lancer une guerre contre le Liban. Mais il a ajouté que si l'Etat juif décidait d'engager ce conflit, "nous leur promettons une guerre qui changera le cours du combat et le destin de toute la région, si Dieu le veut".
Les chiites libanais ont fêté samedi l'Achoura, qui commémore le "martyre" en l'an 680 de l'imam Hussein, petit-fils de Mahomet, alors que leur pays traverse sa plus grave crise depuis la guerre civile de 1975-1990. Elle oppose la majorité anti-syrienne au pouvoir à l'opposition conduite par le Hezbollah.
Version française Marc Delteil et Gwénaëlle Barzic