Afrique et Moyen-Orient
07/09/2009 19:04

Le Gabon se remet des violences post-électorales

Après plusieurs jours de violences provoquées par l'élection contestée d'Ali Bongo à la tête du Gabon, le calme semblait revenir à Port-Gentil. Les commerçants balayaient lundi les bris de verre laissés par des voitures brûlées devant leurs magasins, alors que les résidents faisaient la queue pour acheter du pain.


A Port-Gentil, la capitale économique du pays, les traces des violences étaient encore présentes, mais pour la deuxième journée consécutive, le climat semblait moins tendu.

Les stations-service ont rouvert pour la première fois lundi, tout comme les magasins vendant de la viande et du riz. Les habitants, prêts à tout pour acheter du pain, se sont massés devant les épiceries avant l'aube, attendant jusqu'à six heures, parfois derrière 150 personnes, avant d'être servis.

"Nous acceptions Bongo, mais pas son fils. Nous voulons quelqu'un de nouveau", a déclaré Noelle Mve, une femme au foyer qui a attendu pendant trois heures pour avoir du pain, alors que cent personnes se trouvaient encore devant elle.

Des manifestants en colère ont incendié la semaine dernière un commissariat de police, des magasins et le consulat de France. Total a évacué ses employés et leurs familles à Libreville, la capitale.

Jean Eyeghe Ndong, un ancien Premier ministre et porte-parole des candidats de l'opposition, a répété que les résultats électoraux "étaient faux". Les trois principaux leaders de l'opposition ont dit craindre que les forces de sécurité essayent de les tuer.

"Que pouvons-nous faire? Il (Ali Bongo) a été élu et la Cour constitutionnelle l'a confirmé", a déclaré Daniel Essebe, qui travaille pour Total. "Nous ne pouvons pas continuer à ne pas travailler. Les gens souffrent. Ils n'ont pas de pain, pas de nourriture."


Source: Associated Presse via Yahoo News


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