France
20/02/2009 16:16

Le FMI dit avoir eu tous les éléments avant de blanchir DSK

Paris- Le Fonds monétaire international dit avoir eu pleinement connaissance des déclarations de l'économiste hongroise Piroska Nagy lorsqu'il a blanchi Dominique Strauss-Kahn des soupçons de favoritisme.



Les éléments figurant dans une lettre de Piroska Nagy publiée par l'hebdomadaire français l'Express ont été "pris en compte" par les enquêteurs "bien avant qu'ils ne rendent leur rapport final", selon William Murray, porte-parole du FMI.

"Les faits soulevés par ce récent article ont été examinés par les enquêteurs indépendants (...) qui ont rendu leurs conclusions" il y a quatre mois, dit-il dans un communiqué.

Une enquête avait été ouverte sur un éventuel abus de pouvoir du directeur général du FMI, en poste depuis le 1er novembre 2007 et confiée au cabinet américain Morgan, Lewis & Bockius.

Ce dernier a remis au conseil d'administration du FMI un rapport qui a blanchi Dominique Strauss-Kahn des soupçons de favoritisme, abus de pouvoir et harcèlement tout en lui reprochant "une grave erreur de jugement."

Dans sa lettre, dont l'Express a publié des extraits et qui date du mois d'octobre, l'économiste hongroise indique que Dominique Strauss-Kahn a "abusé de sa position pour entrer en relation" avec elle.

"Je n'étais pas préparée aux avances du directeur général du FMI (...) J'avais le sentiment que j'étais perdante si j'acceptais, et perdante si je refusais", dit-elle.

Piroska Nagy dit craindre "que cet homme n'ait un problème qui, peut-être, le rend peu apte à diriger une organisation où travailleraient des femmes."

L'enquête menée par le cabinet d'avocats indépendant n'a pas démontré que Dominique Strauss-Kahn avait contraint Piroska Nagy a une relation non consentie ni qu'il avait fait pression sur elle pour qu'elle quitte le FMI.

Le directeur général du FMI a fait l'objet mardi d'une chronique particulièrement acérée de l'humoriste Stéphane Guillon sur France inter.

Invité de la même radio, "DSK" a dit avoir "assez peu apprécié les commentaires" de l'humoriste.

"Les responsables politiques ou d'actions publiques comme moi ont le droit ou même le devoir d'être critiqués par les humoristes. Mais l'humour, c'est pas drôle quand c'est principalement de la méchanceté", a-t-il dit.

Selon Libération, cette chronique mise en ligne sur Dailymotion avait été visionnée 36.000 fois six heures après sa mise en ligne.


Source: Yahoo News

Awa Diakhate



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