Sport
09/07/2014 23:53

Le Brésil a perdu, et après?

Jusqu'à présent, je n'avais rien pour le foot, mais rien contre non plus. La défaite du Brésil, en demi-finale de cette coupe du monde 2014, a infléchi mon point de vue. Voilà qu'un match, un seul, détermine l’humiliation de tout un pays et le triomphe de son adversaire et place ce sport dans la catégorie, déjà si bien garnie, du «si je gagne, tu crèves». J'ai l'impression de me replonger dans l'Histoire romaine de Tite-Live, dont chacun sait qu'il tournait les faits à l'avantage de Rome, sinon d'Auguste empereur, duquel il était intime. De fait, les pays riches, dont l'Allemagne, supposent toujours pouvoir donner des leçons aux pays émergents, dont le Brésil. Ringard, non?
Nul doute que parmi les talentueux reporters sportifs qui ont commenté les 8 buts de match et la sorte de léthargie qui s'est emparée des joueurs brésiliens, il n'y ait un Tite-Live du football. Supposer, et même décréter, l'humiliation de tout un peuple, c'est pousser le ballon un peu loin. Si j'étais brésilienne, je serais probablement partagée entre l'humiliation notifiée par les commentateurs et … l'humiliation de voir mon pays et mon peuple ainsi pourfendus. Revue de presse:



Stupéfaction et indignation: les journaux brésiliens sont sonnés: Plus que le désarroi des joueurs, c’est la stupéfaction dans le stade que le quotidien économique Brasil Economico a choisi de montrer en une avec la photo d’un très jeune supporter qui semble interdit face à l’avalanche de buts. «N’en jetez plus», écrit le quotidien, «on n’avait pas besoin de tout ça». Et de citer en une le gardien brésilien, Julio César, héros du match face au Chili en huitièmes de finale (il avait arrêté deux tirs au but) et particulièrement malheureux mardi soir : «Expliquer l’inexplicable est souvent très compliqué». (Francefootball.fr)

Coupe du monde 2014: Scolari "demande pardon" aux Brésiliens: Selon le sélectionneur brésilien, la défaite contre l'Allemagne (7-1) est la pire défaite de sa carrière. Il "demande pardon" aux Brésiliens. "Le responsable, c'est moi. C'est probablement ma pire défaite. J'ai perdu d'autres matches comme joueur et entraîneur (...) mais je crois que c'est la pire journée de ma vie", a déclaré ce mardi Luiz Felipe Scolari, après la lourde défaite de son équipe contre l'Allemagne (7-1) en demi-finale du Mondial. "J'ai fait ce que pensais être le mieux pour mon équipe. Qui est responsable des choix? C'est moi. Le résultat est catastrophique. Le résultat peut être partagé entre tous parce que les joueurs ont demandé à partager la responsabilité. Mais toute la partie tactique, c'est moi. Le responsable, c'est moi." (Rtl.fr)

Humiliation, hécatombe, cauchemar! Luiz Felipe Scolari a préféré mourir avec ses idées que d’écouter les critiques constructives au moment de sélectionner le groupe devant défendre les couleurs du pays. De véritables meneurs de jeu, point. Ni Kaka, ni Lucas encore moins Ronaldhino les jugeant peut-être vieux. (Lesoleil.sn)

Sylvie Delhaye S. D.



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