Régions
18/03/2007 12:49

Langues de Provence : Arles ou Béziers ?

Manifs à Arles et à Béziers en faveur des langues régionales.
Sous l'hégémonie romaine, Arles fut rivale de Marseille et Béziers sous la coupe de Narbonne.
Historiquement, le provençal, langue régionale en soi, se rapproche davantage des pratiques alpines et transalpines. La région d’Arles, plusieurs fois repeuplée, a intégré des populations en provenance, notamment, du Vaudois. Marseille a connu des apports importants de populations « italiennes ».



Langues de Provence : Arles ou Béziers ?


La langue d’oc, cartographiée par les universitaires, regroupe plusieurs parlers régionaux : le limousin, l’auvergnat, l’alpin, le provençal, le languedocien et le gascon. Les avis diffèrent mais sont généralement fédérateurs.

Ci-dessous, un extrait glané sur le net, d’un document à propos de l’orthographe officielle de l’occitan :
L'édit de Villers-Cotterêts l'interdit officiellement en 1539. Les occitans parlent toujours leur langue, mais perdent leur système orthographique… Originaire des Alpes de Provence, Honnorat propose dans son dictionnaire (1840) un système orthographique très proche de celui des troubadours et qui tout en respectant les dialectes permet leur intercompréhension. Ce système d'abord salué par Roumanille sera rejeté par ce dernier qui imposera une graphie française et rhodanienne à l'ensemble occitan. Cette graphie félibréenne (du nom de l'école littéraire d'Avignon dont Roumanille est, en 1854, un des fondateurs) est à tort parfois appelée mistralienne, Mistral ayant accepté ce système avec difficulté. La graphie félibréenne est donc celle de la Renaissance littéraire occitane du XlXe siècle, avant tout localisée en Provence. Elle ne résout pas les problèmes posés par l'éparpillement dialectal et les autres régions occitanes entrant dans la Renaissance ne peuvent l'accepter. http://www.quercylot.com/oc/graphie.html
Cette opinion pourrait expliquer le séparatisme affiché par les Provençaux qui se sont rendus à Arles et non à Béziers.

Sans chercher à trancher, donner tort ou raison aux uns ou aux autres, cet événement illustre le fait que les mouvements fédérateurs régionaux n’ont pas forcément de beaux jours devant eux. Pourtant, la fragmentation des états et la régionalisation semblent, à court terme, devoir s’imposer dans toutes les nations européennes.

Une fois encore, on constate que les politiques ne gouvernent pas dans l’intérêt des populations. Non seulement, il serait bon que la France ratifie la charte européenne des langues régionales et minoritaires mais il serait mieux qu’elle tente d’enrayer les mouvements séparatistes en montrant l’avenir vers lequel, probablement, l’Europe se dirige: un avenir dans lequel il ne sera pas nécessaire d'être séparatiste pour être régionaliste.

M. G. Source Web



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