Tian Wenhua, 66 ans, qui dirigeait le groupe basé à Shijiazhuang, dans le Hebei, lorsque le scandale a éclaté, est accusée d'avoir produit et vendu des produits "faux et de qualité inférieure".
Une inculpation moins lourde que celle attendue d'avoir "sciemment vendu ou produit des aliments contenant des substances non-alimentaires toxiques" qui aurait pu lui valoir la peine de mort, ont souligné des avocats.
"La peine maximum pour des produits +faux et de qualité inférieure+ est une condamnation à perpétuité. Au vu du chef d'inculpation, les gens peuvent se demander s'ils ne cherchent pas à disculper les suspects", a souligné Li Jinglin membre d'un groupe d'avocats représentant des familles de victimes.
Tian Wenhua comparaît devant le tribunal de Shijiazhuang avec trois de ses anciens collègues. Le procès pourrait ne durer qu'un jour, comme souvent en Chine, et le jugement être annoncé ultérieurement.
Aujourd'hui laminée, Sanlu figurait parmi les trois plus gros producteurs de lait du pays. L'entreprise produisait notamment un lait pour nourrissons bon marché et populaire, à l'origine de la chute du groupe lorsqu'à été révélée sa contamination à la mélamine. Cette substance chimique utilisée dans l'industrie du plastique, par la suite décelée chez 21 autres compagnies laitières, a tué six enfants et en a rendu malade 294.000, et a valu aux produits chinois contenant du lait des interdictions d'importation à travers le monde.
Les procès de 17 trafiquants et intermédiaires se sont déjà tenus depuis vendredi dans le Hebei, sans jugement annoncé. Tian est néanmoins la plus importante personnalité à être jugée, lors d'un procès d'où ont été tenus à l'écart les famille des victimes et leurs avocats, selon des témoignages recueillis sur place. "Nous n'avons pas eu le droit de participer au procès. Nous n'avons pas non plus eu le droit d'y assister", a déploré Me Li.
La presse étrangère ne pouvait pas non plus pénétrer dans le tribunal.
A l'extérieur, une "consommatrice de lait" laissait éclater sa colère: "Ils devraient les exécuter tous. Il faut qu'ils soient durs avec eux. Sinon les gens n'apprendront jamais rien", criait Hua Lian, 45 ans. Dans la matinée, un petit groupe de parents a réussi à manifester pendant une vingtaine de minutes avant d'être dispersé par la police. "Mon fils est toujours malade et je n'ai pas de quoi le faire soigner. Je suis un paysan. Je n'ai pas d'argent pour le traitement", a expliqué l'un d'eux, nommé Zhou.
Sur des feuilles format A4, ces six ou sept personnes avaient écrit: "les victimes ont le droit de participer aux procédures judiciaires". "Nous avons demandé à participer. Nous avions le sentiment que nous y avions droit en tant que représentants des victimes", a indiqué un autre défenseur Xu Zhiyong.
"Mais le tribunal a refusé, ne voulant pas de nos témoignages. Nous estimons que ce faisant, il a violé les procédures légales", a ajouté Me Xu.
Les 22 entreprises laitières ayant mis sur le marché des produits frelatés ont annoncé la création d'un fonds spécial d'indemnisation, doté de 160 millions de dollars. Mais familles et avocats des victimes ont critiqué l'initiative, soulignant que certains parents ne recevraient que quelque 300 dollars.
Source: Yahoo News
Une inculpation moins lourde que celle attendue d'avoir "sciemment vendu ou produit des aliments contenant des substances non-alimentaires toxiques" qui aurait pu lui valoir la peine de mort, ont souligné des avocats.
"La peine maximum pour des produits +faux et de qualité inférieure+ est une condamnation à perpétuité. Au vu du chef d'inculpation, les gens peuvent se demander s'ils ne cherchent pas à disculper les suspects", a souligné Li Jinglin membre d'un groupe d'avocats représentant des familles de victimes.
Tian Wenhua comparaît devant le tribunal de Shijiazhuang avec trois de ses anciens collègues. Le procès pourrait ne durer qu'un jour, comme souvent en Chine, et le jugement être annoncé ultérieurement.
Aujourd'hui laminée, Sanlu figurait parmi les trois plus gros producteurs de lait du pays. L'entreprise produisait notamment un lait pour nourrissons bon marché et populaire, à l'origine de la chute du groupe lorsqu'à été révélée sa contamination à la mélamine. Cette substance chimique utilisée dans l'industrie du plastique, par la suite décelée chez 21 autres compagnies laitières, a tué six enfants et en a rendu malade 294.000, et a valu aux produits chinois contenant du lait des interdictions d'importation à travers le monde.
Les procès de 17 trafiquants et intermédiaires se sont déjà tenus depuis vendredi dans le Hebei, sans jugement annoncé. Tian est néanmoins la plus importante personnalité à être jugée, lors d'un procès d'où ont été tenus à l'écart les famille des victimes et leurs avocats, selon des témoignages recueillis sur place. "Nous n'avons pas eu le droit de participer au procès. Nous n'avons pas non plus eu le droit d'y assister", a déploré Me Li.
La presse étrangère ne pouvait pas non plus pénétrer dans le tribunal.
A l'extérieur, une "consommatrice de lait" laissait éclater sa colère: "Ils devraient les exécuter tous. Il faut qu'ils soient durs avec eux. Sinon les gens n'apprendront jamais rien", criait Hua Lian, 45 ans. Dans la matinée, un petit groupe de parents a réussi à manifester pendant une vingtaine de minutes avant d'être dispersé par la police. "Mon fils est toujours malade et je n'ai pas de quoi le faire soigner. Je suis un paysan. Je n'ai pas d'argent pour le traitement", a expliqué l'un d'eux, nommé Zhou.
Sur des feuilles format A4, ces six ou sept personnes avaient écrit: "les victimes ont le droit de participer aux procédures judiciaires". "Nous avons demandé à participer. Nous avions le sentiment que nous y avions droit en tant que représentants des victimes", a indiqué un autre défenseur Xu Zhiyong.
"Mais le tribunal a refusé, ne voulant pas de nos témoignages. Nous estimons que ce faisant, il a violé les procédures légales", a ajouté Me Xu.
Les 22 entreprises laitières ayant mis sur le marché des produits frelatés ont annoncé la création d'un fonds spécial d'indemnisation, doté de 160 millions de dollars. Mais familles et avocats des victimes ont critiqué l'initiative, soulignant que certains parents ne recevraient que quelque 300 dollars.
Source: Yahoo News