Pourtant, plusieurs éléments avancés résonnent comme des aberrations. Première aberration : le gouvernement a récemment fait voter des lois contraires à l'esprit de la neutralité du Net, dont notamment Hadopi et Loppsi, qui prônent la surveillance et le filtrage des réseaux de communication. Dès lors, difficile de passer pour un chevalier blanc. Mais, comme nous le confie un membre d'un cabinet ministériel, "la schizophrénie est partout, même au gouvernement". La Quadrature du Net dénonce d'ailleurs une "contrefaçon" dans ce débat national.
Des experts en désaccord
Deuxième aberration : certains experts ont des positions radicalement différentes, au point que l'on voit mal comment ils pourraient signer le même rapport. Yochai Benkler, codirecteur du très prestigieux Berkman Center for Internet and Society de l'université de Harvard, a défendu une idée très large de la neutralité. "Elle doit faire partie d'une vision globale, qui accepte que la créativité puisse venir de n'importe qui, de n'importe où, à destination de n'importe qui, n'importe où", a-t-il expliqué, estimant que "cela requiert une infrastructure commune qui ne favorise personne" : Internet. À l'inverse, Winston Maxwell, avocat spécialisé, a insisté sur les aspects juridiques : "L'un des grands principes de la neutralité du Net est que chaque internaute a accès au contenu légal de son choix."
Source: Lepoint.fr via Yahoo
Internet
24/02/2010 20:00
La "neutralité d'Internet"
Internet peut-il encore déraper ? Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'État à l'Économie numérique, a installé, mercredi 24 février, un comité d'experts sur la neutralité du Net.
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