L'attaque colombienne contre le camp en Equateur, où le numéro deux des Farc Raul Reyes a été tué, a empêché la libération de la France-colombienne Ingrid Betancourt et d'autres otages, selon le président équatorien Rafael Correa, qui s'est exprimé dans la soirée du lundi 3 mars, lors d'une intervention télévisée.
"Je regrette de vous annoncer que les conversations étaient assez avancées pour libérer en Equateur 11 otages, dont Ingrid Betancourt", a affirmé le dirigeant dans un message à la nation.
"Tout a été compromis par des mains guerrières et autoritaires. Nous ne pouvons écarter que cela ait été une des motivations de l'incursion (ndlr: colombienne) et de l'attaque de la part des ennemis de la paix", a-t-il ajouté.
Après l'attaque de ce week-end contre les Farc, l'Amérique latine traverse une grave crise diplomatique : l'Equateur a rompu ses relations diplomatiques avec la Colombie et le Venezuela a expulsé l'ambassadeur colombien en poste à Caracas. La Colombie accuse, quant à elle, Hugo Chavez d'avoir financé la guérilla.
Betancourt aurait pu être libérée en mars
De son côté, le ministre de l'Intérieur équatorien Gustavo Larrea a précisé que ces libérations des 11 otages n'avaient "pas de contrepartie" et devaient intervenir en mars.
"Nous n'avons pas négocié avec les Farc autre chose que la libération d'Ingrid Betancourt', a-t-il affirmé, répondant aux accusations de complicité avec la guérilla formulées lundi par Bogota.
"Tous les contacts avec la guérilla l'ont été pour des motifs humanitaires conjointement avec la France. Quelqu'un accuse-t-il le président (français) Nicolas Sarkozy de soutenir les Farc ?", s'est-il interrogé.
Auparavant à Caracas, le ministre vénézuélien de l'Intérieur Ramon Rodriguez Chacin avait pour sa part annoncé qu'Ingrid Betancourt aurait pu "plusieurs fois" être libérée.
Incursion de l'armée colombienne
Raul Reyes a été tué samedi lors d'une incursion de l'armée colombienne dans le nord de l'Equateur, qui a causé la mort au total de 17 guérilleros.
Toute la journée de lundi, les autorités colombiennes ont accusé l'Equateur d'entretenir des liens avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc - marxistes) et mis en cause le président Correa.
La guérilla détient 39 otages dits "politiques", dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, détenue depuis six ans et en mauvais état de santé, ainsi que trois Américains, qu'elle veut échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.
Crise diplomatique
La crise en Amérique latine a gravi un nouvel échelon lundi avec la rupture des relations diplomatiques entre la Colombie et l'Equateur et l'expulsion de l'ambassadeur colombien au Venezuela, à la suite d'un raid contre la guérilla des Farc.
Le ministère colombien des Affaires étrangères a été informé de la décision de président équatorien Rafael Correa de rompre les relations diplomatiques, face à "la succession de faits et d'imputations inamicales".
De son côté, le Venezuela, qui avait fermé son ambassade à Bogota, a annoncé l'expulsion de l'ambassadeur de Colombie à Caracas, ainsi que l'ensemble du personnel diplomatique. Selon l'ambassadeur de Quito à Caracas, Rafael Correa doit se rendre au Venezuela mercredi pour y rencontre Hugo Chavez.
Après l'élimination du numéro 2 des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), les deux dirigeants ont décidé de renforcer leurs troupes à la frontière, faisant peser la menace d'un affrontement.
Chavez accusé d'avoir financé les Farc
Bogota a notamment promis d'envoyer à l'ONU et à l'Organisation des Etats Américains (OEA) des preuves sur les liens unissant les Farc à Rafael Correa et son allié, le président vénézuélien Hugo Chavez, après l'attaque menée contre la guérilla en territoire équatorien.
Le directeur de la police colombienne, le général Oscar Naranjo, a déclaré que Hugo Chavez avait apporté "un financement de 300 millions de dollars" aux rebelles colombiens, en se basant sur des données retirées de l'ordinateur de Raul Reyes, le numéro 2 des Farc abattu lors du raid militaire.
Le responsable policier a aussi affirmé que la guérilla avait acquis 50 kilos d'uranium, ce qui démontre que l'organisation aspirait au "terrorisme international".
Un des documents révèle aussi que Paul Reyes considérait comme un "point noir" la pression internationale pour libérer l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, qui fait partie des 39 prisonniers que la guérilla veut échanger contre 500 rebelles détenus.
Appel à la retenue
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé à la retenue, appel relayé par le Brésil, l'Argentine et le Chili, alors que le Conseil permanent de l'OEA se réunit mardi à Washington pour évoquer la crise.
Les Etats-Unis ont apporté leur soutien à Bogota "dans son combat contre les organisations terroristes". Le président cubain Raul Castro a de son côté exprimé dimanche sa solidarité au président équatorien.
Le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos a exclu de répondre à l'escalade militaire. "Nous avons la capacité de mobiliser nos troupes, mais nous ne voyons aucune nécessité de le faire", a-t-il déclaré. Un haut responsable du ministère colombien de la Défense a révélé lundi que le raid avait été déclenché à la suite d'une information des renseignements américains. "Les Etats-Unis ont fourni (...) l'identification du téléphone satellitaire" de Paul Reyes, permettant à l'armée colombienne de le localiser, a-t-il dit.
Les soldats équatoriens patrouillant à la frontière ont été placés "en état d'alerte maximum", ont déclaré des responsables du ministère de la Défense, tout en admettant que le dispositif de 11.000 soldats n'avait pas été renforcé. Hugo Chavez, qui mène une médiation auprès des Farc sans l'accord de Bogota, avait aussi annoncé l'envoi de 10 bataillons à la frontière, après avoir traité son homologue colombien Alvaro Uribe de "criminel". Toutefois, aucun mouvement de troupes vénézuéliennes n'était signalé lundi.
nouvelobs.com
"Je regrette de vous annoncer que les conversations étaient assez avancées pour libérer en Equateur 11 otages, dont Ingrid Betancourt", a affirmé le dirigeant dans un message à la nation.
"Tout a été compromis par des mains guerrières et autoritaires. Nous ne pouvons écarter que cela ait été une des motivations de l'incursion (ndlr: colombienne) et de l'attaque de la part des ennemis de la paix", a-t-il ajouté.
Après l'attaque de ce week-end contre les Farc, l'Amérique latine traverse une grave crise diplomatique : l'Equateur a rompu ses relations diplomatiques avec la Colombie et le Venezuela a expulsé l'ambassadeur colombien en poste à Caracas. La Colombie accuse, quant à elle, Hugo Chavez d'avoir financé la guérilla.
Betancourt aurait pu être libérée en mars
De son côté, le ministre de l'Intérieur équatorien Gustavo Larrea a précisé que ces libérations des 11 otages n'avaient "pas de contrepartie" et devaient intervenir en mars.
"Nous n'avons pas négocié avec les Farc autre chose que la libération d'Ingrid Betancourt', a-t-il affirmé, répondant aux accusations de complicité avec la guérilla formulées lundi par Bogota.
"Tous les contacts avec la guérilla l'ont été pour des motifs humanitaires conjointement avec la France. Quelqu'un accuse-t-il le président (français) Nicolas Sarkozy de soutenir les Farc ?", s'est-il interrogé.
Auparavant à Caracas, le ministre vénézuélien de l'Intérieur Ramon Rodriguez Chacin avait pour sa part annoncé qu'Ingrid Betancourt aurait pu "plusieurs fois" être libérée.
Incursion de l'armée colombienne
Raul Reyes a été tué samedi lors d'une incursion de l'armée colombienne dans le nord de l'Equateur, qui a causé la mort au total de 17 guérilleros.
Toute la journée de lundi, les autorités colombiennes ont accusé l'Equateur d'entretenir des liens avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc - marxistes) et mis en cause le président Correa.
La guérilla détient 39 otages dits "politiques", dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, détenue depuis six ans et en mauvais état de santé, ainsi que trois Américains, qu'elle veut échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.
Crise diplomatique
La crise en Amérique latine a gravi un nouvel échelon lundi avec la rupture des relations diplomatiques entre la Colombie et l'Equateur et l'expulsion de l'ambassadeur colombien au Venezuela, à la suite d'un raid contre la guérilla des Farc.
Le ministère colombien des Affaires étrangères a été informé de la décision de président équatorien Rafael Correa de rompre les relations diplomatiques, face à "la succession de faits et d'imputations inamicales".
De son côté, le Venezuela, qui avait fermé son ambassade à Bogota, a annoncé l'expulsion de l'ambassadeur de Colombie à Caracas, ainsi que l'ensemble du personnel diplomatique. Selon l'ambassadeur de Quito à Caracas, Rafael Correa doit se rendre au Venezuela mercredi pour y rencontre Hugo Chavez.
Après l'élimination du numéro 2 des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), les deux dirigeants ont décidé de renforcer leurs troupes à la frontière, faisant peser la menace d'un affrontement.
Chavez accusé d'avoir financé les Farc
Bogota a notamment promis d'envoyer à l'ONU et à l'Organisation des Etats Américains (OEA) des preuves sur les liens unissant les Farc à Rafael Correa et son allié, le président vénézuélien Hugo Chavez, après l'attaque menée contre la guérilla en territoire équatorien.
Le directeur de la police colombienne, le général Oscar Naranjo, a déclaré que Hugo Chavez avait apporté "un financement de 300 millions de dollars" aux rebelles colombiens, en se basant sur des données retirées de l'ordinateur de Raul Reyes, le numéro 2 des Farc abattu lors du raid militaire.
Le responsable policier a aussi affirmé que la guérilla avait acquis 50 kilos d'uranium, ce qui démontre que l'organisation aspirait au "terrorisme international".
Un des documents révèle aussi que Paul Reyes considérait comme un "point noir" la pression internationale pour libérer l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, qui fait partie des 39 prisonniers que la guérilla veut échanger contre 500 rebelles détenus.
Appel à la retenue
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé à la retenue, appel relayé par le Brésil, l'Argentine et le Chili, alors que le Conseil permanent de l'OEA se réunit mardi à Washington pour évoquer la crise.
Les Etats-Unis ont apporté leur soutien à Bogota "dans son combat contre les organisations terroristes". Le président cubain Raul Castro a de son côté exprimé dimanche sa solidarité au président équatorien.
Le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos a exclu de répondre à l'escalade militaire. "Nous avons la capacité de mobiliser nos troupes, mais nous ne voyons aucune nécessité de le faire", a-t-il déclaré. Un haut responsable du ministère colombien de la Défense a révélé lundi que le raid avait été déclenché à la suite d'une information des renseignements américains. "Les Etats-Unis ont fourni (...) l'identification du téléphone satellitaire" de Paul Reyes, permettant à l'armée colombienne de le localiser, a-t-il dit.
Les soldats équatoriens patrouillant à la frontière ont été placés "en état d'alerte maximum", ont déclaré des responsables du ministère de la Défense, tout en admettant que le dispositif de 11.000 soldats n'avait pas été renforcé. Hugo Chavez, qui mène une médiation auprès des Farc sans l'accord de Bogota, avait aussi annoncé l'envoi de 10 bataillons à la frontière, après avoir traité son homologue colombien Alvaro Uribe de "criminel". Toutefois, aucun mouvement de troupes vénézuéliennes n'était signalé lundi.
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