France
26/09/2014 17:19

La grève à Air France continue

Les pilotes de la compagnie Air France sont en grève depuis 12 jours pour défendre leurs salaires et leurs conditions de travail. La mise en place d'un contrat unique aux conditions Air France pour tous les pilotes engendrerait un surcoût de 2% à 3% pour Transavia qui pourraient effacer la marge de la compagnie à bas coûts. C'est probablement la raison pour laquelle les deux parties s'enlisent dans le conflit.


Le syndicat majoritaire des pilotes Air France à prolongé son préavis jusqu'au 30 septembre. L'action Air France a perdu 13% depuis le début de la grève et l'annulation de plus de 50% des vols coûte coûte jusqu'à 20 millions d'euros par jour.  Le bras de fer entre Air France et ses pilotes illustre l'une des contradictions dans lesquelles se trouvent plongées les économies de marché menées parallèlement à des politiques sociales solides. Pour autant, prétendre que les conditions salariales des pilotes effaceraient les marges de la compagnie low-cost laisse supposer que la seule marge de manœuvre de l'entreprise est celle des conditions salariales. Une telle entreprise est-elle viable? S'agissant d'une entreprise low cost, destinée à rendre le voyage en avion accessible aux budgets restreints, l'argument de la marge réduite pas les conditions salairiales a peu de chances de prospérer: il revient en effet à renvoyer dos à dos les salariés de l'entreprise et ses clients, l'entreprise se défaussant de toute responsabilité et éludant les intérêts des actionnaires. Ce n'est pas de la sorte que la compagnie ne se gagnera pas la sympathie de ses futurs client. A moins qu'elle s'en fiche? Revue de presse :

Air France-KLM confirme son plan 2020, la grève dure: Les syndicats ont obtenu mercredi le retrait du projet Transavia Europe, qu'ils voyaient comme la première étape vers la délocalisation des emplois de la compagnie à bas coûts. Mais ils réclament aussi des garanties sur le développement de Transavia France, avec notamment un contrat unique pour les pilotes des filiales françaises, et les négociations qui ont repris mercredi soir n'ont pas encore abouti. "Concernant le développement de Transavia en France, le conseil a confirmé qu'il ne peut s'opérer qu'à des conditions économiques compatibles avec le modèle low cost. Le conseil a insisté sur le fait qu'un 'contrat unique' (en particulier aux conditions Air France) y est totalement contraire", a fait savoir vendredi Air France-KLM dans un communiqué. (Reuters)

Air France: la grève continue, les négociations s'intensifient: Rythme de travail plus élevé, salaires plus bas en fin de carrière et avantages sociaux moindres... Les pilotes d'Air France redoutent que les conditions de travail de la filiale à bas coût ne deviennent à terme la norme dans la maison mère."Aucun pilote d'Air France n'acceptera de partir chez Transavia si on lui impose la conclusion d'un nouveau contrat de travail Transavia." Voilà le message répété par le SNPL, syndicat majoritaire dans la profession, pour justifier la poursuite du mouvement. … De l'autre côté de la table des négociations, la direction n'entend pas sacrifier ses ambitions dans le transport aérien à bas coût, où se nichent des "opportunités de croissance" selon le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac. Le groupe aérien franco-néerlandais, numéro deux européen derrière l'allemand Lufthansa, ambitionne de devenir un acteur incontournable du secteur.
(Le Nouvel Observateur via Yahoo news)


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