L'Insee a annoncé ce lundi que la dette des administrations publiques françaises, au sens du Traité de Maastricht (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales), a augmenté de 15,6 milliards d'euros au troisième trimestre 2008 pour atteindre 1.284,8 milliards - un record selon l'Institut.
Le ratio dette/PIB, qui s'est établi à 66,1% au 3e trimestre, a touché un plus haut depuis les 66,4% atteints fin 2004. Les pays membres de la zone euro sont en principe tenus, par le Traité de Maastricht, de limiter leur stock de dette à 60% du PIB.
Commentant ces chiffres, Christine Lagarde, ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'emploi, et Eric Woerth, ministre du Budget et des Comptes publics, ont déclaré dans un communiqué que "les évolutions de la dette publique en cours d'année reflètent pour l'essentiel des mouvements de fonds liés à une gestion optimale de la trésorerie de l'Etat sur l'ensemble de l'année".
"Ces évolutions saisonnières sont volatiles et préjugent peu du stock de dette en fin d'année", ajoutent-ils en relevant que les "conditions de marché ne permettent pas actuellement de procéder à des cessions d'actifs non stratégiques dans des conditions satisfaisantes, ce qui pèse que le ratio de dette brute par rapport aux années précédentes".
Par le passé, les gouvernements ont cédé des participations dans des entreprises afin de réduire la dette publique.
Les deux ministres rappellent toutefois qu'ils viennent de relever l'objectif de ratio dette/PIB à 66,7% pour fin 2008 (contre 65,3% prévu précédemment) afin de "tenir compte notamment du préfinancement dès cette année d'une partie du plan de relance" (26 milliards d'euros).
Le gouvernement a également financé une première étape du plan de renforcement des fonds propres des banques, en versant en décembre 11,5 milliards d'euros à la Société de prise de participations de l'Etat qui a pu ainsi acquérir des titres de dette super-subordonnée (équivalent à des fonds propres durs) émis par six banques françaises.
Le plan de relance de l'économie et le dispositif de sauvetage du système bancaire a eu un impact inédit sur le programme de financement à moyen et long termes de l'Etat qui a été révisé à la hausse pour la première fois depuis de nombreuses années.
Mardi, l'Agence France Trésor (AFT) a précisé qu'elle avait émis en 2008 132 milliards d'euros (brut) d'OAT (titres de long terme) et de BTAN (titres de moyen terme).
Les émissions nettes des rachats ont atteint 128,5 milliards d'euros, soit 12 milliards de plus que les 116,5 milliards d'euros annoncés initialement. Le nouveau montant intègre le versement des 11,5 milliards d'euros à la SPPE et des rachats de dette pour un montant global de 3,4 milliards d'euros.
Pour 2009, le programme de financement à moyen et long termes de l'Etat a été fixé à 145 milliards d'euros, ce qui représente une progression de 12,8% par rapport à 2008.
Ces émissions serviront à financer le déficit budgétaire de l'Etat qui s'est fortement creusé depuis la présentation du projet de loi de finances initiale (PLFI) en septembre. Il est ainsi porté de 52,1 milliards d'euros à 79,3 milliards d'euros.
Elles serviront également à rembourser 110,8 milliards de dette arrivant à maturité en 2009. Ce montant, initialement prévu à 111,6 milliards, a pu être un peu réduit grâce à des rachats de gré à gré de titres d'Etat d'échéance 2009 pour un montant de 2,3 milliards d'euros.
Le besoin de financement global de l'Etat pour 2009 s'élève à 191,7 milliards contre 141,7 milliards prévus dans le budget initial 2008 et 165,3 milliards d'euros dans le PLFI 2009.
Outre le programme d'émission de dette à moyen et long termes, il sera couvert par l'émission de bons du Trésor (BTF, titres de court terme) dont la variation nette de l'encours a été ramenée à +23 milliards d'euros contre 25 milliards en PLFI et +22,1 milliards prévus dans le budget 2008).
L'AFT indique qu'elle recevra 2,5 milliards d'euros de recettes de privatisation qui serviront à annuler des titres de dette par la Caisse de la dette publique (CDP).
Source: Yahoo News
Le ratio dette/PIB, qui s'est établi à 66,1% au 3e trimestre, a touché un plus haut depuis les 66,4% atteints fin 2004. Les pays membres de la zone euro sont en principe tenus, par le Traité de Maastricht, de limiter leur stock de dette à 60% du PIB.
Commentant ces chiffres, Christine Lagarde, ministre de l'Economie, de l'Industrie et de l'emploi, et Eric Woerth, ministre du Budget et des Comptes publics, ont déclaré dans un communiqué que "les évolutions de la dette publique en cours d'année reflètent pour l'essentiel des mouvements de fonds liés à une gestion optimale de la trésorerie de l'Etat sur l'ensemble de l'année".
"Ces évolutions saisonnières sont volatiles et préjugent peu du stock de dette en fin d'année", ajoutent-ils en relevant que les "conditions de marché ne permettent pas actuellement de procéder à des cessions d'actifs non stratégiques dans des conditions satisfaisantes, ce qui pèse que le ratio de dette brute par rapport aux années précédentes".
Par le passé, les gouvernements ont cédé des participations dans des entreprises afin de réduire la dette publique.
Les deux ministres rappellent toutefois qu'ils viennent de relever l'objectif de ratio dette/PIB à 66,7% pour fin 2008 (contre 65,3% prévu précédemment) afin de "tenir compte notamment du préfinancement dès cette année d'une partie du plan de relance" (26 milliards d'euros).
Le gouvernement a également financé une première étape du plan de renforcement des fonds propres des banques, en versant en décembre 11,5 milliards d'euros à la Société de prise de participations de l'Etat qui a pu ainsi acquérir des titres de dette super-subordonnée (équivalent à des fonds propres durs) émis par six banques françaises.
Le plan de relance de l'économie et le dispositif de sauvetage du système bancaire a eu un impact inédit sur le programme de financement à moyen et long termes de l'Etat qui a été révisé à la hausse pour la première fois depuis de nombreuses années.
Mardi, l'Agence France Trésor (AFT) a précisé qu'elle avait émis en 2008 132 milliards d'euros (brut) d'OAT (titres de long terme) et de BTAN (titres de moyen terme).
Les émissions nettes des rachats ont atteint 128,5 milliards d'euros, soit 12 milliards de plus que les 116,5 milliards d'euros annoncés initialement. Le nouveau montant intègre le versement des 11,5 milliards d'euros à la SPPE et des rachats de dette pour un montant global de 3,4 milliards d'euros.
Pour 2009, le programme de financement à moyen et long termes de l'Etat a été fixé à 145 milliards d'euros, ce qui représente une progression de 12,8% par rapport à 2008.
Ces émissions serviront à financer le déficit budgétaire de l'Etat qui s'est fortement creusé depuis la présentation du projet de loi de finances initiale (PLFI) en septembre. Il est ainsi porté de 52,1 milliards d'euros à 79,3 milliards d'euros.
Elles serviront également à rembourser 110,8 milliards de dette arrivant à maturité en 2009. Ce montant, initialement prévu à 111,6 milliards, a pu être un peu réduit grâce à des rachats de gré à gré de titres d'Etat d'échéance 2009 pour un montant de 2,3 milliards d'euros.
Le besoin de financement global de l'Etat pour 2009 s'élève à 191,7 milliards contre 141,7 milliards prévus dans le budget initial 2008 et 165,3 milliards d'euros dans le PLFI 2009.
Outre le programme d'émission de dette à moyen et long termes, il sera couvert par l'émission de bons du Trésor (BTF, titres de court terme) dont la variation nette de l'encours a été ramenée à +23 milliards d'euros contre 25 milliards en PLFI et +22,1 milliards prévus dans le budget 2008).
L'AFT indique qu'elle recevra 2,5 milliards d'euros de recettes de privatisation qui serviront à annuler des titres de dette par la Caisse de la dette publique (CDP).
Source: Yahoo News