Europe
23/07/2009 17:46

La Roumanie et la Bulgarie épinglées par la Commission

La Commission européenne a dressé, mercredi 22 juillet, un bilan critique de la situation de la corruption et de la criminalité en Bulgarie et en Roumanie.


Les deux pays sont invités à réformer considérablement leurs appareils judiciaires pour se conformer à la législation de l'Union européenne (UE). Ils sont soumis, depuis leur adhésion en janvier 2007, à des évaluations périodiques, en vertu d'un mécanisme dit 'de coopération et de vérification'. De rapport en rapport, la Commission déplore des lenteurs et des insuffisances.

'Les élans de réforme dans les deux pays doivent être étayés par des engagements encore plus forts', résume un porte-parole. Le rapport sur la Bulgarie évoque la persistance d'assassinats liés à la criminalité organisée et l'impunité de criminels connus qui ne sont pas arrêtés. Globalement, 'il manque des preuves manifestes que les autorités et la classe politique bulgares s'engagent sans équivoque à éradiquer les causes profondes de la criminalité organisée et de la corruption'.

Le bilan est un peu plus positif pour la Roumanie, qui a notamment adopté de nouveaux codes civil et pénal. Le parquet s'attaque davantage à la corruption de haut niveau et une Agence nationale de l'intégrité est opérationnelle. Toutefois, estime la Commission, 'ces changements positifs n'ont pas encore pris fermement racine, restent fragmentaires et n'ont pas produit de résultats pratiques pour les Roumains'. Or, rappelle l'exécutif bruxellois, l'enjeu des réformes exigées est de permettre aux citoyens des nouveaux Etats membres de 'jouir pleinement de leurs droits en tant que citoyens de l'Union'.

Ce texte avait suscité des polémiques à Bucarest avant même sa publication, les médias roumains évoquant régulièrement la corruption institutionnalisée. Les eurodéputés du Parti social-démocrate, associé au pouvoir avec le Parti libéral-démocrate, ont dénoncé, mercredi, la vision 'antiparlementaire, antipluraliste et antidémocratique de la Commission'. L'ex-ministre de la justice roumaine Monica Macovei, devenue eurodéputée du Parti libéral-démocrate, estime en revanche que le rapport 'dit une fois de plus la vérité' et perturbe les tentatives des sociaux-démocrates 'pour protéger leurs inculpés'.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr


Source: Le Monde via Yahoo News


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