Europe
14/05/2012 22:00

La Grèce vire de bord

Revue de presse Europe du 14 Mai 2012

La Grèce vire de bord - Polémique en Grèce après des propos négationnistes de l'Aube - L'UE divisée sur un éventuel boycott de l'Euro 2012 en Ukraine - Grèce : ultimes tractations avant un retour aux urnes.


Polémique en Grèce après des propos négationnistes de l'Aube
Le gouvernement grec et la communauté juive ont vivement condamné lundi des propos du dirigeant du parti d'extrême-droite Aube dorée niant l'existence des chambres à gaz et des fours crématoires dans les camps de concentration allemands pendant la Seconde guerre mondiale. Nikolaos Mihaloliakos, dont le parti a réalisé un score historique de près de 7% lors des élections du 6 mai, a également remis en cause la mort de six millions de Juifs pendant la guerre au cours d'une interview accordée dimanche à la chaîne de télévision privée Mega. "Il n'y avait pas de fours, c'est un mensonge (...) Il n'y avait pas de chambres à gaz non plus", a déclaré le chef d'Aube dorée, dont les membres se sont déjà illustrés en faisant le salut nazi. Nikolaos Mihaloliakos a qualifié d'"exagération" la mort de six millions de Juifs, arguant que "beaucoup de gens de pays différents" ont succombé dans les camps de concentration allemands comme, a-t-il ajouté, de nombreux Japonais dans les camps américains.(fr.reuters.com) Ces gens se rendent-ils compte qu'ils sont une insulte à l'humanité?

L'UE divisée sur un éventuel boycott de l'Euro 2012 en Ukraine
Les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne, réunis lundi 14 mai à Bruxelles, se sont divisés à propos d'un boycott éventuel des rencontres de l'Euro 2012 qui doivent se dérouler en Ukraine. Le tournoi s'étalera du 8 juin au 1er juillet, avec une inauguration en Pologne et une clôture en Ukraine. Les Vingt-Sept recherchaient une position commune en raison, notamment, du sort réservé à l'ancien premier ministre Ioulia Timochenko, opposante au président Viktor Ianoukovitch et condamnée à 7 années de prison pour un contrat gazier conclu avec la Russie. La Pologne, coorganisatrice de l'Euro 2012, s'oppose à un boycott du tournoi, à l'inverse de l'Allemagne, dont la chancelière a qualifié récemment de 'dictature' le régime de Kiev. Berlin n'a toutefois pas encore confirmé qu'elle n'enverrait aucun responsable politique pour la première rencontre de la Mannschaft, le 9 juin, à Lvov. Les Pays-Bas, en revanche, n'enverront aucun officiel pour le premier match de leur équipe, à Kharkov, à la même date. La Belgique devrait également boycotter l'Ukraine mais l'équipe des Diables rouges ne participe pas au tournoi. Le Luxembourg déclare, par la voix du ministre Jean Asselborn, qu'un boycott est du ressort de l'UEFA. La France n'était pas représentée au niveau ministériel, lundi.(lemonde.fr) Un régime qui met ses opposants en prison ne peut qu'éveiller les doutes.

Grèce : ultimes tractations avant un retour aux urnes
Malgré la situation financière critique, les partis semblent incapables de mettre de côté leurs intérêts électoraux. La Grèce n'a plus que deux milliards d'euros dans ses caisses. C'est peu, si elle souhaite continuer à payer les salaires de ses 800.000 fonctionnaires - qui n'étaient que 400.000 en 1981 à l'arrivée des socialistes au pouvoir. Pour pouvoir honorer ses échéances, l'État devait recevoir au mois de juin une tranche de huit milliards d'euros de prêts bonifiés européens. Aux termes des accords signés, cette tranche ne devait être libérée qu'après constatation par les représentants de la troïka (BCE, FMI, UE) que les réformes structurelles promises avaient bien été réalisées. Comme le pays est paralysé par son processus électoral depuis deux mois, rien n'a été fait. La situation financière de la République hellénique est donc particulièrement critique ; elle pourrait être déclarée en faillite dès le 30 juin. Pendant la semaine qui a suivi les élections législatives du 6 mai, les seuls qui semblaient ne pas se rendre compte que le pays était au bord du gouffre étaient les politiques, obnubilés par leurs intérêts électoraux.(lefigaro.fr) Un retour aux urnes peut provoquer une nouvelle montée de l'extrême droite.

Source: Yahoo actualités



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