La France se distingue ainsi de ses voisins allemand, italien ou britannique qui ont tous subi deux trimestres consécutifs de croissance négative, définition technique d'une récession. La zone euro dans son ensemble a vu son PIB se contracter de 0,2%, comme au deuxième trimestre.
Mais l'exception française, due à une reprise de la consommation des ménages et des investissements des entreprises, paraît bien fragile au regard d'autres indicateurs publiés par l'Insee et qui laissent prévoir un mauvais quatrième trimestre.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui avait vendu la mèche peu avant en annonçant un chiffre inespéré de "+0,14%", a d'ailleurs reconnu dans un communiqué que la crise financière "pèsera sur la croissance dans les prochains trimestres".
Après la contraction de 0,3% subie au deuxième trimestre, les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une baisse de 0,1% du PIB, prévision qui était aussi celle de l'Insee et de la Banque de France.
"Contrairement à l'Allemagne qui a fait -0,5, contrairement à la Grande-Bretagne qui a fait -0,5, la France fait +0,14%. C'est une bonne nouvelle et ça signifie que la France n'est pas techniquement en récession", a déclaré Christine Lagarde, une heure avant la publication des chiffres.
Dans la matinée, l'Italie a également annoncé une deuxième baisse d'affilée, de 0,5% aussi, de son PIB.
La résistance de l'économie française s'explique pour une bonne part par une hausse de 0,2% des dépenses de consommation des ménages, alors qu'elles étaient stables au deuxième trimestre, et par un redressement des investissements des entreprises, en progression de 0,3% après un recul de 1,0% les trois mois précédents.
"Consommation et investissement des entreprises sont les deux moteurs qui ont tiré la France", a déclaré Christine Lagarde en y voyant le signe que "la politique économique du gouvernement est en train de produire des effets."
Mais ces deux moteurs risquent fort de caler dans les derniers mois de l'année au vu des chiffres de l'emploi salarié et de la dernière enquête de l'Insee sur l'investissement dans l'industrie.
L'emploi salarié a diminué de 0,1% au troisième trimestre avec 10.800 postes détruits dans les secteurs principalement marchands en France métropolitaine, a annoncé l'Insee. Au deuxième trimestre déjà, 27.500 emplois avaient été perdus.
"La mauvaise conjoncture du marché du travail va peser sur la consommation et annuler les effets positifs du recul de l'inflation," estime Nicolas Bouzou, économiste chez Asteres.
"Le marché du travail est vraiment en train de se retourner et cela va entraîner une réaction de précaution des ménages qui devrait se traduire par une remontée du taux d'épargne", renchérit Natacha Valla chez Goldman Sachs.
Les entreprises industrielles, confrontées à la faiblesse de la demande et à la raréfaction du crédit, se préparent de leur côté à diminuer de 4% leurs investissements en 2009, ce qui serait la plus forte baisse depuis 2005, selon l'enquête trimestrielle de l'Insee également publiée vendredi.
"L'investissement des entreprises, c'est une bonne surprise au troisième trimestre mais on sent bien que c'est un maillon faible pour ce qui va venir après," note Natacha Valla qui se dit "prudente, prudente" pour la suite.
"Le PIB devrait repartir à la baisse au quatrième trimestre," affirme en écho Nicolas Bouzou qui table sur une croissance de 0,9% pour tout 2008, suivie d'une contraction de 0,5% du PIB en 2009.
Jean-Christophe Caffet, chez Natixis, estime au contraire que "la France devrait parvenir à dégager de la croissance en 2009, principalement grâce à son moteur traditionnel de la consommation."
"La croissance du troisième trimestre jouera sur l'acquis pour 2009 et crédibilise la prévision gouvernementale d'une croissance comprise entre 0,2% et 0,5% l'année prochaine," ajoute-t-il.
L'Insee a précisé que l'acquis de croissance après trois trimestres - c'est-à-dire dans l'hypothèse d'une croissance nulle au quatrième trimestre - s'établissait à 1,0%, un chiffre qui correspond du reste à la prévision du gouvernement pour 2008. Les chiffres révisés du troisième trimestre seront publiés le 29 décembre.
Source: Yahoo News
Mais l'exception française, due à une reprise de la consommation des ménages et des investissements des entreprises, paraît bien fragile au regard d'autres indicateurs publiés par l'Insee et qui laissent prévoir un mauvais quatrième trimestre.
La ministre de l'Economie Christine Lagarde, qui avait vendu la mèche peu avant en annonçant un chiffre inespéré de "+0,14%", a d'ailleurs reconnu dans un communiqué que la crise financière "pèsera sur la croissance dans les prochains trimestres".
Après la contraction de 0,3% subie au deuxième trimestre, les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une baisse de 0,1% du PIB, prévision qui était aussi celle de l'Insee et de la Banque de France.
"Contrairement à l'Allemagne qui a fait -0,5, contrairement à la Grande-Bretagne qui a fait -0,5, la France fait +0,14%. C'est une bonne nouvelle et ça signifie que la France n'est pas techniquement en récession", a déclaré Christine Lagarde, une heure avant la publication des chiffres.
Dans la matinée, l'Italie a également annoncé une deuxième baisse d'affilée, de 0,5% aussi, de son PIB.
La résistance de l'économie française s'explique pour une bonne part par une hausse de 0,2% des dépenses de consommation des ménages, alors qu'elles étaient stables au deuxième trimestre, et par un redressement des investissements des entreprises, en progression de 0,3% après un recul de 1,0% les trois mois précédents.
"Consommation et investissement des entreprises sont les deux moteurs qui ont tiré la France", a déclaré Christine Lagarde en y voyant le signe que "la politique économique du gouvernement est en train de produire des effets."
Mais ces deux moteurs risquent fort de caler dans les derniers mois de l'année au vu des chiffres de l'emploi salarié et de la dernière enquête de l'Insee sur l'investissement dans l'industrie.
L'emploi salarié a diminué de 0,1% au troisième trimestre avec 10.800 postes détruits dans les secteurs principalement marchands en France métropolitaine, a annoncé l'Insee. Au deuxième trimestre déjà, 27.500 emplois avaient été perdus.
"La mauvaise conjoncture du marché du travail va peser sur la consommation et annuler les effets positifs du recul de l'inflation," estime Nicolas Bouzou, économiste chez Asteres.
"Le marché du travail est vraiment en train de se retourner et cela va entraîner une réaction de précaution des ménages qui devrait se traduire par une remontée du taux d'épargne", renchérit Natacha Valla chez Goldman Sachs.
Les entreprises industrielles, confrontées à la faiblesse de la demande et à la raréfaction du crédit, se préparent de leur côté à diminuer de 4% leurs investissements en 2009, ce qui serait la plus forte baisse depuis 2005, selon l'enquête trimestrielle de l'Insee également publiée vendredi.
"L'investissement des entreprises, c'est une bonne surprise au troisième trimestre mais on sent bien que c'est un maillon faible pour ce qui va venir après," note Natacha Valla qui se dit "prudente, prudente" pour la suite.
"Le PIB devrait repartir à la baisse au quatrième trimestre," affirme en écho Nicolas Bouzou qui table sur une croissance de 0,9% pour tout 2008, suivie d'une contraction de 0,5% du PIB en 2009.
Jean-Christophe Caffet, chez Natixis, estime au contraire que "la France devrait parvenir à dégager de la croissance en 2009, principalement grâce à son moteur traditionnel de la consommation."
"La croissance du troisième trimestre jouera sur l'acquis pour 2009 et crédibilise la prévision gouvernementale d'une croissance comprise entre 0,2% et 0,5% l'année prochaine," ajoute-t-il.
L'Insee a précisé que l'acquis de croissance après trois trimestres - c'est-à-dire dans l'hypothèse d'une croissance nulle au quatrième trimestre - s'établissait à 1,0%, un chiffre qui correspond du reste à la prévision du gouvernement pour 2008. Les chiffres révisés du troisième trimestre seront publiés le 29 décembre.
Source: Yahoo News