France
11/02/2007 22:29

La France en mouise : des présidentielles 2007 de bric et de broc

Solitudes et servitudes du blogging politique 4

C’est désormais l’évidence et ma complice Ophélia Turpin, dans son Blog Istres actualités et débats, n’aura pas manqué de le noter : mes modestes et impertinentes chroniques ont plus de guetteurs que de lecteurs. Surtout à Istres où certains vont jusqu'à imprimer et faire lire, pensant ainsi démontrer qu’Henri Vario et Editoweb Magazine sont contre X, Y ou Z. Décidément, le fond de l’Etang de Berre est toujours putride au point que de vulgaires anguilles s’y croient crocodiles.
Rien à voir avec les présidentielles 2007 ? Je crois que si ! Car s’il y a une ville en France dans laquelle aucun des candidats n’est assuré du score de son parti c’est bien à Istres en Ouest Provence. Mais Basta !



Marie-Georges Buffet est en otage alors que François Bayrou gratouille Ségolène Royal.

Commençons par mes deux candidats préférés – considérez, SVP, que je les cite par ordre alphabétique : Marie-Georges Buffet pour le PCF Parti Communiste Français et François Bayrou pour l'UDF Union pour la Démocratie Française.

Pour Marie-Georges, tout semblerait aller pour le mieux en s'adossant au score plus qu'honorable de la liste antilibérale qui à atteint, à l'occasion des élections municipales anticipées de décembre 2006, plus de 7%.Tout va bien d’autant que la section PCF Istres/Fos sur Mer réouvre les bras au turbulent propagandiste Nicolas Maury*,lequel armé d’un ballet brosse et d’un sceau de colle est déjà en train de blogger les murs d’Istres et à spammer le Web. Les Trotskistes, quant à eux, après avoir noyauté la section via leur collectif «Graines de Gauches » s’effacent et attendent la récolte.
F. Bayrou Université d'été 2006
Qui irait parier qu’ils ne feront pas campagne, même en sourdine, pour José Bové, l’amateur de maïs ANGÉ-NIQUE, voire pour Besancenot et Laguiller, cyclistes préférés des Français.

Curieusement, François Bayrou, dans ses tentatives de conquérir le flanc gauche de Ségolène Royal, risque d’éviter l’implosion du PCF et de provoquer un rééquilibrage de la vie politique française en drainant par réaction l’électorat de la classe ouvrière vers son parti naturel.
Ce grand écart centriste, s’il se produisait, devrait - comme aurait dit Salvador Dali - créer un «centre gravitationnel» de l’univers politique français. A Istres, François Bayrou est servi ! Deux groupes armés de blogs le soutiennent: celui de Jean-Claude Vella dont on dit qu’il serait suspendu de l’UDF pour des motifs mystérieux et celui de Valérie Anglada, proche de l’UMP de Nicolas Sarkozy, dénoncée sur le web istréen comme utilisant le pseudo Alexandra Werner. Le problème et que Vella et Anglada ne se supportent pas!

Un parti socialiste (PS) istréen multipluriel

Qu’à cela ne tienne. Le PS après moult exclusions - de ceux qui ont soutenu Nicole Joulia actuelle Maire d’Istres - abrite également deux sections PS pour le moins rivales dont l’une au sud, dirigée par Philippe Colonna, est tout simplement radiée. Là encore, Bayrou peut ramasser la mise.
Il pourrait - s’il n’y avait François Bernardini. Lequel, dans son désir ardent de réintégrer sa famille naturelle, le PS, et faire gagner son camp, lance un comité de soutien à Ségolène Royal … au grand dam de la section PS officielle qui n’hésite pas à affirmer que ce comité de soutien n’a pas l’aval de «la patronne». Je comprends donc qu’une telle autorisation serait aussi requise pour voter Ségo. Vous l’avez-vous ? Moi, non ! C’est fou comme quand il s’agit de Ségo, on pense tout de suite en terme de désir. Désir d’avenir, désir de…, et encore désir au point que Jean Daniel, en personne, dans son édito Nouvel Obs du 8 Février intitulé «Ce que j’attends d’elle» écrit: « je vois plusieurs raisons excitantes…. »
C’est ce qui m’amène à penser que tant qu’il y aura des femmes pour jouer de leurs charmes, les hommes en serons réduits à en effeuiller les pétales ! Vous vous demandez pourquoi je n’ai rien à écrire sur Sarko et le Pen. La raison en est simple : pour ce qui concerne le ci-devant ministre de l’intérieur: il dispose d’une armée de policiers que je ne suis pas assez dingue pour affronter. Pour le Pen, c’est plus simple : sa France à lui, je ne l’aime pas et je l’emmerde! J’ai la mienne de France, elle est universaliste et fraternelle et ils veulent la tuer. «y font chier!» Sorry Google. Vous y comprenez quelque chose, vous, à leur politique ? Moi oui, même si je n’en suis pas certain. Vous verrez bien puisque Dimanche oblige, la loi de notre république à la foi laïque et régicide m’interdit de travailler! Force m’est donc d’arrêter là cette chronique de bric et de broc en vous promettant d’y revenir dès que possible afin, au moins, de contenter mes guetteurs, ne pas les laisser dans la mouise et ainsi assurer une certaine pérennité à leurs agitations linguales.

* Nicolas Maury anime également la rubrique Actus internationales en temps réel d’Editoweb Magazine



Henri VARIO-NOUIOUA



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