France
02/01/2009 14:40

La France, championne européenne de la natalité

Paris- La croissance de la population en France, deuxième pays de l'Union européenne en nombre d'habitants, s'explique principalement par une forte natalité à la différence de ses partenaires des Vingt-Sept, déclare le chef du département Démographie de l'Insee, Olivier Lefebvre.


Selon les chiffres du dernier recensement, la France compte désormais 63.185.925 habitants, ce qui la place derrière l'Allemagne mais devant l'Italie et la Grande-Bretagne.

En sept ans, cela représente une augmentation de 5% soit une croissance annuelle un peu plus forte qu'entre 1990 et 1999: 0,7% contre 0,4%.

Les premières grandes tendances notées par l'Insee, qui doit les détailler lors d'une conférence de presse à Paris le 13 janvier, font état d'une progression de population sur les littoraux atlantique et méditerranéen et autour des grandes métropoles, notamment Toulouse et dans le couloir rhodanien.

Mais ces chiffres prouvent également que la France continue à faire mieux que ses voisins de l'UE en matière de fécondité, souligne Olivier Lefebvre.

"C'est une tendance assez établie maintenant. On n'a jamais eu les taux de fécondité très bas qu'ont connu l'Allemagne, l'Espagne ou l'Italie" dont les populations continuent à croître surtout en raison de l'arrivée de nombreux immigrés, dit-il.

Les derniers chiffres, qui datent en la matière de 2006, font état d'environ deux enfants par femme en France, ce qui est un "taux élevé, que l'on n'avait pas connu depuis la fin des années soixante et la fin du baby-boom", explique l'analyste.

Toutes les régions enregistrent une hausse de population à l'exception de la Champagne-Ardenne (-0,26%).

La Corse (+13,04%) et le Languedoc-Roussillon (+10,39%) arrivent en tête des régions qui attirent, comme la majeure partie du littoral français.

"Ce n'est pas que pour les retraités parce qu'il y fait beau. Il y a aussi des emplois qui attirent", précise Olivier Lefebvre. "On y observe une forte migration résidentielle et une activité économique portée par cette migration".

Mais tous les littoraux n'attirent pas, note l'analyste, qui fait état de villes en perte de population dans le nord et l'ouest du pays, comme Brest, Le Havre, Caen ou Cherbourg, des territoires "faisant l'objet de fortes réorganisations industrielles".

Le nord de la France, même s'il enregistre une poussée de population, affiche d'ailleurs des scores en deçà de la moyenne nationale (+4,98%).

L'Ile-de-France compte 5,30% d'habitants supplémentaires, à 11.532.398, dont 2.1181.371 Parisiens contre 2.122.848. Au début du siècle, la population de la capitale avoisinait les trois millions.

"On a libéré de l'espace dans les centres-villes", avance Olivier Lefebvre pour expliquer l'attrait des grandes métropoles. "On y a lancé des programmes immobiliers faisant de l'espace pour le logement".

Pour les pouvoirs locaux, les chiffres du recensement sont cruciaux et leur annualisation, une nouveauté, est redoutée. "On a recensé plus de 300 textes qui font référence à la notion de population dans leur application", rappelle l'analyste de l'Insee. "Nos chiffres ont de nombreuses utilisation".

Ces chiffres vont servir de base au redécoupage électoral annoncé par Nicolas Sarkozy, avec un député par tranche de 125.000 habitants dans les départements, et déterminent la dotation allouée par l'Etat aux collectivités locales.

La taille des communes influe par exemple sur le fonctionnement de leur conseil municipal, les règles étant plus formalisées au-dessus de 3.500 habitants, et, c'est moins connu, sur l'implantation de nouvelles pharmacies, par tranche de population.


Source: Yahoo News


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