"Nous avons lamentablement échoué" à protéger le tigre a déploré John Sellar, le responsable de la lutte contre la fraude de la Cites. "Dans le monde entier, il reste probablement moins de 3.200 tigres. Je suis policier, mais pas besoin d'être mathématicien pour se rendre compte que quelque chose ne va pas. Nous avons misérablement échoué sur le tigre" a-t-il ajouté. Au début des années 1990, environ 100.000 de ces animaux étaient en effet dénombrés en liberté.Le tigre est l'une des premières espèces à avoir été inscrite en annexe I de la Cites en 1975. Cette annexe listant les espèces actuellement en danger d'extinction interdit leur commerce international. Si John Sellar estime que le principal danger qui pèse aujourd'hui sur le tigre est la perte de son habitat, il rappelle que "le trafic de tigres continue jour après jour".Utilisés pour la médecine traditionnelle, les tigres sont également braconnés "parce que les gens veulent leur peau pour décorer leur maison ou s'en faire des vêtements" a expliqué l'ancien policier écossais qui lutte depuis plus de dix ans contre le trafic d'espèces pour la Cites.Misant sur la réunion de la Convention pour convaincre ses membres de faire davantage d'efforts pour protéger le tigre, John Sellar a averti : "Il ne faut vraiment pas longtemps pour franchir le cap d'une disparition totale. Les tigres sont déjà très peu nombreux et on arrive à un stade où ils ne pourront tout simplement plus se reproduire".Selon Keshav Varma, directeur de la Global Tiger Initiative, un programme de la Banque mondiale lancé en 2008, il ne reste désormais que dix ans pour sauver le tigre de l'extinction qui le menace. Pour y parvenir.
Source: Maxiscience.fr via Yahoo
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