Cette deuxième partie revient sur l'aura qui, depuis 1949, entoure encore Mao. A lire aussi, la première partie: «Les hommes de la révolution chinoise» et la deuxième partie «La mémoire perdue».
En 1949, la guerre froide Est-Ouest a déjà commencé et la Chine populaire n'a pas d'allié possible hors du camp soviétique. Mais ce n'est pas de gaieté de cur que Mao Zedong se rend à Moscou en décembre. Il n'a pas oublié que pour s'emparer du parti communiste chinois dans les années 30, il a du écarter des rivaux soutenus par Staline. Et puis en 1947, alors que les troupes maoïstes s'apprêtaient à franchir le Yangzi et à conquérir le nord du pays, le maitre du Kremlin lui a envoyé une délégation avec Anastase Mikoyan, membre du bureau politique soviétique, pour lui dire: «ne franchissez surtout pas le fleuve sinon les Américains vont venir au secours du Kuo-Min-Tang».
Mao n'en a pas tenu compte mais il se souvient que cette délégation russe ne mangeait de poisson qu'après avoir vérifié qu'il était cuisiné vivant. Deux ans après à Moscou, Mao répète la même exigence. Néanmoins, le 14 février 1950, il signe avec Staline le traité d'amitié sino-soviétique. L'aide de l'URSS et des nouvelles Républiques populaires d'Europe de l'est va orienter durablement l'économie chinoise. La brouille s'installe quand Khrouchtchev, le successeur de Staline, demande que la marine de guerre russe puisse mouiller librement dans des ports chinois. Mais surtout, Mao ne tolère pas la déstalinisation. C'est à ses yeux un geste indigne et déstabilisateur pour le communisme mondial.
Au début des années 60, la rupture avec l'URSS est consommée. La Chine, qui n'a plus guère de relations qu'avec la Corée du Nord, s'affirme solidaire des pays pauvres du tiers-monde. Un après-midi de 1963, Mao quelque peu écarté du pouvoir après le tragiq... Lire la suite sur Slate.fr
Source: Slate via Yahoo News
En 1949, la guerre froide Est-Ouest a déjà commencé et la Chine populaire n'a pas d'allié possible hors du camp soviétique. Mais ce n'est pas de gaieté de cur que Mao Zedong se rend à Moscou en décembre. Il n'a pas oublié que pour s'emparer du parti communiste chinois dans les années 30, il a du écarter des rivaux soutenus par Staline. Et puis en 1947, alors que les troupes maoïstes s'apprêtaient à franchir le Yangzi et à conquérir le nord du pays, le maitre du Kremlin lui a envoyé une délégation avec Anastase Mikoyan, membre du bureau politique soviétique, pour lui dire: «ne franchissez surtout pas le fleuve sinon les Américains vont venir au secours du Kuo-Min-Tang».
Mao n'en a pas tenu compte mais il se souvient que cette délégation russe ne mangeait de poisson qu'après avoir vérifié qu'il était cuisiné vivant. Deux ans après à Moscou, Mao répète la même exigence. Néanmoins, le 14 février 1950, il signe avec Staline le traité d'amitié sino-soviétique. L'aide de l'URSS et des nouvelles Républiques populaires d'Europe de l'est va orienter durablement l'économie chinoise. La brouille s'installe quand Khrouchtchev, le successeur de Staline, demande que la marine de guerre russe puisse mouiller librement dans des ports chinois. Mais surtout, Mao ne tolère pas la déstalinisation. C'est à ses yeux un geste indigne et déstabilisateur pour le communisme mondial.
Au début des années 60, la rupture avec l'URSS est consommée. La Chine, qui n'a plus guère de relations qu'avec la Corée du Nord, s'affirme solidaire des pays pauvres du tiers-monde. Un après-midi de 1963, Mao quelque peu écarté du pouvoir après le tragiq... Lire la suite sur Slate.fr
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