"Cet accord accroît la flexibilité des contrats de travail et la précarité des salariés", déclare le premier syndicat français dans un communiqué à l'issue de son Comité confédéral national (CCN) qui s'est prononcé sur le sujet.
"Le patronat y gagne également de nouvelles sécurités juridiques pour licencier plus facilement et plus rapidement les salariés en restreignant encore les possibilités de recours", ajoute la CGT.
"Le CCN de la CGT mesure le travail intersyndical réalisé pour contraindre le patronat à en rabattre sur ses objectifs les plus extrêmes", note le syndicat.
"Mais force est de constater que, globalement, l'accord répond aux exigences patronales alors que les attentes des salariés et des demandeurs d'emploi restent en suspens, qu'il s'agisse de la précarité des jeunes, du chômage des seniors, de la forte instabilité de l'emploi, ou de l'écrasement des carrières", ajoute-t-il cependant.
Quatre syndicats et trois organisations patronales ont signé le 21 janvier l'accord sur le contrat de travail et la sécurisation des parcours professionnels, fruit d'âpres négociations entre les partenaires sociaux. Il doit être transposé dans la loi après les élections municipales de mars.
La CFDT, FO, la CFTC et la CFE-CGC ont paraphé le texte et exigé qu'il ne soit pas modifié par le gouvernement ou le parlement. Ont signé côté patronal le Medef, la CGPME et l'UPA.
Le texte propose notamment la création d'un nouveau mode de séparation concertée et prévoit le transfert des droits à la formation et à la prévoyance santé entre deux emplois ou après la perte d'un emploi.