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29/02/2008 13:33

La Bourse de Paris en recul, affectée par l'euro et le pétrole


La Bourse de Paris reculait vendredi dans les premiers échanges, l'indice CAC perdant 0,33%, déprimé par le recul de Wall Street la veille et toujours affecté par les niveaux extrêmement élevés de l'euro et du pétrole.


A 09H30 (08H30 GMT), l'indice parisien cédait 15,94 points à 4.849,29 points.

Londres reculait de 0,11%, Francfort de 0,37% et l'Eurostoxx 50 de 0,47%.

La Bourse de New York a clôturé en recul jeudi (-0,88% pour le Dow Jones et -0,94% pour le Nasdaq), les propos du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke, qui a reconnu devoir gérer une situation économique délicate, pesant sur la tendance.

"Le président de la Fed a prévenu que la faiblesse du marché de l'immobilier entraînerait probablement certaines faillites de banques", ont relevé les analystes de la maison de courtage Raymond James.

Deux annonces sont venues confirmer, après la clôture des marchés américains, les difficultés du secteur financier.

L'assureur américain AIG a annoncé une division par plus de deux de ses résultats annuels en 2007, après avoir dû déprécier de 11,47 milliards de dollars la valeur de son portefeuille de contrats assurant le risque de crédit (CDS) des entreprises.

La banque d'affaires américaine Merrill Lynch s'apprête de son côté à fermer sa division dédiée aux crédits hypothécaires à risques ("subprime"), First Franklin, en raison de la dégradation continue du marché du crédit, rapporte jeudi la chaîne financière CNBC, ce qui pourrait entraîner la suppression de 400 à 500 postes.

Les marchés européens souffrent également des niveaux record de l'euro. La devise européenne a battu vendredi matin son record absolu établi la veille en s'échangeant à 1,5239 dollar vers 08h50 (07H50 GMT).

La faiblesse du dollar entraîne en outre les prix du pétrole à des sommets. Les cours du brut étaient orientés à la hausse vendredi dans les échanges électroniques en Asie, au dessus des 120 dollars le baril et tout près des niveaux records atteints jeudi à New York comme à Londres.

Plusieurs indicateurs macroéconomiques sont attendus ce vendredi, notamment l'inflation et le chômage dans la zone euro à 11H00. Aux Etats-Unis, les investisseurs surveilleront les dépenses et revenus des ménages en janvier (14H30), l'activité industrielle dans la région de Chicago en février (15H45) et l'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour février (16H00).

DEXIA (-0,13% à 15,94 euros): La banque franco-belge a vu son chiffre d'affaires et son bénéfice net (-7,9% à 2,533 milliards) reculer en 2007 mais a assuré que la crise des crédits hypothécaires à risques américains n'avait "pas eu d'effet significatif" sur la qualité de ses actifs.

Les analystes d'Oddo Securities estiment que ces résultats sont "supérieurs aux attentes".

VIVENDI (-0,71% à 26,46 euros): Le groupe français de médias et télécoms a enregistré une hausse de 8,3% de son bénéfice net ajusté pour 2007 à 2,83 milliards d'euros, conforme à ses prévisions et aux attentes du marché.
Le groupe affiche également un bénéfice opérationnel ajusté (Ebita) en hausse de 8% à 4,72 milliards d'euros et propose le versement d'un dividende de 1,30 euro par action, en augmentation de 8,3% par rapport à l'année précédente.

SOCIETE GENERALE (+1,55% à 71,39 euros): Le processus d'augmentation de capital de la banque se termine ce vendredi. Lehman Brothers a relevé sa recommandation à "surpondérer" contre "sous-pondérer" auparavant.

AREVA (+0,83% à 723,99 euros): le certificat d'investissement Areva (action sans droit de vote) progresse après la signature d'un contrat de 80 millions d'euros en Afrique du Sud dans les systèmes de transmission d'électricité, auprès de Rio Tinto Alcan.

LAGARDERE (+1,31% à 52,70 euros) a annoncé un "accord définitif" pour la reprise majoritaire du groupe Virgin France par le fonds d'investissement Butler Capital Partners.

EIFFAGE (-3,83% à 57,46 euros) a presque triplé (+165%) son bénéfice net en 2007 à un milliard d'euros, contre 377 millions en 2006, et table pour 2008 sur un chiffre d'affaires en hausse à 13 milliards, malgré "une conjoncture moins favorable". Les analystes de Société Générale évoquent des résultats "décevants" et soulignent que "le management du groupe reste prudent sur ses perspectives 2008".

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