Europe
13/05/2009 17:10

La Belgique confrontée à la crise bancaire

La Belgique est loin d'en avoir fini avec la crise bancaire. Pour la troisième fois en moins d'un an, le gouvernement a dû venir en aide à la banque KBC, en accordant à l'ex-fleuron flamand, hier, une garantie d'un montant non révélé.


Celle-ci doit permettre à KBC d'affronter la crise de liquidités qui menace sa pérennité. L'Etat belge avait déjà injecté 3,5 milliards d'euros dans le groupe en octobre 2008, après son effondrement en Bourse.

Selon un quotidien, au-delà de son aide à KBC, le gouvernement belge prépare un nouveau plan d'intervention destiné à stabiliser son système bancaire. Conseillé par la banque Lazard, il veut limiter les effets néfastes des crédits toxiques pour ses banques.

 L'idée d'un cantonnement des actifs compromis pourrait être étudiée. Fin 2008, l'Etat avait déjà fourni des moyens financiers à Dexia, KBC, Fortis et Ethias, afin d'assurer leur solvabilité.

Dans ce contexte difficile, alors que le secteur bancaire belge doit être porté à bout de bras, l'annonce du retour aux bénéfices du franco-belge Dexia, au premier trimestre, fait figure de bonne nouvelle.

Sauvée du dépôt de bilan en septembre 2008 par les Etats belge, français et luxembourgeois pour 6,4 milliards d'euros, la banque désormais dirigée par le Français Pierre Mariani, restructurée à marche forcée depuis l'automne, est parvenue à réaliser 251 millions d'euros de profits au cours des trois premiers mois de l'année. En 2008, elle avait affiché... 3,3 milliards d'euros de pertes. Suite à cette annonce, le titre prenait 9 % mercredi matin, à 4,60 euros.

Ces résultats reposent sur les métiers de banque de détail et surtout de financement des collectivités territoriales - la spécialité du groupe -, une activité stable sur laquelle la crise financière a peu d'effet. Le groupe a aussi tiré parti d'une restructuration accélérée, prévue sur trois ans avec notamment 550 suppressions d'emplois.

Trois chantiers sont en cours : le traitement des difficultés de Dexia aux Etats-Unis, avec la vente de la filiale FSA, qui avait acheté des produits financiers toxiques ; la réduction des besoins de liquidité, via la réduction des encours de crédits et un plan d'émissions obligataires de long terme ; enfin le recentrage sur les métiers maîtrisés, banque de détail et crédits au secteur public local, en France, en Belgique, au Luxembourg, en Italie et en Espagne.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr


Source: Yahoo News


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