Le gouvernement s'est efforcé de reprendre la main samedi, égrenant ses mesures prises en faveur des plus touchés et promettant une nouvelle rencontre avec les syndicats à l'Elysée avant la fin juin, même si Raymond Soubie, le conseiller social du président Nicolas Sarkozy, se refuse à parler de "sommet social" comme celui organisé en février.
Avec 1,2 million de personnes dans la rue selon la CGT, 465.000 selon la police, les manifestants étaient vendredi cinq fois plus nombreux à battre le pavé que lors de précédents défilés du 1er mai mais deux fois moins qu'aux deux précédentes journées d'action en janvier et en mars.
François Chérèque, le patron de la CFDT, a salué un "1er mai exceptionnel en termes de mobilisation" et promis que l'unité des huit principaux syndicats français, décidée en janvier face à la crise, durerait encore de "nombreuses semaines".
Bernard Thibault, son homologue de la CGT, s'est dit convaincu que "tous les syndicats une nouvelle fois se mettront d'accord pour contribuer à ancrer cette protestation", mais Jean-Claude Mailly, le dirigeant de Force ouvrière, n'a guère rencontré d'écho en proposant de prolonger le mouvement avec une journée de grève.
Intervenant dans les médias, Raymond Soubie mais aussi le ministre du Travail Brice Hortefeux et le porte-parole du gouvernement Luc Chatel se sont bien gardés de commenter le semi-échec des syndicats, employant au contraire un ton conciliant pour isoler les plus radicaux d'entre eux.
"L'unité syndicale est un atout pour le pays," a assuré Raymond Soubie sur Europe 1, tout en évoquant une possible "usure des journées nationales d'action à répétition."
"Qu'il y ait dans la même intersyndicale des syndicats qui ont des tropismes différents, les uns plus radicaux, les autres moins radicaux, est quand même un gage qu'on évite des débordements trop importants," a ajouté le conseiller social de l'Elysée.
Démentant toute posture tactique, Brice Hortefeux déclare dans une interview au Figaro que "le gouvernement n'est pas face à ceux qui sont victimes de la crise mais à leurs côtés", et prend soin de rappeler que la crise "n'est ni nationale ni européenne mais mondiale".
"Il faut laisser du temps pour que les nombreuses mesures déjà prises se déploient," dit-il. "Si la crise perdure ou s'intensifie, nous nous adapterons. Nous ferons à l'été avec les partenaires sociaux l'évaluation des mesures prises, et nous en tirerons ensemble les conséquences"
"C'est légitime que dans une période de crise absolument sans précédent les salariés qui sont les victimes tout à fait injustes de cette crise se mobilisent et témoignent de leur inquiétude," a renchéri Luc Chatel.
"Notre réponse à cela ce sont les mesures fortes en faveur de l'emploi et à destination des Français les plus fragiles".
Raymond Soubie a souligné que "dix millions de ménages" bénéficieraient de différentes prestations ou abattements fiscaux entre avril et juin.
Le conseiller social du président a confirmé que les partenaires sociaux seraient de nouveau reçus "à l'Elysée avant l'été" pour une évaluation des mesures économiques et sociales prise face à la crise.
La dernière rencontre, a-t-il souligné, remonte à deux semaines seulement avec l'installation du Fonds d'investissement social voulu par la CFDT et mis en place par le gouvernement.
"En clair, ce que souhaitent le gouvernement et le président, c'est d'avoir un contact permanent avec les organisations syndicales et les organisations patronales, de manière à avoir toujours une réponse adaptée et concrète à la crise, qu'elle soit économique, qu'elle soit sociale, qu'elle soit de justice ou qu'elle soit d'exemplarité des dirigeants," a insisté Raymond Soubie.
"Il y a des oppositions, divergences de vue entre le président, le gouvernement et les organisations syndicales mais ceci n'empêche pas qu'on essaye de travailler en commun".
Les huit syndicats misaient au départ sur une mobilisation accrue pour contraindre Nicolas Sarkozy à prendre de nouvelles mesures sur l'emploi et le pouvoir d'achat.
Dans son éditorial de samedi, le journal communiste L'Humanité salue un 1er mai "historique" mais accuse le pouvoir de compter sur les "beaux jours, les ponts du mois de mai, les vacances et une curieuse campagne de dramatisation autour de la grippe porcine" pour faire taire la contestation.
Source: Yahoo News
Avec 1,2 million de personnes dans la rue selon la CGT, 465.000 selon la police, les manifestants étaient vendredi cinq fois plus nombreux à battre le pavé que lors de précédents défilés du 1er mai mais deux fois moins qu'aux deux précédentes journées d'action en janvier et en mars.
François Chérèque, le patron de la CFDT, a salué un "1er mai exceptionnel en termes de mobilisation" et promis que l'unité des huit principaux syndicats français, décidée en janvier face à la crise, durerait encore de "nombreuses semaines".
Bernard Thibault, son homologue de la CGT, s'est dit convaincu que "tous les syndicats une nouvelle fois se mettront d'accord pour contribuer à ancrer cette protestation", mais Jean-Claude Mailly, le dirigeant de Force ouvrière, n'a guère rencontré d'écho en proposant de prolonger le mouvement avec une journée de grève.
Intervenant dans les médias, Raymond Soubie mais aussi le ministre du Travail Brice Hortefeux et le porte-parole du gouvernement Luc Chatel se sont bien gardés de commenter le semi-échec des syndicats, employant au contraire un ton conciliant pour isoler les plus radicaux d'entre eux.
"L'unité syndicale est un atout pour le pays," a assuré Raymond Soubie sur Europe 1, tout en évoquant une possible "usure des journées nationales d'action à répétition."
"Qu'il y ait dans la même intersyndicale des syndicats qui ont des tropismes différents, les uns plus radicaux, les autres moins radicaux, est quand même un gage qu'on évite des débordements trop importants," a ajouté le conseiller social de l'Elysée.
Démentant toute posture tactique, Brice Hortefeux déclare dans une interview au Figaro que "le gouvernement n'est pas face à ceux qui sont victimes de la crise mais à leurs côtés", et prend soin de rappeler que la crise "n'est ni nationale ni européenne mais mondiale".
"Il faut laisser du temps pour que les nombreuses mesures déjà prises se déploient," dit-il. "Si la crise perdure ou s'intensifie, nous nous adapterons. Nous ferons à l'été avec les partenaires sociaux l'évaluation des mesures prises, et nous en tirerons ensemble les conséquences"
"C'est légitime que dans une période de crise absolument sans précédent les salariés qui sont les victimes tout à fait injustes de cette crise se mobilisent et témoignent de leur inquiétude," a renchéri Luc Chatel.
"Notre réponse à cela ce sont les mesures fortes en faveur de l'emploi et à destination des Français les plus fragiles".
Raymond Soubie a souligné que "dix millions de ménages" bénéficieraient de différentes prestations ou abattements fiscaux entre avril et juin.
Le conseiller social du président a confirmé que les partenaires sociaux seraient de nouveau reçus "à l'Elysée avant l'été" pour une évaluation des mesures économiques et sociales prise face à la crise.
La dernière rencontre, a-t-il souligné, remonte à deux semaines seulement avec l'installation du Fonds d'investissement social voulu par la CFDT et mis en place par le gouvernement.
"En clair, ce que souhaitent le gouvernement et le président, c'est d'avoir un contact permanent avec les organisations syndicales et les organisations patronales, de manière à avoir toujours une réponse adaptée et concrète à la crise, qu'elle soit économique, qu'elle soit sociale, qu'elle soit de justice ou qu'elle soit d'exemplarité des dirigeants," a insisté Raymond Soubie.
"Il y a des oppositions, divergences de vue entre le président, le gouvernement et les organisations syndicales mais ceci n'empêche pas qu'on essaye de travailler en commun".
Les huit syndicats misaient au départ sur une mobilisation accrue pour contraindre Nicolas Sarkozy à prendre de nouvelles mesures sur l'emploi et le pouvoir d'achat.
Dans son éditorial de samedi, le journal communiste L'Humanité salue un 1er mai "historique" mais accuse le pouvoir de compter sur les "beaux jours, les ponts du mois de mai, les vacances et une curieuse campagne de dramatisation autour de la grippe porcine" pour faire taire la contestation.
Source: Yahoo News