Cependant, au Maroc, le roi Mohamed VI est le commandeur des croyants, sans distinction de confessions. Et le clergé chiite, en Iran et en Irak, est hiérarchisé autour des ayatollahs. En France, le CFCM annonçait mardi qu'il délivrerait aux imams une habilitation sur la base de leurs connaissances religieuses ainsi que de leur adhésion aux valeurs de la république. Une façon de ne pas trancher ce qui doit être prééminent : les valeurs religieuses ou celles de la république ?
Les musulmans éclairés diront que les valeurs de l'islam suffisent à garantir les valeurs de la république. Pourtant, le Gouvernement attend de l'islam de France qu'il s'exerce à l'intérieur du cadre républicain et non le contraire.
On pourrait clore la discussion en prétendant qu'il s'agit de détails et la plupart des imams indiquent respecter les lois. Pour les juifs et les chrétiens, la question est tranchée. Qu'en sera-t-il des musulmans ? Le respect des lois et règlements en vigueur en France porte-t-il atteinte à l'intégrité de l'enseignement de la foi ? Tareq Oubrou, le recteur de la mosquée de Bordeaux, répond sans ambiguïté dans Paris Match (parismatch.com : "Tout n'est pas absolu dans le Coran") : « Le principe islamique doit subsister, mais les formes juridiques et éthiques évoluer. Les théoriciens de l’islam en Occident doivent faire l’effort de produire une doctrine en phase avec la laïcité française. »
La question de la radicalisation n'est pas réglée pour autant : les radicaux, qui ne pratiquent pas l'islam mais l'endoctrinement, ne fréquentent pas les mosquées.
Les musulmans éclairés diront que les valeurs de l'islam suffisent à garantir les valeurs de la république. Pourtant, le Gouvernement attend de l'islam de France qu'il s'exerce à l'intérieur du cadre républicain et non le contraire.
On pourrait clore la discussion en prétendant qu'il s'agit de détails et la plupart des imams indiquent respecter les lois. Pour les juifs et les chrétiens, la question est tranchée. Qu'en sera-t-il des musulmans ? Le respect des lois et règlements en vigueur en France porte-t-il atteinte à l'intégrité de l'enseignement de la foi ? Tareq Oubrou, le recteur de la mosquée de Bordeaux, répond sans ambiguïté dans Paris Match (parismatch.com : "Tout n'est pas absolu dans le Coran") : « Le principe islamique doit subsister, mais les formes juridiques et éthiques évoluer. Les théoriciens de l’islam en Occident doivent faire l’effort de produire une doctrine en phase avec la laïcité française. »
La question de la radicalisation n'est pas réglée pour autant : les radicaux, qui ne pratiquent pas l'islam mais l'endoctrinement, ne fréquentent pas les mosquées.