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30/09/2010 15:58

L'enquête sur Bernard Madoff

La cote de confiance de Sarkozy et Fillon - Un juge français relance l'enquête sur Bernard Madoff



La cote de confiance de Sarkozy et Fillon
La dernière livraison du baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine vient confirmer que le mois d'octobre est politiquement aussi délicat pour le pouvoir que pour l'opposition. Seules six personnalités politiques voient leur cote progresser ; François Hollande et Luc Chatel enregistrent une hausse un peu significative (+2 points). Mais le plus inquiétant demeure tout de même la difficulté, pour le chef de l'Etat comme pour son Premier ministre, d'inverser l'évolution de leur cote de confiance.En octobre,Nicolas Sarkozy atteint son plus haut niveau parmi ceux qui ne lui font pas confiance (72 %,+5 points) et François Fillon est au plus bas chez ceux qui lui font confiance (34 %,-3 points). L'analyse partisane de la cote de confiance du président de la République montre que ce qu'il a pu gagner auprès des sympathisants du Front national (+ 4), en musclant son discours sur la sécurité et l'expulsion des Roms, il l'a perdu auprès de sympathisants de droite (- 5). Comme l'explique un ministre :«Ce ne sont pas les expulsions des Roms qui posent problème aux électeurs de l'UMP. Ce sont les récriminations des instances internationales qui montrent la France du doigt.» La réforme des retraites, par nature impopulaire, rend difficile la remontée durable des cotes de confiance de l'exécutif. D'ailleurs, le Premier ministre est au plus bas depuis son arrivée à Matignon. François Fillon suit la même pente que le chef de l'Etat.Comme si la petite musique différente qu'il cherche à faire entendre ne convenait pas à la majorité des Français.( Le Figaro)



Un juge français relance l'enquête sur Bernard Madoff

Le juge français Renaud Van Ruymbeke relance l'enquête sur l'escroquerie d'une ampleur historique du financier américain Bernard Madoff en auditionnant le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt.Saisi de procédures concernant notamment les banques BNP et UBS, ce juge d'instruction a demandé l'aide des Etats-Unis et pourrait s'y rendre prochainement afin de déterminer si Bernard Madoff a bénéficié de complaisances, voire de complicités dans la collecte d'épargne et les circuits de la fraude, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.L'escroquerie, qui a duré vingt ans et dont le préjudice mondial est évalué à 65 milliards de dollars, dont 500 millions d'euros en France au moins, garde ses mystères puisqu'aucun procès ne s'est tenu aux Etats-Unis.Bernard Madoff a plaidé coupable et accepté en juin 2009 une peine de 150 ans de prison, qu'il purge actuellement, ce qui a coupé court à l'enquête du FBI sur l'ensemble du système.Remontant aux sources des affaires de Bernard Madoff en France, Renaud Van Ruymbeke a auditionné comme témoin jeudi le gestionnaire de fortune de l'héritière de L'Oréal, Patrice de Maistre, a-t-on appris de source judiciaire.L'enquête française a montré que la structure créée dans les années 1990 pour attirer des épargnants chez Bernard Madoff était Oreades, un fonds détenu par L'Oréal, déposé à la BNP et dirigé dans les années 2000 par Patrice de Maistre.Oreades a été remplacé en 2004 par une autre structure au Luxembourg, Luxalpha, adossée cette fois à la banque suisse UBS. Patrice de Maistre a rencontré au moins une fois Bernard Madoff. Liliane Bettencourt, qui aurait perdu quelques trente millions d'euros dans l'affaire, n'a pas porté plainte.NOUVELLES INFORMATIONS JUDICIAIRES.Renaud Van Ruymbeke a été saisi dernièrement d'autres enquêtes préliminaires conduites jusqu'ici par le parquet, dont une concernant la BNP qui avait occasionné une perquisition au siège de cette banque en mars 2009, et une autre visant directement Luxalpha, dit-on de source judiciaire.Outre les Etats-Unis, le magistrat a adressé des commissions rogatoires internationales au Luxembourg et au Royaume-Uni.Le juge souhaite notamment obtenir des investigations sur le rôle de la banque américaine JP Morgan Chase, qui détenait tous les avoirs de Bernard Madoff, a dit à Reuters un avocat de plaignants qui a accès à la procédure.Après avoir conduit un audit chez Madoff, JP Morgan Chase a retiré en septembre 2008 les fonds qu'elle avait elle-même investis chez l'escroc, 250 millions de dollars, trois mois avant son arrestation en décembre 2008.Dans un document obtenu par le juge à Londres, cité jeudi par Le Parisien et le magazine L'Express, la direction juridique de JP Morgan assure qu'elle n'a jamais eu connaissance de la fraude Madoff et impute son désengagement de 2008 à la crise financière et la chute de la banque Lehman Brothers.Il n'y a pas de poursuite décidée à ce stade par le juge Van Ruymbeke, qui est revenu sur la seule mise en examen prononcée en novembre 2009, celle de Patrick Littaye, dirigeant de la société Access international advisors, qui apportait des épargnants français à Madoff.Patrick Littaye aurait perdu sa propre fortune dans l'escroquerie. En décembre 2008, un autre dirigeant d'Access, Thierry de La Villehuchet, s'était suicidé à New York à la suite de la révélation de la fraude.(Reuters)


Sources Yahoo Actualités

marie mendy



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