France
24/02/2023 08:19

L'énorme csc de Jordan Bardella, président du Rassemblement National

La politique étrangère du Rassemblement national (RN) continue d'évoluer, avec une nouvelle déclaration de son président, Jordan Bardella, sur la situation en Ukraine. Dans une interview accordée à L’Opinion, il a remis en question la position de son parti vis-à-vis de Vladimir Poutine, accusant le RN d'une "naïveté collective" sur les intentions et les ambitions du président russe. Cette prise de position marque un tournant pour le parti d'extrême droite qui avait reconnu l'annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014. Cette évolution dans la politique internationale du RN est-elle une volonté de normalisation du parti, ou une manœuvre politique opportuniste pour séduire de nouveaux électeurs et alliés en Europe ?


Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a tenté une mise à jour de la position de son parti concernant la guerre en Ukraine. Lors de son passage sur le plateau de Télématin sur France 2, il s'est dit en accord avec le discours d'Emmanuel Macron, affirmant que pour parvenir à la paix, il était nécessaire que l'Ukraine récupère son territoire et que les troupes russes se retirent du pays. Selon Jordan Bardella, Kiev devrait l'emporter sur Moscou dans ce conflit. Cette manœuvre politique n'est pas passée inaperçue et a été largement commentée.

Quelques heures après avoir évoqué la guerre en Ukraine sur le plateau de Télématin, Jordan Bardella a accordé une interview à L’Opinion dans laquelle il remet en cause la position de son parti vis-à-vis de Vladimir Poutine. Il estime qu'il y a eu une "naïveté collective" au sein du Rassemblement national concernant les intentions du président russe. Jordan Bardella considère que le Vladimir Poutine d'aujourd'hui n'est plus le même qu'il y a cinq ans et qu'il a commis des actes de guerre en Ukraine, ce qui montre ses ambitions et ses intentions.

Bien que le président du RN cite Emmanuel Macron dans cette critique, ses propos indiquent une évolution notable du parti d'extrême droite, qui avait reconnu l'annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014. Cette prise de position marque un début de virage dans la politique internationale du parti, qui semble chercher à se normaliser sur la scène européenne. Cette évolution est partagée par Giorgia Meloni, en Italie, ce qui rend son parti plus acceptable pour les responsables européens. Toutefois, cette nouvelle position du RN suscite des critiques, notamment pour son utilisation du terme "naïveté" qui semble insuffisant pour décrire la russophilie assumée de longue date au sein du parti lepéniste.


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