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28/02/2020 23:02

L’énergie éolienne menacée par de nouvelles contraintes législatives

Alors que l'État ambitionne de porter à 32.000 / 34.000 mégawatts (MW) la capacité éolienne installée d’ici 2028, contre 16.000 MW actuellement, les zones de développement éolien (ZDE), créées par la loi Pope de 2005 et supprimées en 2013 par la loi Brottes, pourraient être remises à l’ordre du jour.


Une des caractéristiques importantes des éoliennes est leur puissance électrique nominale. Ainsi faire référence à une éolienne de 2 MWc (mégawatt-crête) signifie qu'elle est capable de fournir une puissance électrique maximale de 2 × (10 puissance 6 watts) en transformant l'énergie cinétique du vent en énergie mécanique, dite énergie éolienne, laquelle est ensuite le plus souvent transformée en énergie électrique.
La vitesse de vent minimale pour atteindre cette puissance maximale est de l'ordre de 15 m/s, soit environ 55 km/h : en dessous de cette vitesse, l'éolienne produit moins d'énergie, mais au-dessus, la production n'est pas plus importante et quand la vitesse du vent atteint le seuil de sécurité (souvent aux alentours de 25 à 35 m/s – 90 à 126 km/h), l'éolienne est bridée, voire mise à l'arrêt.
 

La production réelle d'énergie électrique est donc fonction de la vitesse moyenne du vent sur le site. À quoi s’ajoutent les dimensions des pales (grandes en matériaux composites à base de fibre de verre ou de carbone avec résine,  plus petites en aluminium ou bois lamellé). Les pays du monde où les champs éoliens sont les plus nombreux sont la Chine, les États-Unis, l’Allemagne, l'Espagne, l'Inde, le Royaume-Uni. La France en est absente du fait, notamment, que l’énergie nucléaire qu’elle produit, est décarbonée.

Le député UDI Jean-Luc Warsmann, en mai 2018, proposait d’inscrire l’installation de nouveaux parcs éoliens dans le cadre de ZDE et de leur assigner un seuil minimal de production par le biais d’un minimum de 5 machines électrogènes, sauf exception explicitement prévue,. L’exception concerne l’installation d’une machine électrogène de puissance inférieure ou égale à 250 kW et dont la hauteur du mât est inférieure à trente mètres.
Le député du Vaucluse, Julien Aubert, a publié, ces derniers jours, un livre vert intitulé « L’écologie humaniste ». Avec cinq de ses collègues du groupe des Républicains, ils comptent désormais déposer une proposition de loi (PPL) visant à raisonner le développement de l’éolien, lequel, s’il se substitue à l’énergie nucléaire, ne réduira pas les émissions de gaz à effet de serre.

Construire une éolienne, en France, nécessite d’obtenir un permis de construire délivré par le Préfet assisté de la Direction Départementale des Territoires (DDT). Le raccordement du parc au réseau public de transport d’électricité est subordonné à la signature de contrats et convention avec ERdF ou RTE, tandis que la vente de l’électricité produite découle d’un contrat passé avec EDF.
De plus, exploiter un parc éolien nécessite d’obtenir une autorisation d’exploiter au titre des installations classées pour la protection de l'environnement (ICPE). Pour ce faire, le développeur doit implanter son projet dans les zones favorables du schéma régional éolien et doit mener des études définies et dimensionnées suivant le contexte local.
Sommes-nous assurés que les ZDE apporteraient mieux et plus que les schémas régionaux éoliens déjà en vigueur?


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