L'émotion de la liberté de quatre otages des Farc en pleine présidentielle
Le spectacle des retrouvailles avec leurs proches de quatre otages des Farc libérés par l'armée a envahi lundi les écrans de télévision en Colombie, renforçant le camp des partisans d'une politique de fermeté vis-à-vis de la guerilla, à six jours de la présidentielle. Ils étaient tous là lundi matin, dans un aéroport militaire de Bogota, tenant des oeuillets blancs et des drapeaux colombiens, le coeur serré après presque douze ans de séparation. Sebastian Murillo, 11 ans, a rencontré pour la première fois son père le colonel de police Enrique Murillo, enlevé quelques mois avant sa naissance. Maria-Teresa Paredes a, elle, retrouvé son époux, le général de la police Luis Mendieta, plus haut gradé détenu jusque-là par les Farc (Forces armées révolutionnaires colombiennes). La veille, sans rien savoir de l'opération en cours, elle avait appelé le gouvernement et les Farc à négocier pour lui permettre de retrouver sa liberté. "Mon âme est désormais entière. Mon coeur rénové. Je suis née à nouveau. Désormais je consacrerai mon existence à être aux côtés de mon époux, à le faire beau, à rattraper le temps perdu et à vieillir à ses côtés. Je revis, je ne m'éloignerai pas de lui une seconde", a-t-elle confié à l'AFP. Avant, les colonel Murillo et William Donato de la police et le sergent de l'armée Arbey Delgado, avaient raconté quelques détails de l'opération "Camaléon", vantant les talents de l'armée, "la meilleure du monde", selon l'un d'entre eux. Quelque part dans la jungle du département de Guaviare (sud-est), un commando d'élite est parvenu jusqu'au groupe d'otages et ses ravisseurs, dimanche à la mi-journée. Le général Mendieta, qui s'apprêtait à fêter avec ses compagnons ses 53 ans, a décrit un sauvetage d'une grande "précision". Selon lui, le commando venu à la rescousse était muni de mitraillettes. Il a ouvert le feu pendant une vingtaine de minutes, provoquant la débandade de leurs huit geôliers. Les quatre otages en ont profité pour s'enfuir. "Nous sommes partis dans différentes directions et grâce à Dieu tout s'est bien passé", a-t-il déclaré. L'opération Caméléon, intervenue une semaine avant le second tour de la présidentielle, est le premier sauvetage réussi depuis la libération le 2 juillet 2008 de quinze des plus précieux otages de la guérilla, dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt. Immanquablement, elle fourni de l'eau au moulin du candidat à la présidentielle qui avait réussi le pari du 2 juillet: l'ex-ministre de la Défense Juan-Manuel Santos, détenteur de ce portefeuille à l'époque. "Cette opération avait été préparée depuis longtemps et elle était +réservée+ pour ces jours-ci", se risque même le politologue Ruben Sanchez, professeur à l'université privée du Rosaire à Bogota. "Elle pourrait faire baisser le taux d'abstention (de 49% au premier tour, nldr) et réveiller l'enthousiasme des électeurs, ce qui aurait des conséquences sur le vote en faveur de Santos". Juan-Manuel Santos, candidat du Parti social d'union nationale (Partido de la U, droite) déjà largement en tête au premier tour avec 46,5% des voix contre 21,4% pour son adversaire, l'ex-maire de Bogota Antanas Mockus, du Parti Vert, en sort "renforcé", estime aussi le politologue Alejo Vargas. Les Colombiens, assure le spécialiste du conflit Leon Valencia, avaient un temps penché pour les slogans d'Antanas Mockus, contre la corruption et le narcotrafic, mais "ce n'était qu'une illusion". Les gens ont fini par se dire que "la sécurité", dans ce pays comptant encore deux guérillas, des milliers de paramilitaires et des narcotrafiquants, restait leur priorité, ajoute-t-il.(france24)
L'armée colombienne libère trois otages des Farc
Le sergent Arbey Delgado Argote, enlevé par la guérilla colombienne des Farc en août 1998, a été libéré dimanche lors d'une opération de l'armée au côté de deux autres otages, a annoncé son épouse dimanche. "L'armée m'en a informé. C'est la plus grande joie du monde", a déclaré Gladis Duarte à la radio colombienne RCN. Cette information a un peu plus tard été confirmée par le ministre de la Défense Gabriel Silva. Auparavant le président colombien Alvaro Uribe avait annoncé que deux autres otages, également enlevés en 1998, avaient été sauvés lors d'une opération militaire dans le sud-est du pays. Les deux policiers, le general Luis Mendieta et le colonel Enrique Murillo, se trouvaient avec des troupes en début d'après-midi, après avoir été arrachés à leurs géôliers, mais apparemment des combats étaient toujours en cours pour leur permettre de quitter la zone de leur libération. Le ministre a ajouté que compte-tenu "des conditions du terrain", les trois otages étaient encore dans cette région "protégés par 300 hommes et en bon état de santé". Il assuré toutefois qu'ils seraient avec leurs familles dès lundi. Selon lui, un quatrième otage pourrait être libéré, qui se serait enfui en profitant de l'opération et serait recherché dans la même région.(france24)
Le spectacle des retrouvailles avec leurs proches de quatre otages des Farc libérés par l'armée a envahi lundi les écrans de télévision en Colombie, renforçant le camp des partisans d'une politique de fermeté vis-à-vis de la guerilla, à six jours de la présidentielle. Ils étaient tous là lundi matin, dans un aéroport militaire de Bogota, tenant des oeuillets blancs et des drapeaux colombiens, le coeur serré après presque douze ans de séparation. Sebastian Murillo, 11 ans, a rencontré pour la première fois son père le colonel de police Enrique Murillo, enlevé quelques mois avant sa naissance. Maria-Teresa Paredes a, elle, retrouvé son époux, le général de la police Luis Mendieta, plus haut gradé détenu jusque-là par les Farc (Forces armées révolutionnaires colombiennes). La veille, sans rien savoir de l'opération en cours, elle avait appelé le gouvernement et les Farc à négocier pour lui permettre de retrouver sa liberté. "Mon âme est désormais entière. Mon coeur rénové. Je suis née à nouveau. Désormais je consacrerai mon existence à être aux côtés de mon époux, à le faire beau, à rattraper le temps perdu et à vieillir à ses côtés. Je revis, je ne m'éloignerai pas de lui une seconde", a-t-elle confié à l'AFP. Avant, les colonel Murillo et William Donato de la police et le sergent de l'armée Arbey Delgado, avaient raconté quelques détails de l'opération "Camaléon", vantant les talents de l'armée, "la meilleure du monde", selon l'un d'entre eux. Quelque part dans la jungle du département de Guaviare (sud-est), un commando d'élite est parvenu jusqu'au groupe d'otages et ses ravisseurs, dimanche à la mi-journée. Le général Mendieta, qui s'apprêtait à fêter avec ses compagnons ses 53 ans, a décrit un sauvetage d'une grande "précision". Selon lui, le commando venu à la rescousse était muni de mitraillettes. Il a ouvert le feu pendant une vingtaine de minutes, provoquant la débandade de leurs huit geôliers. Les quatre otages en ont profité pour s'enfuir. "Nous sommes partis dans différentes directions et grâce à Dieu tout s'est bien passé", a-t-il déclaré. L'opération Caméléon, intervenue une semaine avant le second tour de la présidentielle, est le premier sauvetage réussi depuis la libération le 2 juillet 2008 de quinze des plus précieux otages de la guérilla, dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt. Immanquablement, elle fourni de l'eau au moulin du candidat à la présidentielle qui avait réussi le pari du 2 juillet: l'ex-ministre de la Défense Juan-Manuel Santos, détenteur de ce portefeuille à l'époque. "Cette opération avait été préparée depuis longtemps et elle était +réservée+ pour ces jours-ci", se risque même le politologue Ruben Sanchez, professeur à l'université privée du Rosaire à Bogota. "Elle pourrait faire baisser le taux d'abstention (de 49% au premier tour, nldr) et réveiller l'enthousiasme des électeurs, ce qui aurait des conséquences sur le vote en faveur de Santos". Juan-Manuel Santos, candidat du Parti social d'union nationale (Partido de la U, droite) déjà largement en tête au premier tour avec 46,5% des voix contre 21,4% pour son adversaire, l'ex-maire de Bogota Antanas Mockus, du Parti Vert, en sort "renforcé", estime aussi le politologue Alejo Vargas. Les Colombiens, assure le spécialiste du conflit Leon Valencia, avaient un temps penché pour les slogans d'Antanas Mockus, contre la corruption et le narcotrafic, mais "ce n'était qu'une illusion". Les gens ont fini par se dire que "la sécurité", dans ce pays comptant encore deux guérillas, des milliers de paramilitaires et des narcotrafiquants, restait leur priorité, ajoute-t-il.(france24)
L'armée colombienne libère trois otages des Farc
Le sergent Arbey Delgado Argote, enlevé par la guérilla colombienne des Farc en août 1998, a été libéré dimanche lors d'une opération de l'armée au côté de deux autres otages, a annoncé son épouse dimanche. "L'armée m'en a informé. C'est la plus grande joie du monde", a déclaré Gladis Duarte à la radio colombienne RCN. Cette information a un peu plus tard été confirmée par le ministre de la Défense Gabriel Silva. Auparavant le président colombien Alvaro Uribe avait annoncé que deux autres otages, également enlevés en 1998, avaient été sauvés lors d'une opération militaire dans le sud-est du pays. Les deux policiers, le general Luis Mendieta et le colonel Enrique Murillo, se trouvaient avec des troupes en début d'après-midi, après avoir été arrachés à leurs géôliers, mais apparemment des combats étaient toujours en cours pour leur permettre de quitter la zone de leur libération. Le ministre a ajouté que compte-tenu "des conditions du terrain", les trois otages étaient encore dans cette région "protégés par 300 hommes et en bon état de santé". Il assuré toutefois qu'ils seraient avec leurs familles dès lundi. Selon lui, un quatrième otage pourrait être libéré, qui se serait enfui en profitant de l'opération et serait recherché dans la même région.(france24)