M. Mortier, qui s'exprimait pour la première fois devant la presse depuis le début de ce conflit social en octobre, a confirmé que les pertes financières de l'Opéra s'élevaient déjà à environ 3,1 millions d'euros.
"On a renvoyé 47.267 personnes (spectateurs) à la maison", a déploré l'intendant belge, qui a annulé depuis le 18 octobre 17 représentations et en a donné huit en versions de concert ou réduites.
Le directeur a cependant trouvé un motif de satisfaction en constatant une "énorme avancée" dans les négociations sur les mesures d'accompagnement de la réforme des retraites des 1.680 salariés permanents de la maison.
"Un protocole d'accord a été accepté par tous les syndicats sauf Sud et la très minoritaire FSU", a affirmé M. Mortier.
"Nous avons défini un calendrier de négociations. On va dans la très bonne direction", a-t-il ajouté.
Cet "accord de méthode" prévoit de maintenir les pensions de retraite à leur niveau actuel si les personnels travaillent un an et demi de plus qu'aujourd'hui et même de les améliorer s'ils restent en activité au-delà.
En outre, la direction a proposé une augmentation de la prime de départ et des salaires à l'ouverture des droits, ainsi que l'intégration des primes de fin d'année dans le futur régime de retraite complémentaire de la maison.
Patrick Ferrier, secrétaire général du Synptac-CGT (techniciens et administratifs des théâtres), qui n'appelle plus à la grève, a tempéré l'enthousiasme de M. Mortier en faisant état de "propositions qui constituent des avancées mais qu'il faut prendre le temps d'expertiser".
Quant à Gilles Cortesi, délégué syndical central Sud-spectacle à l'Opéra, il a qualifié cette "déclaration d'intention de poursuivre les négociations" de "vaste fumisterie".
"Si la grève continuait jusqu'à fin décembre, les pertes pourraient monter à 8 millions d'euros", s'est alarmé M. Mortier, en rappelant que Sud, bien implanté sur le plateau (machinistes, éclairagistes...) de l'Opéra Bastille avait déposé un nouveau préavis valable jusqu'au 20 décembre inclus.
Sud est "dans un schéma de déstabilisation de l'Opéra", a déploré pour sa part le directeur des ressources humaines, Dominique Legrand, qui évalue le taux moyen de grévistes à "5 à 6%" du personnel total. Le DRH a fait valoir qu'"on s'est approché certains jours très fortement de la grève tournante", interdite dans le service public et passible de licenciement pour faute grave.
M. Mortier a de son côté dénoncé les "intimidations" subies par certaines des "400 personnes" ayant signé une pétition appelant à la reprise du travail.
Si le fonds de roulement (excédent de ressources) de l'établissement était lourdement affecté par la grève, le directeur n'exclut pas de devoir annuler la création mondiale, programmée en 2009, d'un opéra du Suisse Hanspeter Kyburz.
En outre, M. Mortier envisage de fermer le plateau de Bastille en février 2009 pour six mois, afin d'anticiper des travaux qui coûteraient plus cher à la maison s'ils étaient retardés et s'ils étaient réalisés dans un théâtre en activité.
"On a renvoyé 47.267 personnes (spectateurs) à la maison", a déploré l'intendant belge, qui a annulé depuis le 18 octobre 17 représentations et en a donné huit en versions de concert ou réduites.
Le directeur a cependant trouvé un motif de satisfaction en constatant une "énorme avancée" dans les négociations sur les mesures d'accompagnement de la réforme des retraites des 1.680 salariés permanents de la maison.
"Un protocole d'accord a été accepté par tous les syndicats sauf Sud et la très minoritaire FSU", a affirmé M. Mortier.
"Nous avons défini un calendrier de négociations. On va dans la très bonne direction", a-t-il ajouté.
Cet "accord de méthode" prévoit de maintenir les pensions de retraite à leur niveau actuel si les personnels travaillent un an et demi de plus qu'aujourd'hui et même de les améliorer s'ils restent en activité au-delà.
En outre, la direction a proposé une augmentation de la prime de départ et des salaires à l'ouverture des droits, ainsi que l'intégration des primes de fin d'année dans le futur régime de retraite complémentaire de la maison.
Patrick Ferrier, secrétaire général du Synptac-CGT (techniciens et administratifs des théâtres), qui n'appelle plus à la grève, a tempéré l'enthousiasme de M. Mortier en faisant état de "propositions qui constituent des avancées mais qu'il faut prendre le temps d'expertiser".
Quant à Gilles Cortesi, délégué syndical central Sud-spectacle à l'Opéra, il a qualifié cette "déclaration d'intention de poursuivre les négociations" de "vaste fumisterie".
"Si la grève continuait jusqu'à fin décembre, les pertes pourraient monter à 8 millions d'euros", s'est alarmé M. Mortier, en rappelant que Sud, bien implanté sur le plateau (machinistes, éclairagistes...) de l'Opéra Bastille avait déposé un nouveau préavis valable jusqu'au 20 décembre inclus.
Sud est "dans un schéma de déstabilisation de l'Opéra", a déploré pour sa part le directeur des ressources humaines, Dominique Legrand, qui évalue le taux moyen de grévistes à "5 à 6%" du personnel total. Le DRH a fait valoir qu'"on s'est approché certains jours très fortement de la grève tournante", interdite dans le service public et passible de licenciement pour faute grave.
M. Mortier a de son côté dénoncé les "intimidations" subies par certaines des "400 personnes" ayant signé une pétition appelant à la reprise du travail.
Si le fonds de roulement (excédent de ressources) de l'établissement était lourdement affecté par la grève, le directeur n'exclut pas de devoir annuler la création mondiale, programmée en 2009, d'un opéra du Suisse Hanspeter Kyburz.
En outre, M. Mortier envisage de fermer le plateau de Bastille en février 2009 pour six mois, afin d'anticiper des travaux qui coûteraient plus cher à la maison s'ils étaient retardés et s'ils étaient réalisés dans un théâtre en activité.