Europe
26/08/2015 01:58

L'Europe sans solutions pour les réfugiés

L’aide internationale aux réfugiés n’est pas nouvelle puisque le premier Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Fridtjof Nansen a été nommé par la Société des Nations, laquelle, ayant été impuissante à empêcher la guerre en 1938, a été dissoute en 1946. Le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nation Unies semble encore aujourd'hui impuissant aujourd’hui à accueillir, soigner, nourrir et loger les millions de réfugiés que les conflits au Moyen Orient ont jeté hors de chez eux .
La justice des hommes, tributaire des majorités gouvernementales, ne s’est pas encore internationalisée. C’est pourtant par ce biais (l’égalité des droits pour tous) que les Hommes pourraient enclencher la mondialisation de l’action sociale qu’ils devraient réclamer à corps et à cris dès lors qu’ils ont accepté la mondialisation de l’économie, l'une devant être considérée comme la conséquence de l’autre à défaut d’avoir été à son origine.
Mais les humains n’ont pas encore de vision mondialisée et, faute de formation politique, personne ne sait qu’améliorer le sort de la population mondiale ne dégarnirait pas le porte-feuille des familles occidentales ayant conquis un niveau de vie relativement confortable. Tout juste en sommes-nous à envisager de ne pas détruire la planète en tentant de ne pas la polluer davantage. Et la chose n’est pas simple car la consommation engendre la pollution.

En attendant la mondialisation de l’action sociale, la grande peur de ce début de XXIème siècle est que les habitants des pays pauvres prennent d’assaut les pays riches pour avoir un toute petite part de sécurité. Ce scénario n’est pas exclus si, aux réfugiés de la guerre, viennent s’ajouter les réfugiés climatiques.
L’hégémonie par les armes ne pourra plus prospérer longtemps, elle qui pourtant nous parait aussi ancienne que le monde. Il faudra, tôt ou tard, redistribuer la population mondiale dans les zones habitables car ceux que le changement climatique affectera ne se laisseront pas mourir. On peut supposer qu’une telle redistribution des populations entraînerait de grands plans économiques tout aussi profitables que ceux d’après-guerre.
Faudra-t-il attendre que d’intenses foyers de guerre civile se déclarent avant qu’ils soient mis en œuvre ? Ne peut-on pas imaginer que les puissants de ce monde se mettent d’accord pour anticiper les fléaux promis par le changement climatique et en retirent plus de richesses que ce qu’ils peuvent en espérer dans la configuration actuelle?

Mais le monde est ainsi fait qu’un riche en supplante un autre et que les grands changements entraînent de grandes faillites et de nouvelles fortunes, excluant tout espoir d’universelle sagesse. En attendant, ni l’ONU ni l’Europe ne parviennent à se mettre d’accord et les réfugiés sont encore en danger de mort bien qu’ils aient quitté les zones de conflit. Revue de presse:



Appel urgent de fonds pour les réfugiés syriens
La plupart des 4 millions de réfugiés syriens vivant en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Iraq et en Égypte ne voient aucune perspective de retour chez eux (donate.unhcr.org/fr/syria-fr)

Crise des migrants: Hollande et Merkel veulent une réponse "unifiée" de l'Europe
François Hollande et Angela Merkel ont appelé ce lundi à une réponse "unifiée" de la part de l'Europe face à la situation sans cesse plus préoccupante des migrants. Dans une déclaration commune à Belin avec la chancelière allemande, François Hollande a assuré : "Nous devons mettre en œuvre un système unifié de droit d'asile", évoquant une "situation exceptionnelle" qui allait "durer". La chancelière allemande a quant à elle estimé que si l'Union européenne a "de manière globale un même droit d'asile", tous les pays européens doivent l'utiliser "le plus rapidement possible". (Atlantico.fr via Yahoo  Actualités)

Les États-Unis accueilleront 5000 à 8000 réfugiés syriens
Washington devrait recevoir sur son sol «entre 1000 et 2000 réfugiés syriens cette année et entre 5000 et 8000 l'année prochaine, en 2016», a annoncé le porte-parole du département d'État John Kirby. Il a précisé qu'«il y avait à l'étude 15 000 réfugiés syriens référencés par le HCR», le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés, le dernier chiffre de l'administration américaine, en décembre, étant de 9000 personnes référencées par l'organisation onusienne pour être accueillies aux États-Unis. (Lapresse.ca)

Plus de 2 000 migrants sont entrés en Hongrie dans la nuit
La « route des Balkans de l’Ouest » cristallise toujours l’attention, alors que l’UE fait face à la pire crise de réfugiés depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Plus de 2 000 migrants et réfugiés ont poursuivi leur marche vers l’Europe occidentale en entrant en Hongrie, dans la nuit de lundi 24 à mardi 25 août. « Le nombre le plus élevé enregistré en une seule journée », a commenté la police hongroise. (Lemonde.fr)

« Le sort des réfugiés arrivés en Serbie est incertain »
Les milliers de réfugiés qui avancent vers l’Union Européenne sont arrivés en Serbie, après que la Macédoine a rouvert ses frontières, dépassée par les événements. Mais la route vers l'Europe reste incertaine et dangereuse. (L'Humanité)

La marine italienne sauve 4400 migrants en 24 heures
La situation est tout aussi critique à la frontière gréco-macédonienne. Cette zone frontalière était bouclée depuis trois jours par la police. Seulement, samedi, plusieurs milliers de personnes l'ont traversé. Avant le passage de cette dernière vague, les autorités macédoniennes ont enregistré l'entrée dans le pays depuis le 19 juin de 42.000 migrants, dont plus de 7000 enfants. Déjà, plus de 6000 migrants, selon les chiffres de la Croix-Rouge locale, sont parvenus depuis samedi dans le sud de la Serbie. (Lefigaro.fr)

Henri Vario-Nouioua



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